Le Togo et le système des Nations Unies se sont entendus pour un nouveau cadre de coopération pour le développement durable pour la période 2023-2026. C’est Sandra Johnson, la ministre, secrétaire générale de la Présidence et le coordonnateur du système des nations Unies Aliou Dia (sur le départ) qui ont signé le document.
Il définit la réponse collective, cohérente et intégrée des Nations Unies aux priorités de développement du gouvernement en lien avec les Objectifs de Développement Durable (ODD).
A travers ce cadre de coopération, le système des Nations Unies s’engage à réaliser trois (03) priorités alignées sur les ambitions de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025 qui vise à faire du Togo un pays en paix et une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable.
Priorité 1 : ” Soutenir une croissance plus inclusive et durable ”
Le système des Nations Unies contribuera à créer les conditions d’une diversification de l’économie, notamment par le renforcement des capacités entrepreneuriales des jeunes et la participation des populations les plus vulnérables dans les chaines de valeurs.
Ceci leur permettra de bénéficier des fruits d’une croissance inclusive, résiliente et créatrice d’emplois décents. Un accompagnement sera fait aux institutions et aux communautés afin d’adopter les mécanismes de gestion durable des ressources naturelles pour être plus résilientes aux effets néfastes du changement climatique et aux risques de catastrophes.
Priorité 2 : ” Accompagner le développement du capital humain et l’accès aux services sociaux de base pour tous ”
Afin de ne laisser personne pour compte, les Nations Unies soutiendront la formation et le renforcement de capacité des acteurs et des populations pour répondre aux besoins du marché de l’emploi. Ils contribueront au développement des mécanismes de protection sociale et au renforcement des services sociaux de base (nutrition, éducation, santé, eau et assainissement, énergie…) au profit des populations les plus à risque à travers le pays, y compris la région des savanes.
Priorité 3 : ” Promouvoir une gouvernance plus inclusive, efficace et redevable pour préserver la sécurité et la paix ”
Dans le souci d’accompagner le renforcement de l’Etat de droit et les institutions de la sécurité et de la justice pour la promotion et la protection des droits des citoyens, les Nations Unies contribueront à améliorer le cadre institutionnel, réglementaire et opérationnel de l’exercice des droits, à autonomiser les jeunes, les femmes, les filles et les personnes vivant avec handicap et à accompagner leur participation dans les processus démocratiques, et à appuyer les collectivités décentralisées pour un développement au plus près des populations, tout en soutenant les mécanismes de prévention et de réponses aux crises sociales et sécuritaires.
« Le gouvernement se réjouit du choix de ces trois priorités qui doivent induire des changements catalytiques au bénéfice des populations, surtout les plus vulnérables, pour ne laisser personne de côté, conformément à la volonté du chef de l’État Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, et ceci à travers des interventions ciblées et coordonnées », a indiqué Sandra Johnson qui a remercié les agences du Système des Nations unies pour la qualité de la coopération qu’elles entretiennent avec le Togo, et qui ne cesse de se renforcer, notamment pour leur accompagnement dans la mise en œuvre des politiques et stratégies de développement en faveur du bien-être des populations togolaises.
Pour la mise en œuvre de ce Cadre de coopération, un montant de 247 millions de dollars devra être mobilisé et 42 projets et réformes mis en œuvre. A travers ce cadre de coopération, les Nations Unies au Togo entendent accompagner le gouvernement et ses partenaires dans la réalisation d’un développement économique, social et environnemental inclusif et résilient.
Aux Nations Unies, on informe que tous les signataires acceptent le contenu du cadre de coopération et s’engagent à œuvrer ensemble à la réalisation des résultats attendus à savoir : La participation des populations vulnérables à l’économie et aux fruits d’une croissance inclusive, résiliente et créatrice d’emplois décents ; La gestion durable des ressources naturelles et la résilience au changement climatique et aux risques de catastrophes ; L’accès équitable aux services sociaux de base de qualité et à une protection sociale plus inclusive ; L’accès aux droits et à des services publics de qualité à tous les échelons géographiques et une gouvernance plus efficace et plus inclusive en vue de la sécurité et la paix.
Le document cadre de coopération a été développé suivant un processus élargi de consultations intersectorielle et intergénérationnelle. Les représentants des services publics, les universitaires, les acteurs du secteur privé, les organisations de la société civile, les jeunes, les femmes, les personnes vivant avec handicap ont contribué à la détermination des priorités stratégiques et des réalisations projetées les 4 prochaines années afin de faire bénéficier des fruits de la croissance au plus grand nombre et ne laisser personne de côté.
Sa mise en œuvre requiert également des consultations continues, des coalitions stratégiques et des partenariats diversifiés, aussi bien au niveau central que dans les entités décentralisées. Son efficacité nécessite plus de concentration, plus de synergie et plus de complémentarité entre les agences des Nations Unies à travers des programmes conjoints.