Il y a plus d’un mois, le Groupe français Bolloré annonçait la cession totale de ses activités de transport et logistiques en Afrique à Mediterranean Shipping Company (MSC), pour un montant d’environ 3.350 milliards FCFA.
La cession d’actions consiste pour un actionnaire (le cédant) à transmettre à un acquéreur (le cessionnaire), les droits qu’il détient dans le capital social de l’entreprise. Quelle que soit la forme juridique de l’entreprise, cette opération doit respecter un certain nombre d’étapes. Ainsi, dans une cession d’actions, l’objet de l’accord est constitué par les actions de la société cible. Les parties concluent un contrat sur l’achat-vente d’actions.
Une cession d’actions présente l’avantage important de la continuité. Au niveau de l’entreprise, rien ne change en principe, en dehors de ses actionnaires. Tous les contrats en cours (contrats avec les fournisseurs, contrats avec les clients, contrats de travail, permis/licences accordés, etc.) continueront en principe d’exister et d’être valables, sous réserve du consentement du cocontractant, suivant les dispositions du contrat. Ce consentement est implicitement obtenu si l’autre partie contractante ne soulève pas d’objection après notification de la cession. Par ailleurs, on fait savoir que cette opération se révèle très efficace pour les sociétés acquéreuses qui souhaitent devenir plus attractives.
Au Togo où opérait Bolloré Africa Logistics intervient dans les activités de manutentions au Port de Lomé, dans le cadre de conventions de concession, on indique que la société continue à agir dans le pays de façon autonome, la cession n’impacte pas les engagements contractuels vis-à-vis de l’Etat togolais.
” En effet, en termes d’organisation, Bolloré Africa Logistics continuera à agir comme une société autonome au sein du groupe MSC et l’opération de cession n’a pas de conséquences sur ses équipes “, fait-on savoir. D’ailleurs, le management de MSC avait précisé que son orientation stratégique ne consistera pas à fusionner Bolloré Africa Logistics avec les sociétés du groupe MSC. MSC veut trouver des synergies à mettre en place avec les filiales pour éviter les doublons et les surinvestissements sur certaines installations. ” Du coup, il n’y a pas de changement au niveau de la gouvernance et l’organigramme de Bolloré Africa Logistics au Togo. Charles Kokouvi Gafan continue de diriger la société.
De même, les contrats économiques et sociaux en cours sont maintenus. Par ailleurs, les dirigeants actuels restent les interlocuteurs uniques des autorités togolaises “, fait-on savoir.