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11 octobre 2024
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Les portes des prisons du Togo s’ouvrent au public : La 4ème édition de la Semaine du détenu officiellement lancée

Le fronton de la prison civile de Lomé (Togo), 11 février 2014.
Le fronton de la prison civile de Lomé (Togo), 11 février 2014.

La Direction de l’Administration Pénitentiaire et de la réinsertion et la communauté des pensionnaires des prisons du Togo sont en journées portes ouvertes du 11 au 16 février 2014. C’est à l’occasion de la quatrième édition de la ‘’Semaine du détenu’’, un moyen d’ouvrir le milieu carcéral au monde extérieur. La cérémonie d’ouverture de cette manifestation, riche en couleurs et sons, a été présidée par le garde des sceaux, ministre de la Justice, Koffi Essaw, en présence de ses collègues des Droits de l’Homme, de la Consolidation de la Démocratie, Yacoubou Hamadou, du secrétaire d’Etat chargé des Relations avec les Institutions de la République,  Christophe Trimoa, des diplomates et de nombreux invités.

Durant une semaine, les portes des prisons du Togo vont s’ouvrir au monde extérieur afin de permettre à chacun de toucher du doigt les réalités du milieu carcéral. Elle se veut un moment de partage entre les personnes en liberté et celles en prison. La ‘’Semaine du détenu’’ est une occasion de discuter avec les détenus sur leurs droits et devoirs, de même que sur la nécessité d’une prise de conscience sur leur engagement à devenir de meilleures personnes au sortir des geôles.

Placée sous le thème « Mobilisons-nous pour un véritable changement des prisons », la 4ème édition de la Semaine du détenu lancée officiellement le 11 février dernier, est une occasion de faire l’état des lieux, mieux une analyse commune des conditions de vie et de détention de ceux qui sont en conflit avec la loi.

« Endroit rébarbatif, mais indispensable », selon le directeur de l’Administration Pénitentiaire er de la Réinsertion, Idrissou Akibou, la prison est, sans nul doute, « un endroit commun, comme l’hôpital, où l’on ne souhaite jamais y aller, mais où nul ne saurait jurer de ne pas s’y retrouver un jour ». Elle devrait, selon lui, contribuer à « un mieux-être de la société » et réduire considérablement les « outrances dans les comportements humains ».

Dressant le tableau peu reluisant de la situation dans les prisons du pays marquées par la surpopulation, le manque de médicaments et une ration alimentaire décevante, M. Idrissou Akibou n’est pas passé par quatre chemins pour reconnaitre que malgré les efforts du gouvernement dans la recherche des solutions à l’amélioration des conditions de vie des détenus, beaucoup de chemin reste encore à parcourir. Il a invité les bonnes volontés à venir en soutien aux prisons afin de les rendre plus vivables.

Pour le ministre de la Justice, Koffi Essaw, l’initiative d’une semaine du détenu est louable car elle est « une opportunité accordée aux détenus de s’épanouir en vivant (…) des réalités autres que ce que la routine carcérale quotidienne leur impose, (…) et de répandre leur âme de mille manières à travers diverses activités organisées ».

Selon le ministre Essaw, dans un contexte national et international caractérisé par l’affirmation du respect et de la promotion des droits humains, le détenu, fut-il délinquant ou criminel, est avant tout un être humain qui doit être traité avec « dignité et humanité ». Reconnaissant que « notre système  pénitentiaire a encore du chemin à parcourir », le ministre de la Justice souligne que « le gouvernement est résolument engagé à résoudre à la racine, les problèmes liés aux conditions de détention en prison ». Pour ce faire, il invite les uns et les autres à s’y employer afin de relever les nombreux défis auxquels sont confrontées les prisons du Togo.

Au menu de cette semaine du détenu, plusieurs activités telles qu’un gala de football petits poteaux, des projections de films éducatifs, des concours de peinture, de bijouterie, de couture, de coiffure, de lecture, de poèmes, des jeux (ludo, awalé, cartes, scrable).

Notons que jusqu’au 31 décembre 2013 au Togo, ils étaient environ 4.250 à se retrouver dans les 12 prisons du pays, pour diverses raisons. Ces détenus sont encadrés par le Corps des surveillants de l’administration pénitentiaire, en remplacement des gardiens de préfecture, relevés de cette fonction.

JPB

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