Votre Journal d'information -

5 décembre 2024
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

CRISE A LA CEET : Les agents veulent passer à la vitesse supérieure

La crise à la CEET risque de connaître des développements sans précédent dans les jours qui viennent. Selon  les syndicats du secteur, jusqu’aujourd’hui, les demandes d’éclaircissement des employés, notamment sur le contrat qui lie Contour Global et la CEET et  sur la descente aux enfers des finances de cette dernière sont restées lettre morte. Depuis le 09 Février, date du premier débrayage des agents, plusieurs rencontres et réunions ont eu lieu, sans toute fois apaiser les craintes des agents.
Il ressort des dires des syndicats que le dossier se trouve désormais sur la table du président du conseil de surveillance qui se trouve être le ministre de tutelle de la CEET. Ce conseil de surveillance a demandé à instruire le dossier jusqu’à demain mercredi 25 Février 2015.
Pour prouver leur bonne foi, les différents syndicats des agents du secteur ont demandé à leur camarades de continuer le travail jusqu’au Lundi 02 Mars 2015. Si à cette date, aucune réponse ne leur est donné, ils appelleront tout simplement tous les agents à rester chez eux, charge à la Direction, au conseil d’administration et au conseil de surveillance d’assurer tous les services de la CEET.

Le contrat ContourGlobal- CEET introuvable
Aujourd’hui, il apparait clairement que certains dirigeants d’alors et ceux qui ont été impliqué dans la signature de cet accord ont commis des impairs et ne veulent pas que les employés de la CEET et le grand public soient au courant de l’affaire.  Car c’est bien d’une affaire qu’il s’agit. Il paraît que ce contrat est estampillé TOP SECRET. Mais les syndicats disent tenir le bon sinon, la CEET fermera simplement boutique engendrant des problèmes pour les employés.
En temps normal, la CEET fait un bénéfice de 6 Milliards de francs. La surprise était donc de taille pour les agents d’apprendre que leur entreprise a fait un déficit de 8,7 Milliards de francs en 2013. On en attend autant pour l’exercice 2014. ” Nous sommes devenus les métayers de Contour Global”, s’est exclamé l’un des dirigeants syndicaux avançant des chiffres qui donnent le tournis à tout homme normalement constitué. Tenez !
– La CEET supporte les charges de CONTOUR GLOBAL à hauteur de 31 Milliards de Francs CFA chaque année.
– C’est la CEET qui paye la consommation énergétique de Contour Global à hauteur de 900 000 Millions de Francs Cfa Chaque année
-La location de la cuve revient à 2 Milliards de francs CFA par an à la CEET. Les prévisions de cette année sont à la hausse (2,2 Milliards).
– La CEET verse 350 millions de francs CFA chaque année  à l’ARSE.
Le comble, c’est que la petite quantité d’énergie produit par Contour Global est revendue 2 fois plus cher à la CEET, 276 F CFA le KWH alors que la CEET ne dépasse pas 125F CFA par KWH quand elle vend l’énergie à ses clients.

Des lendemains incertains
”Les agents de la CEET ont le sentiment d’être la vache à lait que les gens sucent à volonté”  indique un agent.  Les syndicats du secteur  interpellent alors ceux qui ont signé ce contrat avec Contour Global et exigent qu’ils viennent s’expliquer sur ce qu’ils considèrent comme une forfaiture.
Certains n’hésitent pas à parler de crime contre le pays et demande que le gouvernement et l’Assemblée Nationale se saisissent de ce dossier pour éclairer le peuple sur ce dossier CEET/Contour Global.
Des milieux bien autorisés, on estime d’ailleurs que les chiffres avancés par les syndicats ne sont que la partie visible de l’Iceberg. C’est ce qui complique la tâche au Conseil de surveillance qui peine à satisfaire aux demandes des agents. Nul doute qu’on s’avance vers un scandale sans précédent dans le domaine de l’énergie au Togo.
On comprend alors pourquoi la CEET peine à poursuivre sa politique d’extension du réseau électrique et que nos villes et campagnes demeurent dans le noir. Les jours qui s’annoncent, risquent d’être difficiles pour les Togolais si les ”Grands Seigneurs” n’arrivent pas satisfaire les  pauvres agents de la CEET.
Ali Samba

Partagez cet article