L’informel est, dans la plupart des pays de la sous-région, un secteur qui emploie la majorité de la main d’œuvre et qui regorge beaucoup des jeunes. C’est donc tout naturellement qu’il est le plus important pourvoyeur d’emplois au Togo. Sont classés dans le secteur informel le commerce, l’artisanat et les activités de service.
Selon un Recensement général des entreprises (RGE) de l’Institut en charge des statistiques (Inseed) fait en 2019, 85,5% des entreprises installées au Togo opèrent dans le secteur informel, contre un taux de 14% pour le secteur formel. D’après le Fonds monétaire international (FMI), le marché informel togolais représente entre 20 et 30% du Produit intérieur brut (PIB). Le commerce au Togo est très vaste et offre une multitude d’options aux entrepreneurs.
Les articles les plus récurrents sont les appareils électroménagers, les articles ménagers, les restaurants et bars, les boutiques de prêt-à-porter, etc.
Avec l’évolution de la technologie, on assiste également à la multiplication des sites e-commerce, qui offrent des avantages par rapport au système de commerce classique.
Pour le commerce en ligne, pas besoin de payer un loyer, des factures d’électricité ou d’autres frais de maintenance. De surcroît, le vendeur a plus de chances de toucher un plus grand nombre de clients. Il participe à la réduction du déficit de la balance des paiements à hauteur de 20%. On y trouve des bijoutiers, cordonniers, tapissiers, tailleurs, menuisiers qui installent leurs échoppes le long des trottoirs. De 2011 à 2018, le gouvernement a investi près de 09 milliards de francs CFA dans le secteur et soutenu près de 12 000 projets artisanaux.
Le Marché international de l’artisanat du Togo (Miato) rassemble chaque année plus de 150 000 visiteurs dont des acheteurs professionnels. 200 stands, plus d’une centaine d’exposants, 10 000 articles et une quinzaine de pays africains, ce sont là quelques chiffres qui résument cette fête de l’artisanat togolais qui a été initiée pour la première fois en 2019.
Le succès, que connaissent le commerce et l’artisanat auprès des jeunes entrepreneurs, peut être justifié par trois facteurs. D’abord, les deux activités nécessitent peu de capitaux pour leur démarrage. Le deuxième motif est celui de la population locale qui est en pleine expansion, ce qui accroît le nombre de consommateurs potentiels ; et enfin les appuis étatiques.
La Rédaction