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21 novembre 2024
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Promotion de la femme : Le Togo, 1er en Afrique

Sandra Ablamba Johnson, Ministre, Secrétaire général de la Présidence et Gouverneur de la Banque Mondiale pour le Togo, a présidé le 8 mars dernier, la cérémonie de lancement officiel du rapport « Women, Business and Law 2024 » (Femmes, Entrepreneuriat et Droit) du Groupe de la Banque Mondiale.

L’évènement a été couplé de la célébration de la Journée internationale de la femme placée sous le thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». C’était en présence de Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

 

A l’occasion, Sandra Ablamba Johnson a salué l’engagement des femmes togolaises qui se sont illustrées au fil des années par leur dévouement et leur sens de responsabilité pour la noble cause de la promotion des droits de la femme et de l’égalité des sexes.

Performance XXL

En ce qui concerne le Rapport “Women, Business and Law” rendu public par la Banque Mondiale le 5 mars dernier, il se base sur une série d’études annuelles mesurant l’environnement favorable aux opportunités économiques des femmes dans 190 économies dont 34 africaines. Selon les statistiques de ce rapport, le Togo a réalisé un progrès exceptionnel avec un score global de 97,5 sur 100, le plus élevé parmi les économies d’Afrique.  Le pays a atteint des scores parfaits (100 sur 100) dans presque tous les indicateurs mesurés notamment la mobilité, le lieu de travail, le salaire, le mariage, l’entrepreneuriat, les actifs et la pension. « Ce score global nettement supérieur à la moyenne régionale de l’Afrique subsaharienne estimé à 74,0 sur 100, positionne le Togo à la première place sur le continent et à la 19ème au niveau mondial dans ses efforts pour éliminer les obstacles juridiques et réglementaires à l’emploi et à l’entrepreneuriat des femmes », indique le Gouvernement.

Cette performance qui indique l’absence de discrimination légale dans ces domaines, fait du Togo le premier pays africain réformateur en matière d’égalité de sexe. Ce nouveau sacre confirme une fois encore l’efficacité de la vision stratégique du Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé en matière d’inclusion sociale. « Le Président de la République a fait de l’inclusion sa priorité comme le précise si bien l’axe 1 de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025 consacré au renforcement de l’inclusion sociale, économique et financière et à l’harmonie sociale », a indiqué Sandra Ablamba Johnson.

Elle a félicité les partenaires notamment la Banque Mondiale pour leur accompagnement dans la mise en œuvre des politiques publiques au profit de la femme, conformément à la Feuille de route gouvernementale Togo 2025.

Monsieur Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique du centre et de l’ouest a félicité le Togo sous le leadership du chef de l’État pour tous les efforts en matière des droits des femmes et l’égalité. « Je voudrais féliciter le gouvernement togolais pour les importantes réformes entreprises au cours de ces dernières années pour promouvoir l’égalité des genres dans le pays. Ces importantes avancées ont permis au Togo de recueillir le score le plus élevé parmi les économies d’Afrique étudiés dans notre nouveau rapport, à savoir 97,5 points, faisant un bond de 15,6 points par rapport à l’année dernière. Il y a vraiment de quoi se réjouir en cette Journée Internationale de la Femme » a-t-il déclaré.

Ne pas s‘arrêter en si bon chemin…

Au Gouvernement, on indique que le premier facteur d’accélération de l’adoption des réformes juridiques est la volonté politique au plus haut niveau, celle du Président de la République, qui a fait de l’égalité du genre, une de ses priorités. Il a été relevé qu’une structure dédiée a été mise en place avec la définition d’un plan d’actions claire et détaillé, tous placés sous sa coordination sans oublier la forte implication des experts nationaux et étrangers, en particulier ceux de la Banque Mondiale et des administrations.

Ousmane DIAGANA Vice Président de la Banque Mondiale

Autre facteur matérialisant cette volonté politique, le renforcement du cadre juridique avec l’adoption de plusieurs lois, décrets et arrêtés entre autres, la modification de la loi portant Code des personnes et de la famille qui reconnait la femme comme chef de ménage, la possibilité offerte aux femmes de disposer des comptes bancaires, la loi portant Code foncier et domanial qui garantit l’accès à la propriété foncière aux femmes au même titre que les hommes ; la loi portant nouveau Code Pénal qui intègre la répression des discriminations et des violences à l’égard des femmes et des filles. « Les dernières réformes ayant contribué aux résultats de ce jour sont celles adoptées en 2022, à savoir la modification de la loi portant code de sécurité sociale et la modification de la loi portant code du travail, le paiement de 50% du salaire pendant les congés de maternité, pour n’en citer que celles-là, représentent une avancée significative pour garantir la sécurité financière des femmes en période de maternité », fait savoir Sandra Ablamba Johnson qui relève qu’à travers ces lois, les droits sociaux de la femme, son positionnement familial et ses droits matrimoniaux sont considérablement renforcés.

Il faut y ajouter, la loi portant Protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo qui vise à garantir la sécurité des apprenants en milieux scolaire et extrascolaire et l’arrêté portant protection des travailleurs victimes de discrimination, de harcèlement sexuel ou moral et de violence ou intimidation sur le lieu de travail. « Ces résultats sont très encourageants mais des défis restent à relever. Le Togo ne veut pas s’arrêter en si bon chemin car pour le Président de la République et pour le Gouvernement, aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de la promotion des droits de la femme », a conclu la ministre, Secrétaire Générale de la Présidence, Sandra A. Johnson.

A noter que le rapport passe au crible les lois et règlements des pays dans huit domaines qui influent la participation des femmes à la vie économique : mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, entrepreneuriat, actifs et retraite. Il fixe une nouvelle limite pour mesurer l’environnement de l’inclusion économique des femmes à travers trois piliers : les cadres juridiques, qui mesurent les lois ; les cadres d’appui, qui mesurent les mécanismes politiques de mise en œuvre des lois ; les opinions d’experts, qui mettent en lumière la perception qu’ont les experts des progrès obtenus par les femmes.

Selon le rapport, l’écart entre les genres en matière d’opportunités économiques est beaucoup plus important que nous ne le pensions jusqu’ici. Bien que de nombreux pays à travers le monde aient accompli des progrès considérables dans la promulgation de lois qui garantissent l’égalité des chances pour les femmes, la moitié de l’humanité — 3,9 milliards de femmes dans le monde — se heurte à des obstacles juridiques qui entravent sa participation à la vie économique.

ALI SAMBA

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