Votre Journal d'information -

27 juillet 2024
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

DROIT DE L’ENFANT : Les progrès du Togo présentés à la 94ème session du Comité de droits de l’enfant à Genève

Le 14 septembre 2023 dernier, le Togo a présenté les 5ème et 6ème rapports périodiques du Togo sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant et du protocole facultatif relatif à l’implication des enfants dans les conflits armés.  Dans une déclaration, la ministre Lolonyo Adjovi Apédoh Anakoma, cheffe de la délégation togolaise, a indiqué que pour améliorer la protection des droits de l’enfant, le Togo intervient concomitamment dans plusieurs secteurs, les uns aussi importants que les autres.

Sur l’enregistrement universel des naissances, il faut dire que le Togo compte 1139 centres d’état civil, majoritairement installés dans les cantons et villages, ainsi que dans des centres de santé, en vue de rapprocher les services de l’état civil des usagers. L’Etat et ses partenaires mènent régulièrement des actions de sensibilisation pour l’enregistrement des naissances. Le taux d’enregistrement des naissances est aujourd’hui de 87%. Ces mesures auxquelles s’ajoute la révision en cours du code de nationalité togolais, vont contribuer à lutter contre l’apatridie.

L’adoption, en septembre 2020 de la loi relative à l’identification biométrique des personnes physiques au Togo, est une mesure qui permettra d’attribuer à toute personne physique togolaise ou résidant au Togo, un numéro d’identification unique (NIU). Grâce à ce mécanisme d’identification fiable et sûr, l’Etat peut s’assurer de l’efficacité des projets/programmes destinés à une population cible, ou encore mettre en place de nouveaux services sociaux, comme la couverture maladie universelle, le registre social unique et la digitalisation de l’état civil, par exemple.

Sur le plan de la santé de l’enfant, la politique nationale de la santé de 2012, et ses plans nationaux de développement sanitaires, ont mis un accent particulier sur la réduction de la mortalité néonatale, infantile et juvénile. Pour y parvenir, l’Etat togolais a mis en place des projets et programmes de santé ciblant les enfants. Parmi les mesures prises, nous citons le programme élargi de vaccination (PEV), offrant des vaccins gratuits aux enfants, la subvention de la césarienne adoptée depuis 2012, la prise en charge gratuite du paludisme grave au profit des enfants de moins de 05 ans, le programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né (Wézou), mis en œuvre depuis 2022. Dans le cadre de la lutte contre le VIH, la prise en charge pédiatrique est l’une des priorités du ministère de la santé. Plusieurs initiatives ont été mises en place dans ce domaine, dont un plan d’action pour l’accélération du diagnostic précoce et de la prise en charge pédiatrique du VIH pour la période 2023-2026.

Au plan de la protection sociale, le Gouvernement cite la mise en œuvre du programme assurantiel en milieu scolaire ” School Assur ” depuis 2017 et l’assurance maladie universelle instituée par la loi du 18 octobre 2021, qui étend la couverture à toutes les couches sociales. ” Pour renforcer la disponibilité du personnel chargé de la santé de la mère et du nouveau-né, le Togo a créé et décentralisé les écoles de formation de sages-femmes dans les 06 régions sanitaires et renforcé les effectifs du personnel qualifié de pratique sages-femmes “, a affirmé la ministre. Elle a ajouté que la mise en œuvre de ces mesures a permis de réduire considérablement la mortalité spécifique due au paludisme ainsi que la létalité chez les enfants de moins de 5 ans qui a régressé de 4,08% en 2017 à 2,5% en 2021.

Dans l’optique de répondre efficacement aux besoins en matière d’éducation des enfants, l’Etat togolais intensifie les investissements dans le secteur de l’éducation. Près de 25% du budget total de l’Etat sont consacrés à ce secteur. L’objectif étant d’assurer pour tous, sans distinction, une éducation complète de base efficace et de faire de celle-ci un véritable levier de développement.

Ainsi, dans l’optique de promouvoir l’accès à l’éducation, les mesures suivantes ont été prises. Il s’agit entre autres, de la construction d’infrastructures avec une priorisation des localités et communautés les plus vulnérables, la dotation en équipements didactiques et la distribution des manuels scolaires, conformément à la politique du livre, ainsi que la suppression des frais de scolarité et d’inscription aux différents examens nationaux. Pour assurer la qualité des enseignements, d’importantes actions ont été menées notamment, la réforme des écoles de formations initiales des enseignants, le recrutement et le déploiement de personnel enseignants et d’encadrement. Ce contingent d’actions a permis d’accroitre le taux brut de scolarisation au primaire, qui est passé de 122,4% en 2018 à 132,5% en 2022, avec un taux d’achèvement de 88,7%.

Le cadre normatif des droits de l’enfant en milieu scolaire a également été renforcé. On note à ce titre, outre les dispositions du Code de l’enfant, la note circulaire interdisant toutes les formes de punitions corporelles et châtiments dégradants en milieu scolaire, le code de bonne conduite des personnels des établissements et la loi n° 2022-020 du 02 décembre 2022, portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel. Par ailleurs, l’Etat togolais a adopté dès juin 2020 la politique de l’alimentation scolaire. La mise en œuvre de cette politique permet d’offrir aujourd’hui une alimentation équilibrée à 156 000 élèves dans 1013 écoles primaires…

Koudjoukabalo

Partagez cet article

A découvrir