Les Sénégalais étaient aux urnes hier dimanche pour élire les 165 nouveaux députés à l’Assemblée Nationale.
Huit coalitions en lice à savoir : la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), la coalition Wallu, la coalition Natangué Askan Wi, la coalition Aar Sénégal, la coalition Bunt Bi, la coalition Les Serviteurs et la coalition Bokk Gis Gis Liguey se sont disputés les 6 millions 727 mille 759 électeurs qui doivent les départager pour la 14e législature.
Déjà la coalition présidentielle revendique la victoire dans la majorité des départements. Elle estime bénéficier d’une courte majorité au Parlement. Ce qu’a aussitôt contesté l’opposition qui parle elle de « majorité préfabriquée ».
Pour la plupart des analystes, les élections législatives de dimanche dernier sont un test pour l’opposition qui souhaite ralentir les ambitions du président Macky Sall.
“Nous avons gagné 30 départements” sur les 46 que compte le Sénégal et des circonscriptions à l’étranger. “Ceci nous donne incontestablement une majorité à l’Assemblée nationale”, a déclaré dimanche soir à la presse la tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré.
“Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président de coalition”, Macky Sall, a ajouté Aminata Touré, sans donner le nombre de députés obtenus par son camp ni préciser s’il s’agit d’une majorité relative ou absolue. Elle a reconnu la défaite de sa coalition à Dakar, selon nos confrères de France 24.
Une victoire que conteste l’opposition
Telle une réponse du berger à la bergère, l’opposition a immédiatement contesté « la victoire » de la coalition présidentielle.
Un responsable de la coalition dirigée par le principal opposant Ousmane Sonko, Barthélémy Dias, a parlé de “vulgaire mensonge” et de “majorité préfabriquée”, sur la radio privée RFM. “La cohabitation est inévitable. Vous avez perdu cette élection au niveau national. Nous ne l’accepterons pas. Cette forfaiture ne passera pas”, a précisé Barthélémy Dias, également maire de Dakar, sans donner de chiffre.
Ces élections selon l’opposition visent à imposer une cohabitation au président Sall, qui espère, lui, conserver une large majorité.
Au cours de ces élections législatives les villes de Dakar, Thiès, Ziguinchor et Diourbel sont considérés comme des zones à forts enjeux. Raisons pour lesquelles la Cedeao n’a ménagé aucun effort pour y déployer des observateurs.
La CEDEAO a déployé au Sénégal pour ces législatives une mission d’observation électorale conduite par Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier Ministre du Burkina Faso et ancien Président de la Commission de la CEDEAO. Avec la cinquantaine d’experts électoraux qui compose sa mission, le Chef de la Mission de la CEDEAO avait à ses côtés Dr Remi AJIBEWA, Directeur des Affaires politiques, du Général de Brigade Mactar Diop, Chef d’État-major de la Force en attente, et de Dr Francis OKE, Chef de la division Assistance électorale de la Commission de la CEDEAO.
Sur les 165 sièges en compétition, cent douze (112) sont pourvus au scrutin de liste majoritaire à raison d’un à sept sièges par circonscription, selon leur population. Les circonscriptions de la diaspora comportent entre un et trois sièges, pour un total fixé à quinze (15) sièges.
Pour la bonne tenue du scrutin, la dernière avant la présidentielle de 2024, la Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation des élections au Sénégal, a déployé 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs dans les centres et bureaux de vote.
De Dakar, Crédo TETTEH