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15 mai 2024

CAFE-CACAO : Les actions pour le développement du secteur

Au lancement de la campagne de commercialisation du café et du cacao du Togo, qui s’est déroulé la semaine dernière dans la ville de Kpalimé, le ministère de l’agriculture a renseigné sur les actions que le Gouvernement mène pour booster le secteur et permettre aux acteurs de mieux vivre de leur production.

Selon Enselme Gouthon, le Secrétaire général du Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC), au cours de la campagne 2022-2023, il a été noté l’organisation à Lomé du 09 au 11 novembre 2022, et en coopération avec le Centre du Commerce International (ITC) et l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) de la formation pour le renforcement des liens techniques, commerciaux et de marketing entre les femmes à travers les chaines de valeur du café ; l’organisation à Lomé du 14 au 18 novembre 2022 des réunions annuelles de l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC). Dans le cadre de cet événement, deux des trois jeunes togolais ayant bénéficié d’une formation internationale en barista en mai 2022 à Lomé, s’étaient fait remarquer lors du 1er championnat africain des jeunes baristas en occupant les 3ème et 4ème places.

On fait valoir aussi le soutien aux transformateurs pour leur participation aux foires-expositions à travers le pays et au cours des forums de l’agriculture ; l’accompagnement du Conseil Interprofessionnel du Café et du Cacao au Togo (CICC-TOGO) dans son renforcement institutionnel afin de lui permettre de bien assumer sa mission ; l’appui à l’ONG Avenir de l’Environnement, dans la production et la distribution de jeunes plants de caféiers, de cacaoyers et d’agroforestiers aux producteurs. Au total 88 000 jeunes plants ont été mis à la disposition des producteurs en 2023 ; l’élaboration d’un Plan National de Développement des Filières Café et Cacao (PNDCC) avec l’expertise de consultants nationaux, et avec l’appui du Gouvernement.

Un atelier a été organisé par le CCFCC en février 2023, au cours duquel les acteurs ont procédé à la validation technique des documents de l’étude diagnostique de ce PNDCC sont également entre autres actions menées au cours de la précédente campagne.

Monsieur Gouthon a affirmé que la prochaine étape sera l’adoption des plans finalisés au cours des semaines à venir. Le PNDCC servira de boussole pour les différentes actions futures en vue du développement du sous-secteur sur l’ensemble de la chaîne des valeurs. ” Nous travaillons dans le sens de son financement ; le renforcement des capacités des contrôleurs de qualité en vue d’accroître leur performance en contrôle de la qualité et dans la collecte des statistiques ; le pilotage par le CCFCC du projet consommation intérieure du café à travers l’implantation de kiosques à café qu’il cofinance avec l’Organisation Inter Africaine du Café (OIAC) “, a-t-il confié.

 

Une production en hausse

Selon le ministère de l’agriculture, la production du café est passée de 23 106 tonnes en 2021 à 25 123 tonnes en 2022 et de 15 782 tonnes en 2021 à 17 523 tonnes en 2022 pour le cacao.

Selon le Gouvernement, les performances enregistrées ces dernières années sont fragilisées par les effets du changement climatique qui imposent au Togo comme à bien d’autres pays de la planète, de redoutables défis à relever en matière d’atténuation et d’adaptation face aux conséquences négatives de ce phénomène. ” D’autres facteurs sapent également les efforts consentis pour la relance des deux filières notamment les feux de végétation qui entrainent chaque année la destruction importante de plantations ; la déforestation qui réduit d’année en année, le couvert forestier naturel ; le vieillissement des vergers, la faiblesse dans l’organisation et l’encadrement des producteurs ” a déclaré Konlani Dindiogue, Directeur de cabinet du ministre chargé de l’Agriculture. Il a indiqué qu’il faut continuer à apporter des réponses appropriées et surtout intensifier des actions afin de pallier aux contraintes identifiées ci-dessus.

Il s’agira notamment de promouvoir de l’utilisation de matériel végétal performant ; de poursuivre la sensibilisation sur les conséquences des feux de végétation et de la déforestation, l’organisation et la formation des producteurs et de leurs organisations ; de renforcer les capacités de la recherche agronomique ; la promotion de la maîtrise de l’eau et de la mécanisation agricole ; la promotion des pratiques agricoles durables avec le recours à l’agroécologie plus respectueuse de l’environnement notamment le développement de l’agroforesterie café cacao ; la promotion des productions biologiques pour l’amélioration substantielle des revenus des planteurs à travers le différentiel de prix.

Le Directeur de cabinet a indiqué que pour assurer une production durable et à haute valeur ajoutée dans ces filières et dans le contexte actuel de crises multidimensionnelles à l’échelle mondiale, il faut davantage focaliser tous les efforts sur ces dimensions en vue d’assurer durablement l’amélioration des rendements et la qualité des productions.

Koudjoukabalo

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