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21 novembre 2024
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PROJET WURI : Le rapport sur l’évaluation sociale

Le gouvernement togolais, via le Ministère de l’Économie Numérique et de la Transformation Digitale (MENTD), a obtenu un financement de 72 millions de dollars de la Banque Mondiale pour le projet d’Identification unique, pour l’intégration régionale et l’inclusion (WURI) en Afrique de l’Ouest au Togo, également connu sous le nom de e-ID Togo.

Aligné avec les objectifs de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025 et arrimé à l’Axe 1 ” Inclure tous les citoyens dans la société et l’économie ” de la Stratégie Togo Digital 2025, le projet e-ID permet l’Identification nationale biométrique et l’attribution d’un numéro d’identification unique à toute personne vivant sur le territoire togolais. Ce qui facilitera l’accès aux services sociaux de base par un meilleur ciblage des bénéficiaires, entre autres.

Afin de détecter et anticiper les risques sociaux et environnementaux associés au projet, une évaluation sociale a été réalisée et validée par la Banque mondiale. Des mesures d’atténuation et de gestion desdits risques sont également indiquées.

Les résultats de l’Évaluation Sociale (ES), menée pour évaluer les risques et impacts sociaux négatifs potentiels, sont centrés essentiellement sur les groupes vulnérables et les Violences Basées sur le Genre (VBG). Les résultats atteints ont permis de proposer des mesures d’atténuation dans la gestion des risques et impacts sociaux.

Les principaux risques sociaux identifiés

Les principaux risques sociaux identifiés sont liés aux pesanteurs socioculturelles qui donnent le pouvoir de décisions aux hommes sur les femmes dans les ménages ; (ii) à la réticence de certains groupes vulnérables par rapport à leur participation au processus d’enregistrement ; au taux élevé d’analphabétisme qui peut empêcher certaines catégories de groupes vulnérables d’accéder aux informations justes et fiables en temps réels ; à l’incapacité de certaines de ces entités sociales (personnes vulnérables) à pouvoir sensibiliser leurs enfants et entourages à l’opération d’enregistrement ; au manque de temps à consacrer à l’opération d’enregistrement dû aux activités champêtres, ménagères, économiques et socioculturelles de certains groupes vulnérables.

Selon le rapport, les risques sont liées à l’enclavement et à l’accès difficile de certaines zones de résidence d’une bonne frange de la population, surtout celle qui réside dans les zones rurales (ces catégories de personnes souffrent de la sous-information) ; à l’inaccessibilité de certaines zones de couverture du projet WURI-Togo (bidonvilles, zones rurales reculées et enclavées) ; à l’assimilation de l’opération à la construction de la base des personnes qui peuvent faire objet de l’imposition fiscale, compte tenu de leurs activités menées dans l’informel ; aux difficultés liées au déplacement des personnes handicapées motrices ; à la honte des familles des personnes handicapées de laisser ces personnes s’introduire dans le public pour se faire enregistrer ; aux regards accusateurs ou moqueurs du public vis-à-vis des personnes handicapées, de même que l’accès facile aux sites des opérations d’enregistrement des personnes ; etc.

Contraintes et risques sociaux évoqués par les parties prenantes liées au projet

Plusieurs risques sociaux peuvent être liés à la mise en œuvre du projet, eu égard aux résultats relatifs aux différentes consultations des parties prenantes menées. Il s’agit notamment de : – Empêchement des femmes par leurs époux à se faire enrôler ; – Non-implication des associations féminines ; des leaders communautaires, des leaders religieux, des associations de personnes âgées, des habitants et artistes des bidonvilles, des médias ; – Négligence de la sensibilisation rapprochée ; – Utilisation exclusive des langues étrangères pour les campagnes de sensibilisation ; – Non prise en compte des occupations et du calendrier spécifique des femmes lors de l’enregistrement ; – Utilisation exclusive de l’enregistrement fixe ; – Rigidité et contraintes liées aux procédures d’enregistrement (présentation de pièces justificatives) ; – Absence des dispositions sécuritaires lors de l’enrôlement, surtout dans les zones septentrionales où se développe l’insécurité (djihadistes) ; – Éloignement des points d’enrôlement des quartiers précaires ; – Absence d’un plan de communication stratégique et spécifique aux zones, aux groupes ethniques à l’endroit des groupe.

Koudjoukabalo

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