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27 juillet 2024
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DROITS DES FEMMES : Le Colonel Bédiani BELEI demeure sur le chantier

Edité pour la première fois en 2010, l’ouvrage du Colonel Bédiani BELEI intitulé ” la protection de la femme contre les violences conjugales en droit togolais et en droit international des droits de l’homme ” vient d’être réédité à la grande satisfaction des associations féminines de lutte pour les droits des femmes et contre les violences conjugales.

 

« De 2010 à 2023, il y a eu beaucoup d’évolutions par rapport aux droits des femmes. C’est ce qui motive ce deuxième ouvrage. Chose intéressante dans cet ouvrage, c’est qu’il rassemble presque tous les éléments que les associations qui travaillent dans ce domaine peuvent exploiter », a confié Mawussé Héka, Directeur général des éditions Awoudy, qui publie l’ouvrage.

De quoi réjouir Lokou Tchamdja, Coordinatrice du Réseau d’association de femmes en action pour le développement (RAFAD), dont la structure a financé la publication de l’œuvre, en partenariat avec le Fonds OSE. « Le livre a été édité beaucoup plus pour les organisations, surtout de femmes pour qu’elles s’inspirent, qu’elles aient des éléments pour leurs sensibilisations…», a-t-elle indiqué. Car la situation des violences conjugales au Togo demeure préoccupante.

« Le réseau va travailler avec des organisations points focales dans les différentes régions. Nous allons organiser des sensibilisations communautaires de proximité. Nous avons prévu 07 régions pour cette mission de vulgarisation du livre », a fait savoir Lokou Tchamdja.

La nouvelle édition de l’œuvre de Bédiani Béléi comporte quatre chapitres, regroupés dans deux grandes parties. Dans la première partie intitulée « Le cadre juridique de prise en charge de violences conjugales faites aux femmes », l’auteur fait l’état des lieux d’une hypertrophie des normes qui concourent à la protection de la femme violentée. Ces normes vont des instruments régionaux africains, principalement onusiens, à des instruments régionaux africains et ouest-africains. L’auteur relève que ces normes du ” droit moderne “ se trouvent très souvent contrariées par l’existence d’un droit coutumier diffus dans le corps social, et avec lequel la population a du mal à couper le lien d’affinité, un frein à la prise en charge optimale de la femme violentée.

En ce qui concerne la deuxième partie intitulée : « L’engagement des acteurs dans la prise en charge des violences conjugales au Togo », l’auteur examine le rôle des acteurs engagés dans la protection des femmes, victimes des violences conjugales. Il remarque que le droit est un instrument et en tant qu’instrument, son efficacité dépend de l’engagement des acteurs qui l’utilisent.

Sur ce point, il fait observer que dans la réalité togolaise, le militantisme et l’engagement des organisations associatives, en faveur d’une prise en charge efficiente de la femme violentée, contraste avec l’immobilisme des acteurs étatiques, confrontés à un problème organisationnel.

Le livre a été présenté au public le vendredi dernier à l’institut Conficius de l’Université de Lomé, en présence des représentants des associations de défense des droits des femmes, comme WILDAFF et le GF2D.

Koudjoukabalo

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