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5 décembre 2024
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CEDEAO/ UEMOA/ BANQUE MONDIALE : Priorité à la productivité agricole et aux secteurs d’infrastructure – transports (routier et aérien)

La 2è rencontre tripartite  entre la CEDEAO, l’UEMOA et le groupe de la Banque Mondiale est achevés ce 11 février dans la capitale Ghanéenne. Les différents institutions ont pris l’engagement de continuer à travailler en étroite collaboration et  ont recommandé des mesures pour améliorer la sécurité alimentaire, l’éradication du virus Ebola et de faire face aux menaces croissantes de Sécurité et de consolider le Transport Aérien entre les pays membres.
La rencontre a signalé les risques pour le développement socio-économique, découlant des vents contraires puissants auxquels les producteurs de pétrole de la sous-région ont été confrontés à la suite de la chute des prix du pétrole de plus de 50 pour cent au cours des quatre derniers mois en même temps que des prix plus modérés en baisse pour de nombreux produits, métaux et minéraux.
Comme priorité essentielle, les délégués ont conclu, que les réformes qui stimulent la croissance économique plus diversifiée devraient être accélérées, inclusive et durable en libérant le potentiel pour les investissements privés.

Priorité à l’Agriculture et transport
Une priorité importante soulignée est l’accroissement de la productivité des denrées alimentaires de base par deux ou par trois, notamment en élargissant l’accès aux engrais et aux semences certifiées. Des progrès ont également été accomplis dans l’élaboration et l’adoption de nouvelles technologies en particulier l’utilisation de semences certifiées. À cet égard, la réunion a souligné la nécessité d’aider les agriculteurs à accéder aux marchés, ainsi qu’au renforcement de la vulgarisation, du stockage et de la gestion des systèmes après récolte.
Les délégués ont souligné l’importance des réformes pour moderniser les services de transport en Afrique de l’Ouest. Ils ont réitéré les appels à la mise en place effective de l’Autorité de transport Abidjan-Lagos, pour la suppression du temps d’arrêt dans les ports, la réduction des barrages routiers et du temps de franchissement des frontières dans le couloir qui gère plus de deux-tiers du commerce, des transports et des activités de transit de la sous-région. Ils ont également salué la décision prise par les Chefs d’État lors du Sommet de l’Union africaine à la fin du mois de Janvier 2015 d’établir un marché de transport unique en Afrique pour les compagnies aériennes africaines d’ici le 1er Janvier 2017 et d’encourager les Etats membres à mettre pleinement en œuvre l’Accord de Yamoussoukro sur le transport aérien.
“Nous sommes tous d’accord en ce qui concerne la libéralisation de l’espace aérien dans la sous-région, et un appel a été lancé pour l’application multilatérale de la Décision de Yamoussoukro. Nous sommes impatients de travailler avec les pays membres ; dont certains d’entre eux ont continué leurs propres programmes de compagnies aériennes nationales pour faire de cet objectif un régime de transport aérien commun ou une réalité consolidée” a estimé Kadre Désiré Ouédraogo, Président de la Commission de la CEDEAO.
Soulignant la nécessité d’un accord régional au niveau maximum de taxes et redevances d’infrastructure de transport aérien comme un impératif pour favoriser une plus forte demande et la solvabilité financière des compagnies aériennes, le Groupe de la Banque mondiale a informé l’assemblée de sa volonté de l’aider dans la préparation d’un Document de Politique sur le Transport Aérien en Afrique de l’Ouest et de lui fournir un soutien technique pour : (i) l’analyse comparative du système ; (ii) la consultation des intervenants de l’industrie ; et (iii) l’examen des redevances de l’aviation ; en vue de présenter une proposition concrète aux Chefs d’Etat et de Gouvernements.

Ebola et Boko-Haram
Les intervenants ont reconnu que la crise d’Ébola a mis en exergue de graves faiblesses dans les systèmes régionaux de prévention et de surveillance des maladies infectieuses et les délégués ont réaffirmé leur volonté de travailler pour s’attaquer à une telle menace future. Les dernières estimations de la Banque mondiale indiquent que les trois pays les plus touchés par la crise de l’Ébola peuvent perdre jusqu’à $ 1,6 milliards – soit 12 pour cent de leur PIB combiné – dans le manque à gagner de la croissance à la production en 2015, en plus de perdre plus de 8.800 personnes dans la pandémie. La réunion a donc convenu de collaborer étroitement avec les pays touchés pour plaider en faveur d’une annulation spéciale de la dette après Ebola de tous les partenaires au développement.
Les délégués ont appelé à une diplomatie efficace pour la paix, la stabilité et la prospérité partagée basée sur des coalitions fortes en politique, sécurité et développement des communautés afin de s’attaquer à une nouvelle génération de menaces – le trafic de drogue, la piraterie maritime, et les insurgés armés comme Boko-Haram dans Nord du Nigéria, le Tchad, le Cameroun et le Niger. Ils se sont également engagés à maintenir les questions sahéliennes comme priorité dans l’ordre du jour, et ont convenu de poursuivre un effort commun dans la coordination et la mise en œuvre de la Stratégie Sahel de la CEDEAO.
Dans le but de développer et de consolider la coopération interinstitutionnelle entre la CEDEAO, l’UEMOA et le Groupe de la Banque mondiale, la Rencontre a identifié la nécessité d’élaborer un cadre stratégique régional concerté pluriannuel pour orienter de futures collaborations.
Le représentant de l’UEMOA, Christophe Joseph Marie DABIRE a félicité tous les délégués et  exprimé la gratitude de son organisation sur l’importance croissante des travaux du groupe Tripartite. Il a remercié le Groupe de la Banque mondiale pour ses efforts dans le développement de la sous-région, en particulier pour son rôle dans le rapprochement des Rencontres Tripartites qui ont conduit à l’élaboration du Plan d’action d’Abidjan de Juillet 2013 et réaffirmé l’engagement de l’UEMOA à la cause commune.
Source : Banque Mondiale

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