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22 décembre 2024
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CONFERENCE PARLEMENTAIRE DE LOME SUR LE TERRORISME : La Jeunesse au cœur des débats

C’est avec une certaine satisfaction, doublée d’un impératif de mêler davantage la jeunesse africaine à la lutte contre le terrorisme, que la conférence parlementaire de haut niveau, sur la lutte contre le terrorisme et la Prévention de l’extrémisme violent (PEV) en Afrique, s’est achevée la semaine dernière à Lomé.

Lors des différents panels et sessions de discussions entre les centaines de délégués parlementaires et les autres participants de la société civile, il a été question des principaux défis liés à la lutte contre le terrorisme et la prévention contre l’extrémisme violent en Afrique. Défis politiques, sociales et économiques en lien avec le terrorisme d’un point de vue national et régional et de la nécessité de mêler la jeunesse à la lutte contre le phénomène.

C’est le Président de l’Assemblée nationale du Niger, qui exprime au mieux le sujet : « En effet, un constat s’impose : ceux qui portent les armes contre nos compatriotes sont des individus à la fleur de l’âge ! S’ils ne sont pas à l’origine du phénomène, ils en sont le bras armé ! Dès lors, la solution ne consiste-telle pas à leur opposer leurs semblables, bien préparés à les combattre ?  Mais, auparavant, ne faut-il pas s’interroger sur le cheminement qui conduit les jeunes aux graves extrémités auxquelles ils sont arrivés ? », s’est-il interrogé, reconnaissant que la réponse à cette interrogation n’est pas aisée, tant de nombreux paramètres entrent en ligne de compte.

Il y a d’abord les défaillances, devenues structurelles, de l’éducation formelle, surtout en milieu rural. Il y a ensuite l’exacerbation de la pauvreté dont découle le développement rapide du chômage des jeunes, aggravé par l’inadéquation entre le croît démographique et celui de l’économie. Pour lui, face à cette situation, il revient aux pouvoirs publics de repenser toute la politique relative à la jeunesse.

En effet, face au phénomène du terrorisme et de l’extrémisme violent, les décideurs, dans les différents pays touchés, ont développé des stratégies et élaboré des politiques, allant dans le sens de prendre en compte les jeunes. Il s’agit, entre autres, de la mise en place des conseils nationaux de jeunes, censés être des interlocuteurs entre la jeunesse et les décideurs, des parlements des jeunes pour créer un leadership au sein des jeunes et les inviter à dialoguer entre eux et avec les décideurs, et les différentes initiatives liées à l’entreprenariat des jeunes, qui peinent à décoller par manque de financements adéquats.

Photo de famille…

Il est relevé que pour avoir un dialogue franc avec les jeunes, il faudra les consulter sur les besoins et préoccupations et leur apporter des solutions efficaces. Ils ajoutent que le problème des jeunes n’est pas à dissocier de celui des femmes. Selon eux, c’est des couches marginalisées, laissées pour compte qui devraient contribuer efficacement au développement des Etats et, par voie de conséquence, constituer une barrière contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Il est proposé d’accorder une attention particulière aux problèmes des jeunes, et surtout de les impliquer dans les prises de décisions. Les panelistes ont demandé de donner une bonne éducation à la jeunesse, gage de tout dérapage, d’investir dans la jeunesse et surtout donner la possibilité aux jeunes d’avoir un emploi stable.

Aussi, des recommandations et les actions de suivi à entreprendre, au cours de l’année prochaine, ont été faites pour relever et surmonter les défis auxquels les pays africains sont confrontés. Des ébauches de plan de travail et les modalités de mise en place d’un groupe de travail ont été lancées, au cours des discussions. Il a été souhaité que ce groupe de travail, dans sa démarche pour aborder les questions réelles des différents pays, n’attende pas réunir tous les pays, mais commence avec ceux qui sont prêts pour être plus efficace dans la résolution du problème. Le Tchad par exemple, s’est montré très impatient dans le démarrage des travaux de ce groupe de travail, qu’il considère comme salutaire. Ces propositions peuvent être complétées et améliorées, en vue de l’effectivité de ce groupe de travail.

Il a été évoqué l’institutionnalisation d’une plateforme de dialogue ouvert entre parlementaires, pour comprendre les défis les plus urgents auxquels ils sont confrontés, en ce qui concerne l’élaboration des politiques, en particulier, en ce qui concerne les programmes liés à la prévention de l’extrémisme violent. La question de la mise en œuvre de la législation, relative à la protection des victimes du terrorisme, qui sont souvent laissées pour compte ; et les plans d’action nationaux, n’est pas du reste.

La Présidente de l’Assemblée nationale du Togo, Yawa Tsègan, a salué la pertinence de l’initiative d’associer les parlements à la dynamique de recherche de solutions concertées. « Dans le même ordre, la contribution de la société civile et des organisations de jeunes est tout aussi nécessaire qu’indispensable », a-t-elle ajouté.

 

 

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