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26 juillet 2024
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TUBERCULOSE : 33 cas pour 100 000 habitants en 2021

Selon le rapport d’évaluation externe du programme national de lutte contre la tuberculose du Togo réalisé du 17 au 30 octobre 2022 par les experts de l’OMS, l’incidence de la tuberculose est de 33 cas pour 100.000 habitants en 2021. Elle était de 36 cas pour 100.000 habitants en 2020 soit un effort de réduction de 38% rapport à 2015. Les ambitions du pays, en lien l’axe stratégique 2 du PNDS 2017-2022, intitulé « Renforcement de la lutte contre les maladies transmissibles », étaient de réduire l’incidence de la tuberculose de 58 cas pour 100.000 habitants en 2014 à 23 cas pour 100.000 habitants en 2022.

Des actions ont été mises en œuvre au sein de la population avec l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF), conformément à la stratégie “End TB” (mettre fin à la tuberculose) de l’OMS, pour optimiser la lutte contre la tuberculose.

C’est ainsi que le Gouvernement togolais a rendu le diagnostic et le traitement de la tuberculose gratuite. Des efforts sont fournis constamment pour garantir des services de qualité et accessibles à tous et d’éliminer les obstacles entravant l’accès à ces services en vue de mettre fin à la tuberculose à travers notamment : l’amélioration du plateau technique pour le diagnostic avec l’acquisition d’équipements de diagnostic les plus performants  notamment les appareils Gene Xpert, et des microscopes LED ; l’achat de médicaments anti tuberculeux et intrants de laboratoire pour le diagnostic et une prise en charge gratuite des patients ; le renforcement de capacités des acteurs au niveau des centres de santé et au niveau communautaire ; la réhabilitation des pavillons de prise en charge à Lomé et du laboratoire National de référence ; l’achat de médicaments anti tuberculeux et intrants de laboratoire pour une prise en charge gratuite des patients ; la prise en charge nutritionnel des patients tuberculeux par l’octroi de repas mais aussi des frais de déplacement.

Les experts de la maladie d’une trentaine de pays étaient tout récemment au Togo pour une évaluation de la lutte. « Nous devons initier un nouveau type de management de nos programmes, un management axé sur des résultats ambitieux. Nous devons résolument tous nous engager dans une voie d’amélioration continue afin de rendre plus efficaces nos stratégies et actions », indiqué AKAKPO Midamégbé, Directeur de Cabinet du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins du Togo. Car jusqu’à présent, la tuberculose demeure un problème important de santé publique dans la sous-région Afrique de L’Ouest et Central.

Pour Dissou Affolabi, professeur de microbiologie à l’Université d’Abomey Calavi, la tuberculose constitue encore. Et ceci pour deux raisons. Il explique : « La 1ère raison est que quand vous souffrez de la tuberculose, vous l’avez pour vous et vous l’avez pour les autres parce que c’est une maladie qui est transmise par voie aérienne. Deuxième raison, la tuberculose touche la couche productive de la population. Si on n’investit pas sur la Tuberculose, on ne peut pas avoir des résultats au niveau de l’économie parce que ceux qui devraient être productifs pour l’économie seront touchés ». Pour ce faire, le réseau WARN-CARN-TB a été mis en place depuis 2015 pour élaborer des stratégies communes et prendre des résolutions pour améliorer la lutte dans cet espace.

Pour rappel, depuis 1992, le Togo à inscrit la tuberculose parmi les maladies prioritaires en mis en place le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) avec pour vision de libérer les togolais du poids de la tuberculose dans un environnement sain. Cette volonté politique s’est toujours traduite dans divers documents de politiques sanitaires du pays.

 

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