Votre Journal d'information -

2 décembre 2024
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

ENGAGEMENT DES CHEFS D’ETAT A ASSURER LA PAIX ET LA SECURITE DANS LE GOLFE DE GUINEE

Les chefs d’Etat d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest ont annoncé ce mardi 25 juin 2013 à Yaoundé leur engagement solennel à œuvrer ensemble en vue d’assurer la paix, la sécurité et la stabilité dans l’espace maritime du golfe de Guinée à travers la mise en commun de leurs moyens et d’adhérer à la stratégie dégagée en ce sens par l’Union africaine (UA).
Ce double engagement est contenu dans la déclaration adoptée à l’issue de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des Etats de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée, qui s’était ouverte la veille dans la capitale camerounaise en présence de douze leaders de ces deux régions du continent.
«Nous nous engageons sans réserve à travailler ensemble pour assurer la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l’espace maritime de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest par la mobilisation des moyens opérationnels adéquats, tant institutionnels que logistiques», lit-on dans la Déclaration dite de Yaoundé.
Les chefs d’Etat déclarent aussi soutenir la mise en œuvre de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans – horizon 2050 (Stratégie AIM 2050) de l’UA et demandent aux organisations sous-régionales impliquées d’élaborer et d’adopter une stratégie régionale de lutte contre les activités illicites commises en mer, en cohérence avec la démarche panafricaine.
Ils ont également demandé à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et à la Commission du golfe de Guinée (CGG) de renforcer les activités visant la coopération, la coordination, la mutualisation et l’interopérabilité des moyens entre leurs Etats membres.
Pour ce faire, ces organisations devront établir entre elles un cadre intercommunautaire de coopération en matière de sûreté et de sécurité maritimes, surveiller le domaine maritime par l’élaboration de procédures opérationnelles conjointes et faciliter l’harmonisation du cadre juridique et institutionnel de leurs membres.
La CEDEAO, la CEEAC et la CGG devront aussi établir un mécanisme commun de partage de l’information et du renseignement, institutionnaliser une conférence sur le développement et la sécurité maritime et mettre en place un mécanisme de financement basé sur leurs contributions.
Les chefs d’Etat ont en outre décidé que Yaoundé abritera le siège du Centre interrégional de coordination dont la création est prévue par le Mémorandum d’entente signé au cours du sommet entre la CEDEAO, la CEEAC et la CGG sur la sûreté et la sécurité dans l’espace maritime de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest.
A travers une telle structure, les Etats parties entendent procéder à la collecte et à l’échange d’informations entre eux, avec les mécanismes régionaux de coordination et l’appui des partenaires stratégiques, mais aussi renforcer les capacités des responsables de l’application de la loi sur la question et accroître la sensibilisation au domaine maritime.
Elaborer et mettre en œuvre des législations nationales pertinentes, ainsi que des politiques nationales de lutte contre la piraterie, les vols à main armée et les autres activités illicites commis en mer, et mettre en place des structures nationales de coordination de l’action de l’Etat font aussi partie des tâches assignées aux Etats membres.
Ils devront en outre prévoir des mécanismes nationaux de financement des politiques de lutte et organiser l’acquisition et la maintenance des principaux équipements maritimes dans les espaces maritimes respectifs des Etats.
Après avoir exhorté les partenaires stratégiques internationaux à appuyer les initiatives liées à la mise en œuvre de cette coopération régionale, les chefs d’Etat et de gouvernement demandent aux responsables des Nations unies et de l’Union africaine d’appuyer les efforts visant à mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de la Déclaration de Yaoundé.

Partagez cet article

Laisser un commentaire