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8 septembre 2024
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BAISSE A MINIMA DES PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : De la nécessité pour le Gouvernement de faire plus d’efforts

Le PM Arthème Ahoomey-Zunu, Président du Conseil national de supervision
Arthème Ahoomey-Zunu, Chef  du Gouvernement

Depuis le lundi 15 décembre, les cadrans des stations d’essence affichent 610 f/litre pour le super et 665 f/litre pour le Gas-oil. Ainsi les pétroliers ont mis en exécution la décision du gouvernement togolais de baisser les prix de l’essence et du Gasoil pour répondre aux appels incessants des associations des consommateurs qui invitaient le gouvernement à procéder de la sorte étant donné le prix qu’affiche en ce moment le baril sur le marché international. Tout en ne crachant pas dans la soupe, il faut reconnaître que les populations attendaient plus du gouvernement.
Pour une fois, félicitons la télévision togolaise qui, aux lendemains de la décision du gouvernement, a proposé un micro trottoir. Tous ceux qui ont été interviewés ont été tous unanimes. ” on attendait mieux de la part du gouvernement. S’il pouvait descendre plus bas, ce serait très bien” ont dit les citoyens togolais rencontrés dans la ville de Lomé.
Les propos de ces togolais résument en gros le sentiment qui a prévalu à l’annonce des mesures prises par le gouvernement. On dirait qu’il n’a assuré que le service minimum car de l’avis des spécialistes, les prix devraient baisser plus que ça.

Peux mieux faire
Tenez, sur 10 litres, le consommateur ne gagne même pas un litre de super avec le nouveau prix. Autant dire que c’est rien du tout alors que le brut s’est effondré d’au moins 45 dollars. Si vous  ne croyez pas, un petit calcul s’impose alors.
Ancien prix : 655 f x 10 l = 6550 f
Nouveau prix : 610 f x 10L = 6100 f
La différence revient à 450 f CFA qui ne peuvent payer que quelques centilitres du précieux liquide. Pour le Gasoïl, n’en parlons même pas. Effarant ! Autant dire que pour les motocyclistes qui font le plein de leur engin à 5 ou  6 litres, cette baisse décidée par le gouvernement n’est considérée que comme  des cacahuètes. Juste de quoi s’acheter un ” pure water” pour étancher sa soif.
Au vu de cette démonstration, il est clair que cette baisse décidée par le gouvernement bien que louable ne représente pas grande chose dans l’attente des citoyens.
D’abord, le gouvernement n’a pas donné les raisons fondamentales de cette décision à la baisse. Le communiqué du gouvernement du conseil des ministres indique qu’au cours de sa séance du jour, le conseil des ministres a suivi une première communication relative au projet de réaménagement du prix des produits pétroliers. Au terme de ce projet, les prix à la pompe des produits pétroliers seront revus à la baisse sur l’ensemble du territoire national à compter du lundi 15 Décembre 2014. Après avoir fixé les nouveaux prix, le communiqué relève qu’il faut noter que cette baisse de prix des produits pétroliers a été rendue possible grâce à une subvention du gouvernement d’un montant total de 12 milliards de F CFA. Et puis c’est tout. Rien sur les cours mondiaux du baril qui ont drastiquement chuté et qui devraient donc entrainer automatiquement cette baisse.

Quid du prix du pétrole lampant et du Gaz butane
On est bien loin des ” logorrhées”  habituelles que le gouvernement nous sert en de pareilles occasions. Le mutisme de nos dirigeants en dit long sur la gêne qu’ils éprouvent car en leur for intérieur, ils savent qu’ils devraient faire plus que ça pour donner le sourire aux togolais au moment où les prix à l’international ont atteint leur plus bas niveau depuis 2008.
Mieux, aucune annonce concernant le pétrole lampant et la bouteille de gaz butane. La logique du gouvernement est aussi passée par là. Etant donné que le prix du  pétrole lampant  n’avait pas subit de hausse lors de la dernière augmentation, rien ne sera fait cette fois aussi. C’est du pur cynisme de la part du gouvernement. Mais, on peut essayer de comprendre. Qu’en est-il alors du gaz butane qui coûte les yeux de la tête aux concitoyens depuis Janvier 2014 ? Pourquoi le gouvernement a-t-il fait le silence sur le cas du gaz butane qui en Janvier 2014, avait subit le même sort que les autres produits pétroliers. le Gaz butane 12 kg était passé de  5500 f CFA à 6500 f CFA, soit une hausse de 1000 f CFA et celui de 6 kg de  2640 f CFA à  3150 f CFA, soit une augmentation de 510 f CFA . Quand on sait l’engouement que les togolais ont pour ce produit en ce moment, on comprend difficilement que l’Etat ne fasse rien dans le sens de la baisse des prix de Gaz butane.
C’est ce que relève Gerry Taama, Président du parti le NET, l’un des rares hommes politiques à se prononcer sur cette actualité. Dans un post sur son compte Facebook, il écrit : ” La baisse des prix sur le gaz butane et le pétrole lampant est prioritaire. Pour le premier, c’est une question environnementale. Nous continuons à déforester à tout va dans ce pays.

Pour le second, le pétrole lampant est utilisé par les prix démunis. J’ai fait tout mon lycée en m’éclairant à la lampe tempête. Cependant, le plus important est la vérité sur la nomenclature des prix du carburant. Quand le gouvernement dit qu’il subventionne 12 milliards de francs sur le prix, qu’il nous explique exactement à combien nous achetons ce produit sur le marché international, et comment s’organisent les taxes. Le ratio prix du litre de carburant sur le SMIC dans notre pays, comparé à celui des pays de la sous-région, est désespérant”.

L’énorme attente des populations
Il convient de noter le sentiment d’abandon que les togolais éprouveraient de nos jours de la part du gouvernement. ” Comment  peuvent-ils nous laisser payer encore le gaz à ce prix là ” s’est interrogé un consommateur qui visiblement ne comprend pas que le gouvernement ne dise rien sur ce cas. A lui d’ajouter que l’Etat doit faire quelques choses, sinon…, a-t-il menacé.
Il y a lieu d’attirer l’attention du gouvernement sur la période sensible que le peuple vit, une période pré-électorale propice à toutes les éventualités. L’attitude de ce togolais ”lambda” ne saurait être isolée. Bien au contraire, elle reflète la posture de la majorité de nos concitoyens qui demande plus au gouvernement afin de réellement contribuer plus à son bonheur.
Ali Samba

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LE GOUVERNEMENT DOIT FAIRE BAISSER LES PRIX DES PRODUITS PETROLIERS A LA POMPEPlus de doute. Le gouvernement togolais doit procéder à la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe. Aucun argument ne saurait encore tenir vis-à-vis des populations des villes et villages du Togo qui risquent de rendre la monnaie de cette volonté du gouvernement de se sucrer sur son dos. Le baril à 65 Dollars, c’est du jamais vu depuis 2008. Alors quoi qu’il en coûte à certains togolais, qui eux ne triment pas et ne connaissent pas les conséquences désastreuses de l’actuel prix pratiqué à la pompe, la baisse des prix de l’essence et ses corollaires à la pompe est impérieuse. Selon les estimations publiées hier, la tendance à la baisse annoncée depuis plus de 5 mois déjà se confirme et va se poursuivre. L’activité économique en Chine et Asie sont propices à cette tendance baissière de l’or noir. Et partout dans le monde, les industriels, les commerçants et surtout les consommateurs se frottent les mains. La baisse du cours du pétrole brut, entraine forcément celle des produits dérivés raffinés et c’est le consommateur qui en profite. Mais il semble que chez nous, nous vivions sur une autre planète et que cette actualité de la baisse des prix du baril ne nous regarde pas et ne nous intéresse même pas. Les tentatives hasardeuses de la ministre du commerce pour expliquer le refus du gouvernement de procéder à l’ajustement des prix ne convainquent personne, à commencer par elle-même quand on voit la difficulté avec laquelle elle joue à l’équilibriste. Le dollar, la commande et la subvention Depuis que la tendance à la baisse du prix du pétrole brut a été annoncée et après moult hésitation, la ministre du commerce a fait une première apparition à la Télévision Nationale pour essayer d’enrober les togolais. Expliquant les raisons qui poussent le gouvernement à refuser de pratiquer la vérité des prix, Bernadette Léguézim-Balouki indexait le dollar qui est à la hausse. ”En même temps qu’on observe cette baisse des prix du baril, il faut noter aussi la hausse du dollar ce qui fait que là où on pense gagner, on le compense ailleurs puisque le dollar est cher”, disait-elle sur la TVT. Quelques semaines plus tard, se rendant compte que l’argumentaire du dollar cher ne pouvant plus tenir, c’est sur la période de commande qu’elle jette son dévolu. Selon Mme Bernadette Léguézim Balouki, l’Etat togolais ne saurait procéder à la baisse des prix des produits pétroliers parce que les dernières commandes ne sont pas encore épuisées, lesquelles commandes auraient été effectuées au mois d’Août. Qu’à cela ne tienne. Même si c’était au mois d’Août, le prix à la pompe devrait connaitre un frémissement à la baisse d’autant que déjà au mois d’août, les prix du brut connaissaient déjà une baisse. Dépassée par les évènements qui donnent raison aux organisations de la société civile, la ministre sort une autre flèche de son carquois : l’Etat togolais continue de subventionner les produits pétroliers. Oh Dieu ! A moins que la ministre ne prenne les Togolais pour des imbéciles, aurait-elle déjà oublié les raisons que le gouvernement avançait en Janvier 2014 quand il procédait à la hausse des prix des produits pétroliers ? Ceux qui avaient suggéré et même imposé cette mesure au gouvernement ont reconnu que l’Etat ne subventionne plus le carburant. Certains ministres dont nous taisons les noms pour le moment l’ont confirmé haut et fort. C’est pour cette raison qu’à une question qui lui est posée dans ce sens, le représentant du FMI au Togo, Monsieur Werner Keller a indiqué que s’il y a baisse du prix du baril, cela devrait se ressentir sur le prix à la pompe. D’où est ce que la ministre Bernadette Léguézim-Balouki sort elle encore cette histoire de subvention qui s’élèverait à 13 Milliards de F CFA ? Soyons sérieux ! Transparence et Vérité des prix ”Si l’ATC veut être invitée le jour de l’ouverture des offres, qu’à cela ne tienne” ; c’est la réponse que dame Leguezim Balouki a pu donner aux revendications plus que légitimes de l’Association togolaise des consommateurs qui voulait en savoir un peu plus sur la manière dont se passe la transaction quant à la commande des produits pétroliers. Dans un communiqué de presse rendu public, l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC), estimant que le gouvernement doit œuvrer pour la pratique d’une bonne gouvernance et la transparence dans la commande publique, a exigé du gouvernement la publication de la liste des traders ou compagnies soumissionnaires aux appels d’offres des produits pétroliers. Pour une question de transparence, l’ATC a exigé aussi du Gouvernement la publication de la fréquence, du volume et des coûts des commandes des produits pétroliers qui doivent être portées à la connaissance de la population Togolaise car il s’agit d’une commande publique faite avec de l’argent du contribuable. Si madame la ministre a cru dire que l’ATC peut participer à l’ouverture des offres, elle n’a pas dit mot sur les autres revendications de l’Association des consommateurs qui visent surtout la transparence. Il serait intéressant que madame la ministre nous dise le volume des produits pétroliers commandé par l’Etat togolais depuis la dernière hausse. Une chose est de dire que l’Etat a subventionné à hauteur de 13 Milliards de nos francs. Une autre est dire combien de bénéfices l’Etat en a tirer et quel montant a-t-on déboursé par an. Ce sera aussi la transparence dont parle souvent le Premier Ministre. Si c’est effectivement pour les Togolais qu’on fait des sacrifices dans l’ordre de 13 milliards en 2014 pourquoi le leur cacher alors qu’auparavant, on leur fait croire le contraire , c’est-à-dire que le gouvernement pratiquerait le vérité des prix à la pompe. Dans un monde globalisé où tout se sait à la minute près, il est temps que les membres du gouvernement joue la carte de la transparence. Le peuple attend que le gouvernement se décide dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de travail. Un acte contraire à ce désir légitime des hommes et femmes de ce pays s’apparenterait à une haute trahison, car ces hommes et femmes qu’on piétine sans pitié aujourd’hui sont ceux qui triment au jour le jour pour maintenir le pays dans sa forme économique actuelle. Le gouvernement doit baisser le prix des produits pétroliers à la pompe. Ceci n’est pas négociable. Ali SAMBA