Pour un projet de plus de 2000 Milliards de FCFA, le Gouvernement a pensé repartir 48% des ressources à la promotion de l’inclusion et au développement du capital humain, 30,1% à la transformation économique, et 21,9% au renforcement de l’État. Depuis la semaine dernière, comme le prévoient les textes, le projet est à l’étude à l’Assemblée nationale qui devrait l’approuver avant son exécution par le Gouvernement.
L’étude en commission du projet de loi de finances permet d’engager la responsabilité du gouvernement et du parlement devant l’opinion publique et de faire face aux dépenses de l’Etat entre autres dans les domaines social, environnemental, éducatif, politique, sécuritaire et économique. A terme, le budget va permettre de poursuivre les projets de développement ainsi que la mise en œuvre des réformes structurelles pour entre autres mobiliser de façon optimale les ressources nationales, reformuler et réajuster certaines dispositions fiscales.
C’est une vigilance portée sur l’action gouvernementale dans la mise en œuvre des politiques publiques. « J’espère que, comme d’habitude, le débat sera riche et fructueux et nous tirerons les leçons à partir des recommandations pertinentes pour nous permettre de nous améliorer afin de mieux assainir les finances publiques », a indiqué Sani Yaya, Ministre de l’Economie et des Finances à l’ouverture des travaux de l’étude du budget en commission.
Pour Yawa Djigbodi Tsègan, la Présidente de l’Assemblée nationale, la Représentation nationale apprécie les mesures envisagées pour la mobilisation optimale des ressources budgétaires nécessaires au financement des divers projets et programmes de développement durable du Togo et des collectivités territoriales. « Pour soutenir ces efforts, je nous invite à analyser avec les différents départements ministériels, les dispositions idoines pour l’atteinte des performances envisagées », a-t-elle souhaité. Selon elle, le fait que le projet de budget de notre pays ait franchi la barre des 2000 milliards de francs CFA soit une haute de 9,6% par rapport à l’année 2023 est un indicateur de la justesse de la vision au plus haut sommet de notre pays. « Le contenu du projet de loi (…) augure des perspectives glorieuses pour notre pays », a dit Yawa Tsègan.
Adopté le 23 Novembre en conseil des ministres, e Gouvernement a indiqué que le projet de budget est élaboré dans un contexte économique international marqué par des incertitudes, des tensions inflationnistes fortes et le durcissement des conditions financières, par suite des mesures de resserrement des politiques monétaires. Il est également tributaire de la menace sécuritaire persistante et de ses conséquences économiques et sociales autour de la poursuite de la mobilisation des recettes, de l’élargissement de l’assiette fiscale et de l’optimisation des dépenses. Les recettes budgétaires augmentent de 6,2%, essentiellement portées par les recettes fiscales. Les dépenses enregistrent une hausse de 3,2%. Au total, le budget de l’État pour l’année 2024 est projeté à 2.166,1 milliards de francs CFA en ressources et en charges, contre 1.975,5 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectificative 2023.
Le projet de loi de finances, exercice 2024, est aligné sur les axes stratégiques de la feuille de route gouvernementale, consacrant respectivement : 669.186.668.000 de francs CFA, soit 48% des ressources à la promotion de l’inclusion et au développement du capital humain, 419.363.033.000 de francs CFA, soit 30,1% à la transformation économique et 304.451.095.000 de francs CFA, soit 21,9% au renforcement de l’État. « Comme les années précédentes le présent projet de loi de finances prévoit qu’un accent soit mis sur le respect de la discipline budgétaire, le renforcement du contrôle a priori et le suivi de la capacité d’absorption des crédits liés à l’investissement, tout en poursuivant la mise en œuvre des réformes structurelles visant à conforter la stabilité du cadre macro-économique », fait savoir le Gouvernement.
Le Président de la République Faure Gnassingbé a instruit le gouvernement de poursuivre les actions de lutte contre la flambée des prix, en vue de renforcer la résilience des populations, et de maintenir le cap sur la consolidation des bonnes performances du secteur agricole, notamment en matière de production vivrière et céréalière, ce en soutien à la maîtrise de l’inflation.
Ali Samba