300 milliards de Fcfa, 18 mois de travaux acharnés réalisés par Vinci et Eiffage, d’ici quelques semaines, le 3e quai du port autonome de Lomé (450 mètres de long, 15 mètres de tirant d’eau) sera opérationnel. Pour le Groupe Français Bolloré, qui supporte la totalité de l’investissement, l’objectif est de faire du PAL l’un des plus performants d’Afrique de l’Ouest.Pour Charles Gafan, représentant du Bolloré Logistics au Togo et directeur général de ‘Togo Terminal’, il y aura un ‘effet 3e quai’ avec la création d’emplois et davantage de revenus pour l’État. Les nouvelles installations devraient attirer les super-conteneurs en provenance d’Asie.
Tout a été bouclé très vite. Moins de 3 ans de travaux, un véritable exploit.
Au départ, le Groupe Bolloré souhaitait réaliser l’ouvrage en deux étapes ; d’abord un quai de 300 mètres, puis son extension ultérieure. Mais quand les travaux ont débuté, Vincent Bolloré a indiqué qu’il dégageait le financement pour construire directement 450 mètres.
Raison pour laquelle le projet a coûté 300 milliards ?
Oui, mais je tiens à préciser que quoi qu’il en soit, Bolloré s’était engagé auprès de l’État togolais à investir cette somme. D’ailleurs, ce n’est pas 300 milliards pour le seul quai, mais également pour l’aménagement et l’extension du terminal, la modernisation des portiques l’informatisation, etc.
Tout le personnel sera équipé de terminaux permettant une gestion en tant réelle des opérations de transbordement et de stockage. Les clients pourront suivre en temps réel le processus de manutention et de livraison de leurs conteneurs.
Quels seront les bénéfices directs pour l’économie togolaise ?
Le terminal à conteneur va permettre de doubler la capacité du port avec l’accueil et le stockage. Dans les prochains mois, le quai sera mis en exploitation.
Côté emploi, 500 nouveaux collaborateurs seront recrutés, à cela, il faut ajouter plus de 800 emplois indirects. Une grande majorité du personnel est constituée de Togolais.
La douane et les impôts seront les grands bénéficiaires avec un volume annuel traité beaucoup plus important, donc davantage de ressources pour l’économie nationale.
Les armateurs manifestent-ils déjà de l’intérêt pour ce port modernisé ?
C’est évident. Les super-conteneurs venant d’Asie vont choisir le port de Lomé pour son tirant d’eau, sa rapidité de traitement, ses facilités de transbordement et pour sa position géographique qui permet de cibler les pays de l’Hinterland.
Source : republicoftogo.com