L’accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali, conclu le 18 juin 2013 à Ouagadougou entre les autorités de Bamako et les mouvements de rébellion touaregs, constitue «une avancée majeure vers la paix» dans le pays, a estimé le Conseil des ministres de la CEDEAO.
Dans un communiqué rendu public à l’issue de sa 70ème session ordinaire qui s’est achevée ce vendredi 21 juin à Abidjan, le Conseil exprime son optimisme et estime que cet accord permettra de «créer les conditions nécessaires favorables pour la tenue, sur toute l’étendue du territoire» malien, de l’élection présidentielle du 28 juillet 2013.
A cet égard, les ministres de la CEDEAO lancent «un appel pressant à tous les Maliens» à s’approprier l’accord et à veilleur scrupuleusement au respect de son esprit et de sa lettre ainsi que de sa mise en œuvre pour le renforcement de la cohésion et de l’unité nationale du Mali.
En particulier, le Conseil invite tous les responsables des partis politiques, les leaders d’opinion et toutes les forces vives de la nation, civiles et militaires, à «saisir cette heureuse opportunité dans l’aboutissement du processus de sortie définitive de crise», indique le même communiqué.
Aux termes de l’accord, les deux camps affirment notamment leur attachement à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale du Mali ainsi qu’au respect de la laïcité de l’Etat et des droits de l’Homme, tout en reconnaissant la «nécessité de promouvoir une véritable réconciliation nationale comme fondement d’une paix durable au Mali». Ils s’engagent en outre à «lutter contre le terrorisme», à «arrêter définitivement toute forme d’hostilité et à observer un cessez-le-feu».
Dans cette étape décisive du processus de paix, le Conseil des ministres de la CEDEAO invite toutes les parties prenantes à œuvrer ensemble, en concertation avec les autorités de transition, pour consolider les acquis enregistrés jusqu’ici. Il les exhorte à assumer leurs responsabilités individuelles et collectives dans l’intérêt supérieur de la nation et à s’abstenir de toute déclaration et/ou acte qui pourrait compromettre le processus en cours.
Il rend un vibrant hommage au médiateur de la CEDEAO pour le Mali, le président Blaise Compaoré du Burkina Faso, et au médiateur associé, le président Goodluck Ebele Jonathan du Nigéria, ainsi qu’au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, pour leurs efforts inlassables qui ont permis d’arriver à cet appréciable résultat.
Le Conseil n’a pas manqué d’adresser ses remerciements à toute la communauté internationale, à tous les partenaires de la CEDEAO, notamment la France, les Etats-Unis, la Suisse, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations unies, ainsi qu’aux pays du champ pour leur accompagnement et leur appui constants dans la quête de la paix au Mali.
Les ministres des Finances et les ministres chargés de l’Intégration des Etats membres de la CEDEAO, qui forment le Conseil des ministres, ont enfin réitéré leur entière disponibilité et leur détermination à accompagner le gouvernement et tout le peuple maliens dans ce processus de consolidation d’une paix durable dans le pays et dans la région, lit-on encore dans le communiqué.
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