L’ancien ministre Yendja Yentchabré et le Professeur Conseiller à la Présidence Boutora Takpa ont été choisis pour compléter la liste des remplaçants du parti UNIR à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ils viennent donc rejoindre Bidamon Ably, Payadowa Boukpessi et Agbo Yao Bloua qui ont prêté serment le samedi dernier devant la Cour Constitutionnelle jurant “solennellement de remplir fidèlement et en toute impartialité” leur mission. Une cérémonie qui s’est déroulée au siège de la Haute cour en présence du Premier ministre, Séléagodji Ahoomey-Zunu, du président de l’Assemblée Nationale Dama Dramani et des présidents des Institutions de la République.
selon nos investigations, les représentants du parti UNIR ont été virés pour “manquements graves”. Il serait reproché à ces derniers de n’avoir pas recueilli l’avis de l’état-major de ce parti, avant d’approuver la date du 21 avril, retenu par la CENI pour la prochaine présidentielle. Il est plutôt fait état de ” réaménagement interne ” au sein du parti UNIR, affirme-t-on dans les rangs du parti au pouvoir.
Dans l’opinion et dans les états-majors des partis politiques de l’opposition, chacun y va de son interprétation.
Selon le président du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Me Dodzi Apévon, intervenant dimanche dans l’émission ” 12-13 ” de la radio Nana FM, il y a eu démission et remplacement des membres de l’Union pour la République (UNIR) à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à cause de la date du 21 avril 2015 choisie par ladite commission en séance plénière le 11 février dernier. Me Apévon estime que le parti au pouvoir, aurait voulu que l’élection présidentielle se tienne le 15 avril, au lieu du 21 avril.
” Les gens ont fait un travail technique et à cause de ça on les oblige à démissionner pour un travail de compilation de dates qui tombe sur un 21 avril, parce que le gouvernement souhaiterait que l’élection ait lieu le 15 avril “, affirme le président du CAR.
Concernant les trois (3) nouvelles personnes désignées par le parti UNIR qui ont déjà prêté serment devant la Cour Constitutionnelle le samedi dernier, Me Apévon parle ” des loups et des caciques d’UNIR qui ne seront prêts à faire aucune concession “. Une manière à lui d’exprimer son état d’âme et de susciter le débat. Rappelons que pour l’Etat-major du parti UNIR, il ne s’agit simplement que ” d’un réaménagement interne “.
Selon le site internet du parti UNIR (www.unir.tg), dans la perspective de la future échéance présidentielle, plusieurs cadres du parti dont certains de ses représentants à la CENI, se sont vu attribuer de nouvelles responsabilités. C’est ainsi que Mokpokpo Dosseh, Bawoubadi Bakai,Koffi Ayéfoumè Kékéh, Babiegue Tairou et Bandifoh Ouroh-Akondoh sont appelés à de nouvelles responsabilités politiques au sein du parti.
Yendja Yentchabré et le Professeur Boutora Takpa devront également prêter serment dans les heures qui viennent devant la Cour Constitutionnelle.
Précisons que la CENI est composée de 17 membres : Cinq membres désignés par la majorité parlementaire, cinq membres par l’opposition parlementaire, trois membres des partis politiques extraparlementaires, trois membres de la société civile et un membre désigné par l’Administration.
Crédo TETTEH