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11 octobre 2024
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Devoir de vérité / Me Bertin Amégah-Atsyon : “La politique et les droits de l’homme ne peuvent pas cohabiter”

Me Bertin Amégah-Atsyon
Me Bertin Amégah-Atsyon

“La politique et les droits de l’homme ne peuvent pas cohabiter”, a affirmé sur une radio privée, le président de l’association Nouveaux Droits de l’Homme (NDH-Togo) Me Bertin Amégah-Atsyon, soulignant que “les droits de l’homme doivent avoir un caractère neutre”.
Créée en avril 2009, cette Association a été officiellement reconnue un mois plus tard par les autorités togolaises.
Depuis la naissance de cette association, son premier responsable est plusieurs fois monté au créneau pour dénoncer le comportement de certains défenseurs des droits de l’Homme au Togo.
Cette fois-ci, il est allé très loin appelant à des “états généraux”, à l’instar des journalistes.
“Lorsque vous voulez défendre les droits de l’homme, vous n’avez pas le droit de vous acoquiner avec les politiques. Les droits de l’homme doivent avoir un caractère neutre. Mais cette neutralité a été galvaudée par beaucoup d’Associations qui se retranchent derrière des partis politiques ou des regroupements de partis politiques pour crier urbi et orbi à longueur de journée qu’ils défendent les droits de l’homme. On ne défend pas les droits de l’homme de cette façon”, a dénoncé Me Bertin Amégah-Atsyon sur Kanal Fm, en allusion à certaines associations qui sont membres du Collectif “Sauvons le Togo” (CST).
Selon lui, celui qui prétend défendre les droits de l’homme, doit “restez dans le cercle de la défense et de la promotion des droits de l’homme”.
“Mais, si vous voulez faire de la politique, vous allez sur le terrain politique. Certains me diront que la politique est l’affaire de la cité. Il y a plusieurs façons de faire de la politique. Mais la politique et les droits de l’homme ne peuvent pas cohabiter, parce que ce sont les tenants du pouvoir, les gouvernants qui violent les droits de l’homme”, a précisé le président de l’association NDH-Togo, soulignant que “le problème de la neutralité a totalement discrédité beaucoup d’associations”.
Me Bertin Amégah-Atsyon a également dénoncé le comportement de certains défenseurs des droits de l’homme “qui se considèrent parfois comme des messies, des gens qui ont un blanc-seing, leur permettant de tout faire”.
“Le vrai défenseur des droits de l’homme doit être cette sentinelle de la cité, appelée à rugir et à bondir à chaque fois qu’il sera porté atteinte à la cause sacrée de la liberté des droits de l’homme”.
A en croire le président de l’association NDH-Togo, “les droits de l’homme sont tirés à la carte, on trie au volet, là où il y a l’intérêt”.
“Alors que dans la réalité, on ne doit pas se pencher sur des considérations d’ordre matériel ou pécuniaire pour défendre les droits de l’homme. Malheureusement, la notion des droits de l’homme est galvaudée”, a-t-il regretté.
“Lorsque des gens aisés sont arrêtés, vous voyez comment il y a une certaine mobilisation de la part de certaines organisations de défense des droits de l’homme pour aller à la rescousse de ce dernier, alors que de petits voleurs de cabris et de moutons font quatre ans à la prison sans que leurs dossiers ne connaissent même pas d’instruction. Ils sont là, laissés à leur sort”, a relevé Me Bertin Amégah-Atsyon, appelant à des “états généraux”.
“A l’instar de nos amis journalistes, nous devons aller aux états généraux : savoir qui est défenseur des droits de l’homme et dégager les critères”, a-t-il souligné.

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