Tagbé Koffi, Abdou Salami Mama, Amadéous Djoko, Hohoéto Ablanvi, Nahm-Tchougli Mipam, et de Paulo Arégba, ont été élus à la Cour Constitutionnelle du Togo à l’issu du vote de ce lundi par les députés.Ces anciens membres de la Cour Constitutionnelle ont recueillis les voix du groupe parlementaire Union pour la République (UNIR) et de l’Union des Forces de Changement (UFC).
Comme il fallait s’y attendre, l’opposition a boycotté l’élection de ces membres de la Cour Constitutionnelle. Les députés du groupe parlementaire ANC-ADDI n’ont ni participé, ni assisté à ces travaux et ceux de la coalition Arc-en-ciel y ont assisté sans prendre part au vote.
De toute façon, ils n’ont que ça à faire ces derniers moments, ne sachant plus à quels saints se vouer. Il y a bien longtemps que le pays avance sans eux alors, il peut toujours poursuivre son chemin tranquillement sur la voix son développement. D’ailleurs le Togo s’en portera mieux.
Irresponsabilité…
Ailleurs, l’opposition est constructive. Quand il s’agit de l’avenir su pays, toutes les formations politiques font l’union sacrée pour sauver l’essentiel. Chez nos voisins du Ghana, quand il s’agit de bonheur et de l’intérêt du pays, aucune dissonance chez ceux qui sont au pouvoir et ceux de l’opposition. ” Ghana First” disent-ils ? Et ils l’ont prouvé à suffisance en bien d’occasions que des évènements leur ont offert.
A quelques mois de la présidentielle de 2015, l’attitude des opposants togolais frise le ridicule. D’ailleurs les esprits les plus avisés en matière de politique togolaise perdent leur latin et donnent leur langue au chat. ” Depuis 1990, nous n’avons jamais vu une classe politique de l’opposition aussi irresponsable que ce que Jean Pierre Fabre et ses amis nous démontre ” affirme un observateur, médusé.
Depuis l’élection présidentielle de 2010, cette opposition, notamment celle incarnée par l’ANC et son leader Jean-Pierre Fabre ne cesse de multiplier les inconséquences de son action politique et de brouiller les cartes. Au moins, avant la création de l’ANC avec une grande partie de l’état-major de l’UFC d’alors, les choses étaient claires et les positions des uns et des autres étaient significatives. Mais aujourd’hui, bien malin celui qui peut dire exactement qui est qui et qui fait quoi.
La position ultra réactionnaire de l’ANC qui ne fonctionne que par à coup des actions du gouvernement ou du chef de l’état démontre un profond malaise de ces messieurs de l’opposition à faire de la politique, c’est-à-dire à discuter des affaires de la cité. En voilà une qui méritait que l’ANC donne de la voix et disent aux yeux du Togo et du monde entier, les raisons pour lesquelles elle ne veut pas accorder son onction à ces candidats à la Cour Constitutionnelle. Mais que Nenni. Comme toujours, la politique de la chaise vide. Certes, c’est un droit fondamental d’un parti politique, qui plus est, présent à l’Assemblée Nationale, de boycotter d’importantes séances, cruciales pour la nation togolaise.
Il faut donc que l’ANC accepte les conséquences de cet acte qu’elle vient de poser quand le moment sera venu. Car on ne connait que trop bien les stratégies de ce parti qui va hurler dans quelques mois quand il va s’agir de proclamer les résultats de la prochaine élection présidentielle, arguant du fait que la Cour Constitutionnelle est au pas de charge du pouvoir. Il faudrait qu’elle se rappelle que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
La composition de la CENI en question
Après l’élection des membres de la Cour Constitutionnelle, c’est celle des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante du Togo qui suit.
Ce serait une bonne chose et plus conséquente avec le choix des opposants. Mais, comme c’est l’intérêt personnel qui guide les politiciens, les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. Ici, l’ANC tient fermement à ces trois (03) représentants au sein du quota dédié à l’opposition parlementaire. Elle s’en fout de savoir si l’UFC est de l’opposition ou pas, ce n’est pas son problème. Elle laisse volontiers ce choix cornélien à la coalition Arc-en-ciel d’autant que c’est cette dernière qui voit sa portion s’amenuiser.
Et c’est ici que le manichéisme de l’ANC s’illustre, elle qui a voté la loi sur le statut de l’opposition, tout en sachant que l’UFC sera considérée comme parti d’opposition selon la loi. Tant pis si certaines formations en font les frais.
Cette situation devrait être éclaircie. Le peuple ne saura excuser le gouvernement si les échéances ne se tiennent pas à date échue. Le Togo a trop souffert de par le passé de ces humeurs changeantes de ces opposants et les togolais ne sont pas prêts de revivre ces moments.
Advienne que pourra. Le gouvernement doit jouer sa partition pour que la présidentielle de 2015 se tienne. Le pays ne peut pas supporter des reports à ne plus en finir de cette élection.
Ali SAMBA