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10 octobre 2024
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AFIS 2023 : Une industrie financière inclusive boostée par le secteur privé

Le troisième Sommet de l’Industrie financière africaine (AFIS), initié par le Groupe Jeune Afrique média, en partenariat avec la Société financière internationale (SFI), s’est achevé la semaine dernière à Lomé.

 

Ce cadre d’échanges de haut niveau a rassemblé des acteurs gouvernementaux, les dirigeants des grandes institutions de la finance africaine, les régulateurs et experts du monde de la finance et des industries du monde. Les réflexions ont porté sur la construction d’une industrie financière inclusive, innovante et adaptée aux enjeux de l’heure pour l’Afrique et le monde.

Il a été question de l’attraction des investissements institutionnels africains vers les marchés de capitaux locaux, la garantie de la libre circulation des capitaux et l’harmonisation réglementaire, la promotion des talents indispensables à la transformation numérique et l’innovation, notamment dans des domaines tels que, la finance climatique et la tokénisation.

A cette occasion, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé a réaffirmé son intérêt pour le développement de modèles financiers innovants, inclusifs et durables, adaptés aux enjeux de l’heure, pour l’Afrique et le monde. Il s’est réjoui de ce que le sujet de la coopération africaine constitue la trame de cette édition de l’AFIS, car le Togo s’est engagé depuis longtemps dans la construction et la concrétisation de l’unité panafricaine. ” Nous ne pouvons reprendre le contrôle du récit africain sans une action concertée “, a dit Faure Gnassingbé.

Le Chef de l’Etat considère qu’il est crucial pour l’Afrique de regagner collectivement la maîtrise de son narratif. C’est dans cette perspective que le Togo s’engage depuis longtemps dans la construction et la concrétisation de l’unité panafricaine. C’est à Lomé, en 2000, que les accords fondateurs de l’Union Africaine ont été signés et c’est également dans notre capitale que se tiendra, en 2024, le Congrès panafricain. ” Hier, nous étions avec le Nigéria à l’origine de la création de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest en 1975. C’est dans ce même esprit que nous avons contribué à la création de l’Alliance Politique Africaine, témoignant de notre engagement continu en faveur d’une autonomie stratégique panafricaine “, a-t-il déclaré, indiquant qu’il n’y a aucune raison valable pour que l’Afrique ne prenne pas sa juste place sur l’échiquier géostratégique mondial. Le continent représente 28% des États membres des Nations Unies et, d’ici à 2050, la population africaine constituera 25% de la population mondiale. Cette proportion devrait atteindre 40% en 2100.

Pour y parvenir, le secteur privé à un rôle à jouer. Face à l’augmentation du coût des financements privés pour les économies nationales et pour garder le cap, le Président de la République a appelé le secteur privé à jouer pleinement son rôle dans le financement des politiques de développement en Afrique. ” Mon pays a d’ailleurs toujours été résolument engagé sur cette voie, notre ambition étant de financer la moitié de notre Feuille de Route 2025 par des investissements privés. Il incombe aux États de rassurer le secteur privé, et de se montrer transparent et à l’écoute. Rassurer, c’est d’ailleurs l’objet du Conseil de Concertation État-Secteur Privé, une plateforme mise en place par mon gouvernement pour conduire un dialogue permanent avec nos investisseurs ” a fait savoir Faure Gnassingbé.

Car malgré les chocs économiques et financiers de ces dernières années, dus à la pandémie de la Covid 19 et la guerre en Ukraine, le financement du secteur privé en Afrique de l’Ouest, a conservé son dynamisme. Les créances sur l’économie ont connu une croissance annuelle de 11,6% en août 2023, après un taux de 15% le mois précédent. De manière plus générale, le marché des services financiers en Afrique devrait connaître une croissance significative dans les années à venir, avec une augmentation annuelle d’environ 10 %, pour atteindre environ 230 milliards de dollars de revenus d’ici 2025. Ce développement est très largement porté par l’adoption rapide des fintechs, soutenue par l’augmentation de la possession de smartphones, la réduction des coûts d’accès à Internet, et une population jeune, en croissance rapide et de plus en plus urbanisée. Ainsi, depuis la pandémie, le dynamisme du secteur est extraordinaire. Entre 2021 et 2023, le nombre de FinTechs africaines a cru de 17%, et on en compte aujourd’hui plus de 600.

Pour maintenir cet élan, Faure Gnassingbé invite les Etats à rassurer le secteur privé, et de se montrer transparent et à l’écoute, à l’exemple du Togo qui a créé le Conseil de Concertation État-Secteur Privé, une plateforme de dialogue permanent avec les investisseurs. ” Mais rassurer, c’est aussi assurer la sécurité du territoire et de nos côtes. Il incombe également à nos États de valoriser les opportunités offertes par nos pays. Cette promotion s’applique bien entendu aux projets individuels, comme nous le pratiquons lorsque le gouvernement rencontre des investisseurs pour financer des projets spécifiques “, explique le Chef de l’Etat togolais.

Les organisateurs et les participants à l’AFIS 2023 ont remercié le chef de l’Etat pour la confiance renouvelée et pour ce partenariat de qualité qui permettra de poser les bases pour l’accroissement des financements dans un contexte international difficile.

Koudjoukabalo

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