Le paludisme est l’une des maladies les plus mortelles au monde, surtout si elle n’est pas bien traitée à temps. En Afrique, les taux les plus élevés de mortalité et de morbidité lié au paludisme sont enregistrés durant la saison des pluies.
Les organismes de lutte contre la maladie ont trouvé que l’administration intermittente d’un traitement complet, par un médicament antipaludique, est efficace durant cette période pour prévenir la maladie et éviter des décès chez les enfants. C’est à cela que s’en tient le Togo.
A travers une campagne nationale de prévention du paludisme saisonnier, le Togo fait vacciner les enfants de 03 à 59 mois contre le paludisme saisonnier. Cette année, la campagne a déjà été lancée dans les régions des Savanes, de la Kara et centrale. C’est une stratégie pour barrer la voie au paludisme saisonnier. Initiée par le gouvernement, la chimio prévention est répartie sur 04 mois et se déroule sur l’étendue du territoire au moment des grandes saisons de pluie.
En réalité, la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) consiste en un cycle de traitement complet par la sulfadoxinepyriméthamine (SP) et l’amodiaquine (AQ), administré à des enfants de 03 à 59 mois à intervalles d’un mois. L’administration commence à partir du début de la saison de transmission. Comme pour les campagnes précédentes, des médicaments vont être offerts aux enfants pour prévenir la maladie.
Au titre de la campagne de 2022, environ 195 000 enfants seront touchés dans la région des Savanes par les interventions des différents agents, déployés par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Les pouvoirs publics ont entouré les citoyens d’armures impénétrables. Pour illustration, le test rapide du paludisme est gratuit dans les centres de santé ainsi que les médicaments de lutte contre le paludisme simple ou grave. Il y a également une campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides de longue durée qui est organisée selon les besoins.
Tous les moyens mis en place par l’exécutif depuis plusieurs années maintenant ont affaissé l’incidence du paludisme de plus de 25%, entre 2015 à 2018. Quant à la mortalité liée à la maladie, elle s’est affaiblie de 8% au cours de la même période.