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10 novembre 2024
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Vingt ans de prison pour le meurtre de son bébé

Pour avoir tué d’une douzaine de coups de couteau son bébé de six mois, dame Aline Medebu a été condamnée à une peine très sévère de vingt ans de prison ferme et au versement d’une amende symbolique pour dommages et intérêts. Elle a aussi été condamnée en dépens.

Ce verdict de la cour d’Assises tombé jeudi soir s’est inscrit dans la logique prescrite par la réquisition du procureur général qui avait en plus, requis un suivi socio-judiciaire de cinq ans, avec obligation de soin. Malgré l’argumentaire de la défense, la cour n’a pas souhaité être clémente. Elle a justifié le “droit ” par rapport à la gravité des faits globalement reconnus par l’inculpée et réalisés le jour de la célébration du Saint Valentin.

Les larmes aux yeux, dame Medebu a imploré l’indulgence de la cour et supplié son ex-conjoint de lui pardonner son crime. Elle a aussi promis ne plus jamais récidiver.

C’est le 14 février 2012 qu’elle avait tué son bébé, Amelio, au mobile qu’il lui rappelait trop son ex-compagnon. ” Elle a fait ça pour m’atteindre et elle a choisi le 14 février pour que je souffre à chaque Saint-Valentin “, a déploré devant la cour, Sébastien Kpakpa, le père du petit Amelio. ” Je ne serai jamais satisfait, mais c’est une forme de justice”, a-t-il laissé entendre avant d’ajouter :” Vingt ans, c’est le minimum “. Cet avis est partagé par l’avocat de la partie civile : ” C’est une peine qui me paraît bien pensée et bien réfléchie “, a t – il déclaré. Aucune réaction cependant de la mère de Medebu, pourtant présente au procès.

Dans cette affaire, l’avocate d’Aline Medebu, Me Solange, avait plaidé l’irresponsabilité pénale, évoquant la ” psychose blanche” de sa cliente, diagnostiquée par un expert. ” J’estime que sa place serait plutôt dans un établissement psychiatrique “, avait-elle plaidé tandis que la défense assurée par l’avocat de la partie civile avait une autre vision. Selon cette version ” si l’un des psychiatres a reconnu une “personnalité de type psychotique, schizoïde “, les experts sont tombés d’accord sur le fait qu’elle n’était pas privée de tout discernement au moment du crime”.

A l’annonce du verdict, cette femme de 33 ans, déjà mère d’un garçon lourdement handicapé, s’est tout simplement fondue en larmes. Elle a même tenté de s’écrouler mais elle a été soutenue par son avocat.

Le jour du meurtre, elle avait fait preuve d’une attitude très froide, prévenant un voisin de son crime et faisant ses valises pendant que les pompiers essayaient, en vain, de réanimer le bébé.

Pourquoi ôter la vie à un être semblable et cher, de surcroit l’enfant qu’on a soi même mis au monde ? Que Dieu qui nous voit, nous pardonne ce pêché.

Source: Chronique n°281

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LE GOUVERNEMENT DOIT FAIRE BAISSER LES PRIX DES PRODUITS PETROLIERS A LA POMPEPlus de doute. Le gouvernement togolais doit procéder à la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe. Aucun argument ne saurait encore tenir vis-à-vis des populations des villes et villages du Togo qui risquent de rendre la monnaie de cette volonté du gouvernement de se sucrer sur son dos. Le baril à 65 Dollars, c’est du jamais vu depuis 2008. Alors quoi qu’il en coûte à certains togolais, qui eux ne triment pas et ne connaissent pas les conséquences désastreuses de l’actuel prix pratiqué à la pompe, la baisse des prix de l’essence et ses corollaires à la pompe est impérieuse. Selon les estimations publiées hier, la tendance à la baisse annoncée depuis plus de 5 mois déjà se confirme et va se poursuivre. L’activité économique en Chine et Asie sont propices à cette tendance baissière de l’or noir. Et partout dans le monde, les industriels, les commerçants et surtout les consommateurs se frottent les mains. La baisse du cours du pétrole brut, entraine forcément celle des produits dérivés raffinés et c’est le consommateur qui en profite. Mais il semble que chez nous, nous vivions sur une autre planète et que cette actualité de la baisse des prix du baril ne nous regarde pas et ne nous intéresse même pas. Les tentatives hasardeuses de la ministre du commerce pour expliquer le refus du gouvernement de procéder à l’ajustement des prix ne convainquent personne, à commencer par elle-même quand on voit la difficulté avec laquelle elle joue à l’équilibriste. Le dollar, la commande et la subvention Depuis que la tendance à la baisse du prix du pétrole brut a été annoncée et après moult hésitation, la ministre du commerce a fait une première apparition à la Télévision Nationale pour essayer d’enrober les togolais. Expliquant les raisons qui poussent le gouvernement à refuser de pratiquer la vérité des prix, Bernadette Léguézim-Balouki indexait le dollar qui est à la hausse. ”En même temps qu’on observe cette baisse des prix du baril, il faut noter aussi la hausse du dollar ce qui fait que là où on pense gagner, on le compense ailleurs puisque le dollar est cher”, disait-elle sur la TVT. Quelques semaines plus tard, se rendant compte que l’argumentaire du dollar cher ne pouvant plus tenir, c’est sur la période de commande qu’elle jette son dévolu. Selon Mme Bernadette Léguézim Balouki, l’Etat togolais ne saurait procéder à la baisse des prix des produits pétroliers parce que les dernières commandes ne sont pas encore épuisées, lesquelles commandes auraient été effectuées au mois d’Août. Qu’à cela ne tienne. Même si c’était au mois d’Août, le prix à la pompe devrait connaitre un frémissement à la baisse d’autant que déjà au mois d’août, les prix du brut connaissaient déjà une baisse. Dépassée par les évènements qui donnent raison aux organisations de la société civile, la ministre sort une autre flèche de son carquois : l’Etat togolais continue de subventionner les produits pétroliers. Oh Dieu ! A moins que la ministre ne prenne les Togolais pour des imbéciles, aurait-elle déjà oublié les raisons que le gouvernement avançait en Janvier 2014 quand il procédait à la hausse des prix des produits pétroliers ? Ceux qui avaient suggéré et même imposé cette mesure au gouvernement ont reconnu que l’Etat ne subventionne plus le carburant. Certains ministres dont nous taisons les noms pour le moment l’ont confirmé haut et fort. C’est pour cette raison qu’à une question qui lui est posée dans ce sens, le représentant du FMI au Togo, Monsieur Werner Keller a indiqué que s’il y a baisse du prix du baril, cela devrait se ressentir sur le prix à la pompe. D’où est ce que la ministre Bernadette Léguézim-Balouki sort elle encore cette histoire de subvention qui s’élèverait à 13 Milliards de F CFA ? Soyons sérieux ! Transparence et Vérité des prix ”Si l’ATC veut être invitée le jour de l’ouverture des offres, qu’à cela ne tienne” ; c’est la réponse que dame Leguezim Balouki a pu donner aux revendications plus que légitimes de l’Association togolaise des consommateurs qui voulait en savoir un peu plus sur la manière dont se passe la transaction quant à la commande des produits pétroliers. Dans un communiqué de presse rendu public, l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC), estimant que le gouvernement doit œuvrer pour la pratique d’une bonne gouvernance et la transparence dans la commande publique, a exigé du gouvernement la publication de la liste des traders ou compagnies soumissionnaires aux appels d’offres des produits pétroliers. Pour une question de transparence, l’ATC a exigé aussi du Gouvernement la publication de la fréquence, du volume et des coûts des commandes des produits pétroliers qui doivent être portées à la connaissance de la population Togolaise car il s’agit d’une commande publique faite avec de l’argent du contribuable. Si madame la ministre a cru dire que l’ATC peut participer à l’ouverture des offres, elle n’a pas dit mot sur les autres revendications de l’Association des consommateurs qui visent surtout la transparence. Il serait intéressant que madame la ministre nous dise le volume des produits pétroliers commandé par l’Etat togolais depuis la dernière hausse. Une chose est de dire que l’Etat a subventionné à hauteur de 13 Milliards de nos francs. Une autre est dire combien de bénéfices l’Etat en a tirer et quel montant a-t-on déboursé par an. Ce sera aussi la transparence dont parle souvent le Premier Ministre. Si c’est effectivement pour les Togolais qu’on fait des sacrifices dans l’ordre de 13 milliards en 2014 pourquoi le leur cacher alors qu’auparavant, on leur fait croire le contraire , c’est-à-dire que le gouvernement pratiquerait le vérité des prix à la pompe. Dans un monde globalisé où tout se sait à la minute près, il est temps que les membres du gouvernement joue la carte de la transparence. Le peuple attend que le gouvernement se décide dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de travail. Un acte contraire à ce désir légitime des hommes et femmes de ce pays s’apparenterait à une haute trahison, car ces hommes et femmes qu’on piétine sans pitié aujourd’hui sont ceux qui triment au jour le jour pour maintenir le pays dans sa forme économique actuelle. Le gouvernement doit baisser le prix des produits pétroliers à la pompe. Ceci n’est pas négociable. Ali SAMBA