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27 juillet 2024
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Visite de terrain de la ministre du développement à la base, Victoire Tomégah-Dogbé satisfait de l’engouement des femmes pour le produit APSEF

Mme Victoire Tomégah-Dogbé, ministre du Développement à la Base
Mme Victoire Tomégah-Dogbé, ministre du Développement à la Base

La tournée nationale de sensibilisation du ministre du développement à la base sur le  Fonds national de la finance inclusive, FNFI destinée à appuyer les institutions de microfinance dans la sensibilisation des groupements et potentiels bénéficiaires du produit ‘Accès des pauvres aux services financiers’, APSEF vient de s’achever. Cette visite de terrain  a permis à Victoire Tomégah-Dogbé  de sensibiliser  les femmes  et les institutions de microfinance partenaires du FNFI sur le bien-fondé de la mise en place de ce fonds et les efforts du gouvernement à réduire la pauvreté au Togo.
Le produit APSEF – le tout premier du FNFI lancé le 26 avril dernier  – est destiné à régler la question de l’exclusion financière en assurant l’accès à des services financiers de base pérennes et viables – qu’il s’agisse de petite épargne, de microcrédit ou micro-assurance – aux populations vulnérables pour leurs activités génératrices de revenus.
D’un montant individuel maximum de 30.000 F CFA à un taux d’intérêt unique et uniforme de 5% l’an sur toute l’étendue du territoire, le crédit APSEF est destiné aux groupes solidaires sans caution matérielle ou financière. Seule la caution solidaire des membres du groupe – composé de 4 à 6 personnes – est exigée. Une partie des intérêts est reversée au bénéficiaire sous forme d’épargne ‘stratégique’ de 3% lorsque le remboursement du crédit est achevé sans retard.
Au cours des séances de sensibilisation, les groupements de femmes sont édifiés sur la constitution des groupes solidaires, la notion de caution solidaire, les activités génératrices de revenus porteuses, la gestion financière et les risques de détournement de fonds des bénéficiaires pour des activités autres que celles pour lesquelles les crédits leur sont octroyés.
”Nous insistons sur ces différents aspects parce qu’il est important que les femmes comprennent comment gérer leur crédit et ce à quoi il doit servir afin de pouvoir rembourser à temps”, indique Assogba Agossou, directeur exécutif de la COOPEC ILEMA à Atakpamé.
Pour sa part, Jean-Claude Bassina, directeur de la mutuelle d’appui et de soutien aux jeunes pour le développement ASJD,  a indiqué que  l’arrivée de cette délégation réconforte parce que ça permet de mobiliser beaucoup plus de groupements afin qu’ils comprennent que l’accès des pauvres aux services financiers est une préoccupation majeure du gouvernement.
D’autres responsables d’IMF notamment de FUCEC, WAGES et autres des localités et quartiers déjà visités ont eux aussi insisté sur la nécessité de remboursement des crédits. Des groupements de femmes ont aussi animé des sketches assez édifiants sur le concept de la finance inclusive et le principe du remboursement. Quelques groupements menant des activités génératrices de revenus dans les différentes localités ont également reçu la visite de la délégation du FNFI.
”Avec un peu de microcrédit, les femmes peuvent mener diverses activités génératrices de revenus. Si nous voulons vaincre la pauvreté, cela dépendra de chacun d’entre nous. Si vous prenez du microcrédit pour mener une certaine activité génératrice de revenus et que vous vous en servez plutôt pour organiser des funérailles ou acheter du pagne ou des objets de parure, vous ne pouvez pas sortir de votre état de pauvreté’, a relevé la ministre du développement à la base, Mme Dogbé.
”L’argent que vous prenez doit servir à ce à quoi il est destiné. Vous devez rester solidaires, vous conseiller mutuellement et apprendre les bonnes pratiques les unes des autres. Vous devez avoir surtout une bonne pratique du remboursement du microcrédit que vous recevez. Ce n’est pas de l’argent cadeau”, a martelé la ministre.
Le produit ”APSEF” compte toucher 300.000 personnes avant la fin de cette année par l’intermédiaire des prestataires de services financiers, notamment les institutions de microfinance partenaires du FNFI. Au total,2 millions de Togolais pauvres devraient bénéficier des produits subséquents du Fonds.
Lancé en janvier dernier, le FNFI a pour mission de rendre accessibles les services financiers à tous, surtout les plus pauvres, par l’entremise des banques et des Institutions de microfinance. Son mode opératoire consiste à rechercher auprès de l’Etat et de ses partenaires en développement des ressources sous forme de lignes de crédit qu’il met à la disposition des institutions de micro-finance, de manière qu’elles disposent de ressources nécessaires et adaptées pour faire face aux besoins des populations à la base. Il intervient essentiellement à travers des appuis institutionnels et des prêts et bonifications aux prestataires de services financiers ainsi que par des mécanismes de sécurisation de financement des activités jugées risquées, et des mécanismes de facilitation pour le refinancement des institutions de microfinance par les banques.
Mme Dogbé s’est dite satisfaite de voir que non seulement les Institutions de Micro-Finances partenaires maîtrisent les activités qu’elles doivent mener pour l’atteinte des objectifs assignés au FNFI, mais aussi les bénéficiaires sont également sensibilisés sur les conditions d’accès au produits APSEF. Mme  Victoire Sidémého Tomégah-Dogbé a appelé la population à ne pas se laisser abuser par des informations erronées et sans fondement, mais à répandre la bonne nouvelle autour d’elle, pour que l’objectif poursuivi par le chef de l’Etat, celui d’améliorer le vécu quotidien de tous les Togolais soit atteint.
“On veut que vous soyez libérés financièrement” a martelé la ministre, précisant que chacun a un talent, chacun a quelque chose à faire pour son épanouissement, il suffit qu’on lui en donne les moyens.Elle a insisté sur la confiance que le chef de l’Etat leur fait et leur a demandé de rembourser le crédit qui leur sera alloué à temps: “Tout est possible, tout dépend de comment vous utilisez ce qu’on vous donné”.
Mawussi

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