Réunis hier à Accra, au Ghana, pour le 61e sommet ordinaire de la CEDEAO, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’organisation sous régionale ont décidé de la levée des sanctions coercitives, notamment commerciales et financières, qui pesaient sur le Mali depuis plus de six mois. Une bonne nouvelle pour le peuple malien, mais aussi pour la diplomatie togolaise, sous l’égide du Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, cheville ouvrière de ce succès.
Le 61è sommet ordinaire de la CEDEAO tenu à Accra, sous la présidence du chef de d’Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo, a pris une décision important. Il s’agit de la levée des sanctions commerciales et financières contre le Mali.
« C’est acté ! Nous avons décidé de lever les sanctions économiques et financières contre le Mali », a rapporté, hier dimanche 03 juillet, au confrère de l’AFP, une source, sous couvert de l’anonymat, ayant pris part aux travaux.
C’est donc une victoire pour la diplomatie togolaise sous l’égide du Président Faure Gnassingbé, qui n’a ménagé aucun effort, pour soutenir les nouvelles autorités maliennes au cours leur longue marche de négociations avec l’organisation communautaire. Ce succès se dessinait d’ailleurs depuis quelques mois déjà quand une délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, était venu solliciter le soutien du Togo, en ces termes : « Soyez rassurés, le Togo pays de dialogue est toujours disposé à aider les pays frères à trouver la voie de la paix et de la stabilité ».
Depuis le début de la crise malienne devenue une patate chaude vue la guerre des tranchées qui s’e était suivie, l’engagement du chef de l’Etat togolais aux côtés du peuple et des autorités maliennes, a provoqué le mécontentement d’une certaine opinion sur le continent. Mais la patience et la persévérance des autorités togolaises à soutenir un peuple frère en difficulté, et la diplomatie qui a accompagné cette volonté politique, a permis de consolider une d’inclusion et culture de paix autour du dossier malien. C’est donc peu à peu que les uns et les autres sont été convaincus de la nécessité de lever ces sanctions contre le Mali, en vue de donner une chance à la stabilité sans la sous-région.
Avec cette levée du marteau de la CEDEAO sur le Mali, une autre étape s’ouvre au peuple malien. Celle de voir les autorités de ce pays œuvrer pour un aboutissement heureux de la transition politique voulue par tous. Un calendrier de 24 mois a été, à cet effet, proposé par les autorités maliennes, en vue d’un retour des civils au pouvoir à Bamako, en mars 2024. La CEDEAO l’a validé ce nouveau calendrier proposé mais elle s’oppose fermement à la participation des autorités de la transition à la prochaine élection présidentielle. Aussi, maintient-elle les sanctions individuelles contre les membres de la junte au pouvoir, ainsi que les sanctions administratives à l’encontre du Mali.
Notons que depuis hier dimanche, la CEDEAO est passée sous la présidence gambienne. C’est donc Umaro Sissoco Embalo qui président l’organisation.
JP Bawéla