Le mardi 26 novembre 2013, la Salle CARITAS du CESAL a servi, toute la journée, de cadre aux partis politiques et associations membres du Collectif Sauvons le Togo (CST), pour plancher sur certains dysfonctionnements en leur sein. Une occasion également pour ces militants politiques de s’expliquer sur la publication du rapport sur les incendies du CST. Un rapport qui avait suscité des réactions de désapprobation et d’indignation de la part de certains pseudo-signataires en l’occurrence les sieurs Agbéyomé Kodjo, Etsri Clumson Eklu et Aimé Gogué. Ces derniers avaient publiquement fustigé le rapport du CST et surtout le comportement du premier responsable du Collectif en la personne de Me Zeus Ata Ajavon.
A ce conclave du CST, pour essayer de colmater les brèches, il nous est revenu que ce fut également une occasion pour ces leaders politiques dont certains se cachent derrière des associations de loi 1901, de revisiter les questions de l’actualité post-électorale.
De l’animation politique au CST
Nous ne sommes pas sans savoir que depuis les dernières législatives, rien ne va plus sereinement au CST. Les leaders de ce collectif se posent des peaux de bananes et se suspectent. Les mécontentements et la gestion de la période électorale n’ont pas du tout arrangé les choses au sein de ce collectif qui a toujours brillé par les menaces stériles et les promesses à dormi debout.
Depuis donc la débâcle du CST aux législatives de juillet dernier, ils ont perdu le repère et n’ont plus rien à se mettre sous la dent. Tellement ils avaient embobiné les populations, une certaine, que l’espoir d’un lendemain meilleur tendait à naitre chez la plupart de leurs militants qui avouons le, ignoraient tout des stratégies politiques et de conquêtes du pouvoir de leurs leaders. Ces militant les suivaient comme des moutons de panurge et n’arrivaient pas du tout à faire de la lecture politique. Tant ils étaient myopes sur les bords pour ne pas confondre leurs leaders qui en manque de stratégie et surfant sur leur ignorance en réseautage politique, confondaient précipitation et vitesse, délivrance et désenvoutement, succès et échec.
Que faut-il donc faire pour se relancer et perdre encore le temps de développement ? Les leaders du CST ont choisi de se refaire une santé politique et surtout de tâter de nouveau le pouls des militants en publiant le « fameux rapport du CST sur les incendies » et en organisant une campagne médiatique à cet effet. Histoire de dire à leurs quelques militants qui refusent encore de voir la réalité en face, qu’ils existent et qu’ils peuvent encore les mettre en mouvement, dans les rues pour n’atteindre aucun résultat probant.
Mesurant donc l’ampleur des dégâts par la publication « du rapport du CST sur les incendies » et surtout avec la sortie de désapprobation et de remise en cause du rapport, par de prétendus signataires, les quelques lucides qui restaient au CST ont vite fait de préconiser et de susciter un conclave pour panser les plaies internes et s’embaumer le corps. Une manière de dire à leurs militants déçus par la tournure des événements qu’ils « sont encore ensemble » pour le business politique. Tout en oubliant que le commun des mortels est au courant que plus rien ne va au CST, côté confiance et respect de l’autre. Chacun chercher les poux sur le crâne rasé de son compagnon politique de lutte. Les leaders du CST sans l’afficher vertement ne s’aiment plus franchement et se méfient. On guette la moindre gaffe politique de son compagnon de lutte pour lui rentrer dedans et se refaire une autre audience et une image autre. Pour y arriver donc, tous les moyens sont bons. De la médisance, de la mégalomanie, de la diffamation, telles sont les voies de recours au CST. Et cela, la plupart des militants sont aveugles et ne savent pas lire les réalités en face et continuent de penser que le diable est ailleurs alors que celui-ci est dans le fruit qui n’est même pas encore mûr.
Les résultats du conclave
Tels des cardinaux, les responsables du CST étaient en conclave juste pour se refaire une santé et d’affirmer sans gène aux populations que :
– les divergences nées en son sein sont le fruit du contexte dans lequel les élections législatives ont été organisées.
– le CST, après analyse de la question (sur la publication du Rapport du CST sur les incendies), reste convaincu qu’elle est beaucoup plus d’ordre procédural, éthique que fondamental.
– toutes les entités membres du CST affirment leur entière adhésion à ce rapport
– le CST, marque son entière disponibilité à travailler, dans un esprit d’ouverture, avec d’autres structures et forces démocratiques afin d’agir dans le strict intérêt des populations et
– tout en présentant ses excuses aux populations togolaises, le CST prend l’engagement citoyen de tous mettre en œuvre pour sauvegarder la dynamique unitaire qui a toujours caractérisé ses actions en vue d’atteindre ses objectifs.
On aura donc compris que la tenue du « Conclave de Tokoin séminaire » ne visait qu’à faire de la peinture de la voiture CST sans prendre le temps préalablement de refaire la tôlerie tant la carrosse est non seulement vieille mais surtout trop rouillée. La rouille n’est en fait que la résultante de manque de vision, de savoir agir et de savoir faire politique dans un contexte particulier.
Nous ne nous sommes pas du tout trompés dans nos analyses en concluant que le CST ne fait que de l’animation politique. Car rien n’augure de lendemains meilleurs avec ce collectif qui se spécialise comme l’ANC de Jean Pierre Fabre dans les actions de rues sans véritables répondants. De la nécessité donc de revoir les stratégies de lutte politique et surtout de faire la promotion de la lutte politique apaisée et responsable et de rechercher à placer le développement de l’être humain au centre des ambitions politiques, pour l’instant démesurées.
Crédo TETTEH