L’Assemblée nationale a voté le budget exercice 2024 estimé à 2 179 125 009 000 de francs CFA. Pour la première fois, il franchit le cap des 2 000 Milliards de FCFA. Il connait une hausse de contre 10,3 % par rapport aux 1 975 542 463 000 de francs CFA de l’exercice 2023.
Cette constante évolution depuis une dizaine d’année est le fruit de la vision du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, d’assurer le développement du pays et de répondre aux aspirations des populations. Le budget 2024 ne fait pas exception de cette vision. Bien au contraire.
Les grands axes
Selon le ministre de l’économie et des finances, le budget, exercice 2024, est aligné sur les priorités du gouvernement, en lien avec la mise en œuvre de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025, et répond aux aspirations profondes des populations en matière de santé, d’éducation, d’inclusion sociale et financière, à travers notamment : la protection sociale plus accrue ; la couverture maladie universelle qui sera opérationnelle dès janvier 2024 ; la couverture santé universelle à travers la réhabilitation des deux CHU à savoir le CHU Campus et le CHU Kara ; l’équipement des structures de santé existantes ainsi que la construction de nouveaux centres de santé et des unités de soins périphériques sur toute l’étendue du territoire.
Il est indiqué aussi la construction de nouvelles universités dans chaque région dont la première phase qui démarre en 2024 concerne l’université de Kara et l’université de Datcha. « En outre, l’accès à l’énergie et à l’électricité pour tous à un prix abordable demeure une grande priorité pour le gouvernement. A cet égard, en 2024, un montant de 669,2 milliards de francs CFA sera consacré aux secteurs sociaux, soit 48% des crédits budgétaires alloués 22 aux ministères et institutions », a dit Sani Yaya.
A en croire le Gouvernement, ce budget promeut également le développement soutenu des secteurs productifs notamment l’agriculture, l’industrie, les transports, la logistique et les services de qualités.
A ce titre, un montant de 419,9 milliards de FCFA, soit 30,1% des allocations budgétaires est prévu dans ce cadre. En outre, le budget 2024 prend en compte les besoins visant le renforcement de l’Etat et ses structures à travers la modernisation de notre économie par la digitalisation dans tous les secteurs de notre économie. « Il prend surtout en compte les défis sécuritaires, notamment l’équipement et les dotations des dépenses de fonctionnement des forces de défense et de sécurité afin de leur donner la plénitude de leurs moyens appropriés pour la protection de notre pays. Enfin, ce budget prend en compte les besoins liés à l’organisation apaisée des élections législatives et régionales en 2024. Un montant de 304,5 milliards, soit 21,9% des crédits budgétaires est consacré pour soutenir ces activités », fait-on savoir.
Résilience
La loi de finances, exercice 2024, a été élaborée dans un contexte économique international marqué par des incertitudes liées à la poursuite de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Ces incertitudes sont essentiellement caractérisées par de fortes tensions inflationnistes et le durcissement des conditions financières suite aux mesures de resserrement des politiques monétaires prises par les banques centrales.
En outre, les nouveaux fronts géopolitiques ouverts au Proche-Orient, avec la guerre entre Israël et Hamas, pourraient accentuer les incertitudes notamment l’envolée du cours des matières premières. « Dans ce contexte d’incertitude, la loi de finances, exercice 2024, tient compte des priorités du gouvernement en matière de développement économique et social, notamment les mesures de soutien aux couches les plus vulnérables », indique le Gouvernement dans l’exposé des motifs du projet de loi de finances.
Il faut souligner que l’économie nationale fait face à des défis liés à la conjoncture internationale peu favorable, notamment les pressions inflationnistes et leurs conséquences.
Cependant, l’activité économique devrait se consolider en 2023, au regard de la bonne orientation des activités enregistrées au cours du premier semestre et les effets attendus des différentes mesures de soutien à l’économie nationale dans le cadre de l’exécution des projets prioritaires de la Feuille de route gouvernementale (FdR) 2020-2025.
Croissance à 6,6%
Globalement, l’activité économique devrait s’inscrire à la hausse avec une croissance prévue à 6,4% en 2023 contre 5,8% en 2022. Cette croissance est en phase avec le dynamisme attendu dans tous les secteurs de l’économie.
Le taux d’inflation, mesuré par la variation de l’indice national harmonisé des prix à la consommation a baissé de 7,2% en octobre 2022 à 5% en octobre 2023. Cette décélération s’explique par les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la vie chère ainsi que la bonne performance de la production agricole notamment céréalière.
En 2024, la consolidation de l’économie devrait se poursuivre, en lien avec les efforts du gouvernement dans l’exécution des projets structurants de la FdR. La consolidation des acquis à travers les réformes et le renforcement du climat des affaires contribuerait également à maintenir le dynamisme de l’activité économique. Les projections du PIB tablent sur un taux de croissance réel de 6,6% en 2024.
Le ministre de l’économie et des finances a relevé que sous l’impulsion du Chef de l’Etat, le Togo a mis en œuvre des réformes et des actions audacieuses qui ont permis : de maintenir un cadre macro-économique stable ; d’assurer la résilience de l’économie, et d’améliorer le bien-être des populations, dans un contexte international marqué ces dernières années par des chocs exogènes et des incertitudes entraînant un ralentissement de la croissance mondiale en 2023 et 2024 à environ 3% ainsi que la hausse de l’inflation que nous commençons bien sûr à maitriser et à inverser la tendance. « Je voudrais saisir l’occasion pour saluer le leadership du Chef de l’Etat pour l’atteinte de ses résultats encourageants », a martelé Sani Yaya.
Le Fonds monétaire international vient de conclure “un accord avec le Togo pour un nouveau Programme sur la période 2024-2027 au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) d’un montant d’environ 400 millions de 35 dollars à taux nul qui permettra de répondre aux besoins notamment en matière de sécurité et d’inclusion sociale.
Koudjoukabalo