C’est Sandra Ablamba Johnson, la Ministre Secrétaire Générale de la Présidence de la République et Gouverneure pays de la Banque mondiale qui a conduit la délégation du Togo aux nouvelles assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) qui viennent de s’achever à Marrakech (Maroc). Cette rencontre qui a pris fin ce 15 Octobre, a réuni des acteurs d’horizons divers, à l’exemple des dirigeants du secteur public (banques centrales, ministères des finances et du développement, parlementaires) et ceux du secteur privé, des représentants d’organisations de la société civile, des experts issus des milieux universitaires. La conjoncture économique mondiale, la lutte contre la pauvreté, le développement économique, l’efficacité de l’aide et autres étaient les grands dossiers qui ont retenu l’attention des grands argentiers du monde.
La délégation togolaise s’est ainsi entretenue avec le Vice-Président de la Société Financière Internationale (SFI), Sergio Pimenta. « Cette réunion bilatérale entre la délégation togolaise et la SFI a offert l’occasion d’examiner en détails les initiatives en cours, notamment le financement des secteurs sociaux tels que la santé et le logement », a souligné Sandra Johnson. La délégation togolaise a également échangé avec Ousmane Diagana, le Vice-Président de la Banque mondiale chargé de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Lors de cette rencontre, le Groupe de la Banque Mondiale a chaleureusement félicité notre pays pour ses performances exceptionnelles récentes. Plus spécifiquement pour l’année fiscale 2023, le Togo s’est distingué en occupant : la première place en matière de taux de décaissement au niveau du groupe et la première position en termes de taux de progression du CPIA. Deux indicateurs très déterminants dans le partenariat avec la Banque sur lesquelles la Banque invite notre pays à maintenir la dynamique. Le montant total mobilisé par le Togo s’établit à 1134,63 millions de dollars en fin 2023, contre 238 millions de dollars en 2018, soit un taux de progression d’environ 381%. « Ces résultats encourageants sont le fruit des réformes courageuses mises en œuvre sous le leadership du Président de la République Faure Essozimna Gnassingbé. Au nom du Chef de l’État et de l’ensemble du Gouvernement, la délégation togolaise a exprimé sa gratitude à l’équipe de la Banque pour cette coopération croissante que nous sommes résolus à poursuivre et à intensifier dans une dynamique positive », a dit Sandra Johnson. Elle a indiqué que le Togo a convenu non seulement de redoubler d’efforts dans ses actions actuelles, mais aussi de mettre en place des critères plus rigoureux pour garantir la qualité des projets initiés par le Gouvernement.
Selon le rapport 2023 de la Banque mondiale sur l’évaluation des politiques et institutions nationales pour l’Afrique (CPIA 2023) rendu public en septembre dernier, le Togo enregistre la plus forte progression en 2022 en Afrique avec un score qui s’établit à 3,7 points. Une note au-dessus de la moyenne des pays de la région ouest africaine et de la moyenne globale des 39 pays de l’Afrique subsaharienne, fixée à 3,2 par l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale.
Avec cette nouvelle performance, le Togo intègre la short liste des cinq pays africains les plus réformateurs en matière de gouvernance et occupe la 3ème place en Afrique de l’ouest et du centre, dans la même catégorie. Le pays s’est surtout montré performant dans l’évaluation de la gestion économique avec un score de 3,8. Des résultats considérables ont été également obtenus en matière de politiques structurelles, d’inclusion sociale et d’équité.
Ce progrès aura des impacts considérables sur le partenariat entre le Togo et l’institution de Bretton Woods. « L’amélioration du score CPIA du Togo à 3,7 points a des implications positives sur plusieurs fronts. En premier lieu, ce score optimisé ouvre la voie à un accès accru aux financements internationaux, notamment de l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale. Ces fonds peuvent être essentiels pour catalyser d’autres formes d’investissements et financer des projets de développement d’envergure » a précisé Sandra Ablamba Johnson.
Ali SAMBA