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4 décembre 2024
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24è Forum économique mondial à Abuja : Le Togo y a pris part activement

Le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, à son arrivée à Abuja
Le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, à son arrivée à Abuja

Le 24è Forum économique mondial s’est tenu du 7 au 9 mai 2014 à Abuja, capitale politique de la république fédérale du Nigeria.
De nombreux délégués venus de 70 pays d’Afrique  ont fait le déplacement d’Abuja pour la  première fois que l’Afrique de l’Ouest abrite le forum économique mondial.
 Parmi les personnalités invitées figurait une forte délégation de haut niveau du Togo conduite par le Président de la République Faure Gnassingbé, entouré de plusieurs de ses ministres en charge des questions au programme du Forum d’Abuja.
Pendant trois jours, les délégués réunis en différents panels, selon les centres d’intérêt de chacun, ont réfléchi sur les voies et moyens pour arriver à “promouvoir une croissance inclusive ” et à ” créer des emplois “.
Le Forum économique mondial d’Abuja est une conférence décentralisée essentiellement consacrée au développement de l’Afrique. Les grands axes de ce Forum, le premier du genre en Afrique sont l’industrie, l’éducation, le tourisme, l’emploi, les finances, la santé, le partenariat en vue d’une prospérité de nos pays.
Le Forum d’Abuja ou le ” Davos africain ” était placé sous le thème “Comment forger une croissance inclusive et créer des emplois?”. Une rencontre qui justement se situe dans un contexte de croissance économique marquée de progrès dans la réduction de la pauvreté dans la plupart des régions de l’Afrique Sub saharienne.
Pendant 72 heures donc, plus de 1000 dirigeants d’entreprises, membres des gouvernements, acteurs de la Société civile et des milieux universitaires participants à ce forum ont mené les réflexions autour des trois (3) piliers au programme du Forum d’Abuja notamment l’accélération de la transformation de la Société, l’approfondissement des partenariats d’investissement et la réinvention des modèles de croissance.

DES AUDIENCES DU CHEF DE L’ETAT EN MARGE DU FORUM
Le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé a, en marge du Forum d’ABUJA, accordé plusieurs audiences à des personnalités et acteurs économiques.
Avant de s’entretenir avec le Premier ministre chinois Li Keqiang, Faure Gnassingbé a reçu une délégation  du groupe pharmaceutique NOVARTIS conduite par Monsieur Mahesh Karande de l’Afrique du Sud. Une occasion appropriée pour le groupe Novartis de discuter de la possibilité d’agrandir l’accès des médicaments au Togo, afin surtout que les patients aient un accès facile et rapide aux médicaments en vue de leur traitement.

L’audience avec le PM chinois

Poignée de mains entre le Président Faure et le Pm chinois
Poignée de mains entre le Président Faure et le PM chinois

La rencontre avec le Premier ministre chinois fut une opportunité de renouer les bonnes relations entre le Togo et la République Populaire de Chine. Une bonne occasion de faire un tour d’horizon de la coopération entre le Togo et la Chine. Une coopération, comme on le sait, particulièrement active.
Beijing a accordé d’importants financements via l’Exim Bank et les entreprises chinoises sont à la manœuvre dans les travaux publics pour la rénovation du réseau routier et la construction de la nouvelle aérogare de Lomé.
Selon les chiffres officiels chinois, la Chine est depuis 2009 le principal partenaire commercial des pays africains, et une importante source d’investissements sur le continent.
Au cours de la dernière décennie, la présence des entreprises chinoises en Afrique – encouragée par Pékin – s’est considérablement renforcée.
Pour Faure Gnassingbé à la fin de son entretien avec le chef du gouvernement chinois, ce fut l’occasion d’évoquer les problèmes qui minent le continent africain et spécialement de discuter du type de soutien à apporter au Nigeria dans sa bataille contre le terrorisme. Selon Faure Gnassingbé, ” il nous faut nous mobiliser pour combattre le fléau “.

QUE RETENIR DE LA PARTICIPATION TOGOLAISE AUX TRAVAUX EN COMMISSIONS ?
En matière Education Recherche et Formation Professionnelle
Pour l’universitaire Tchakpélé Komi Paalamwe, il s’était agi dans son panel de mener la réflexion sur l’adéquation du produit formation à la demande du marché. Autrement voir quel type de formation par rapport à la demande.
Pour le professeur Adama Mawoulé Kpodar qui a eu à travailler également dans le Panel Education Recherches et Formation Professionnelle, il a été dans un premier temps question de diagnostic en termes d’éducation.Ce qui les a amenés à reconnaitre que l’Afrique en général connait un déficit en matière d’éducation. D’où la réflexion, comment faire en sorte pour doter l’Afrique de structures de formation en adéquation avec les exigences de l’heure. Les participants à ce panel ont également fait le constat que les filières scientifiques connaissent un déficit, ce qui amène à encourager la création de  plus de lycées techniques et professionnels.
Dans le volet ” Recherches “, les Universitaires ont également noté un déficit. Pas que les chercheurs africains n’ont pas les potentialités de recherches mais il faudra que les Etats africains aident beaucoup plus les chercheurs africains en les dotant de laboratoires et d’excellentes conditions de travail. Il revient à ce niveau également aux chercheurs d’orienter leurs recherches vers les besoins des Etats Africains, selon le vice président de l’Université de Kara, Kpodar Adama Mawoulé qui, en outre, reconnait que les chercheurs africains ont les mêmes problèmes mais à un degré différent.
Comme recommandations faites par le Panel Education Recherches et Formation Professionnelle, il y a la nécessité d’avoir une vision régionale partagée de la recherche, la création d’instituts et de laboratoires à caractère sous régional. Et à l’endroit des Etats, le Panel recommande d’inscrire la recherche universitaire dans leurs priorités et une régionalisation de la recherche.

En matière Emploi
Selon le Directeur général de l’Agence Nationale Pour l’Emploi Togo (ANPE) Monsieur Edmond Comlan AMOUSSOU, il s’est agi pour lui et ses pairs de recenser les bonnes pratiques, les secteurs de croissance en vue de la définition d’une politique adéquate. Un panel qui de l’avis de Monsieur AMOUSSOU a également fait la corrélation entre Education et Compétences et surtout a constitué une opportunité pour les experts d’augmenter leur capacité de réseautage.

En matière Croissance Inclusive
Pour la Ministre Ekoué Dédé Ahouéfa, la croissance inclusive est une priorité. Ce qui induit que la majorité doit bénéficier de la croissance. Toujours selon  la Ministre, il s’est agi dans leur panel de s’assurer que l’économie produit l’emploi. Une discussion en panel qui a également abordé le sujet ‘’agriculture’’ comme levier de la croissance inclusive. Pour la Ministre Dédé Ekoué, l’agriculture exige de nos jours une technologie améliorée d’où le renforcement de la transformation des produits en industries.  Selon la Ministre, ” parlant de la transformation de l’agriculture, il faut en faire un business pour l’établir comme source de création de richesses “. Autre sujet débattu dans son Panel, c’est comment arriver à mieux capitaliser les infrastructures portuaires et routières.
Envoyé spécial au “Davos africain”, Crédo TETTEH

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