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5 décembre 2024
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TOGO-Plus d’activités sportives de masse sur le campus de Lomé: Une décision impopulaire au relent égoïste

Selon un communiqué de la présidence de l’Université de Lomé (UL), les activités sportives sont interdites sur le campus universitaire de Lomé. Ces dernières perturberaient le bon déroulement des activités académiques et pédagogiques, une situation qui serait aggravée par des violences verbales à l’endroit des enseignants, des étudiants, du personnel administratif, technique et de service.  
Les centaines de personnes qui s’adonnent samedi et dimanche à la pratique du sport de masse sur le campus universitaire, ne pourront plus le faire. Et pour cause : la présidence de l’Université de Lomé a décidé de mettre un terme à ces activités physiques de masse du fait qu’elles perturberaient le bon déroulement des activités académiques et pédagogiques sur le campus.
Il est également reproché aux pratiquants de ce sport de masse d’être verbalement violents envers non seulement les enseignants, les étudiants, mais aussi le personnel administratif, technique et de service.
” Les autorités universitaires,  tout en marquant leur indignation face à ces comportements inciviques, tiennent à rappeler à toute la population que le campus universitaire est un domaine public réservé aux activités exclusives de l’Université de Lomé “, souligne le communiqué.
Selon nos recoupements, à l’origine de cette décision impopulaire, la vice-présidente de l’UL aurait été ”agressée” par un groupe d’individus en début de ce mois de juin. Un membre du groupe aurait tapé sur le capot de la voiture de la vice-présidente alors qu’elle se rendait à son lieu de travail…
On se demande pourquoi un individu, fut-il vice-président de l’UL ou ministre, peut-il à bord de sa voiture foncer droit sur un cortège ? Les leçons de civisme au cours élémentaire nous instruisent qu’on ne traverse pas un cortège…
Notre toute puissante vice-présidente de l’UL nous montre par cette décision, qu’elle ne cerne pas tous les contours du problème qu’elle croit résoudre.
Sachant que la ville de Lomé ne dispose pas encore de cadres appropriés, notamment de centres de sports et loisirs pour ce genre d’activités, suspendre ces dernières sur le campus relève d’un sadisme qui ne dit pas son nom.
En effet, le sport de masse sur le campus est entré presque dans les mœurs des populations loméennes. Tous les week-ends, petits et grands, nantis (de hautes personnalités : anciens ministres, Ambassadeurs, DG de société, Juges et Magistrats, des ingénieurs, etc.) et les moins nantis se donnent rendez-vous sur le campus afin de partager les quelques moments de plaisir autour du sport. Ce sport qui épargne bien de maux à toutes ces populations venues d’horizons divers et au pays, résorbe un problème de santé publique majeur. Et d’un autre point de vue, outre l’existence de la ”police universitaire”, la présence massive d’hommes sur le campus est un signe de sécurité car, elle suffit à elle seule pour dissuader tout individu qui tenterait de s’en prendre à une étudiante, un étudiant ou à un membre du corps enseignant.
Espérons que la délégation des groupes de sports des  week-ends sur le campus trouvera les mots justes pour persuader les autorités universitaires du contraire.
JPB

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