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21 novembre 2024
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SECURITE MARITIME : Instauration du Haut Conseil de la Mer, la justesse de la vision du Président de la République Faure Gnassingbé

Selon les récentes statistiques du Bureau International Maritime (IBM), les attaques attribuées à des pirates à travers le monde sont passées de 439 à 297 en 2011. En juillet 2013, la gendarmerie togolaise a de son côté, mis la main sur neuf pirates, auteurs d’une attaque d’un tanker au large des côtes togolaises. Il faut dire que le phénomène prend de l’ampleur en Afrique de l’Ouest.

Le dernier en date est le détournement d’un tanker au large de la Côte d’Ivoire. Faure Gnassingbé a vu juste en mettant sur pied le Haut Conseil de la Mer car la menace qui grandit de jour en jour peut porter un coup fatal à l’économie du Togo quand on sait que le Port autonome de Lomé (PAL) est l’un des pôles pourvoyeurs de rentrées de devises pour le pays. Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé prend ainsi les taureaux par les cornes pour assurer une sécurité certaine sur les côtes togolaises.

Le HCM, un instrument de stabilité et de développement du secteur maritime
”La question que nous abordons aujourd’hui est essentielle pour notre pays. La première réunion du Haut conseil pour la mer est un moment important pour l’Etat togolais car le secteur maritime est un pilier essentiel de l’économie Togolaise” a reconnu Faure Gnassingbé qui a indiqué que cette décision est prise pour faire face aux risques et menaces maritimes et favoriser l’économie maritime du Togo dans une perspective durable.
Le Président de la République relève que la piraterie en mer constitue une menace grandissante pour les pays à façade maritime et pour le monde entier. ” Si nous n’agissons pas énergiquement et de manière concertée, la multiplication des attaques telle qu’elle est reportée par l’Organisation Maritime Internationale (OMI) assombrirait la réputation de nos côtes et porterait à nos économies un dur coup”, a dit Faure Gnassingbé.
Pour le Chef de l’Etat seule une approche globale impliquant l’ensemble des acteurs, tant de l’armée nationale à travers la Gendarmerie, le corps de la marine nationale et de l’armée de l’air, pour les besoins d’intervention aérienne dans l’espace maritime, que des administrations publiques et privées pour les questions de sécurité et de sûreté maritime devrait ouvrir la voie à une réponse énergique et adaptée.
”La meilleure façon de rendre notre côte plus sûre, au-delà de la qualité attractive de notre port qui est le seul en eaux profondes de la sous-région, est de veiller à sa sécurité et sa protection par une réaction rapide aux agressions de pirates et autres actes illicites perpétrés par des réseaux de criminels contre les navires en mer, de maîtriser tout risque lié à la pollution de nos eaux par les hydrocarbures et autres sources polluantes, en cas d’accident ou de sinistre en mer”, souligne Faure Gnassingbé .

La Mutualisation des efforts dans la sous région
La création de l’ONAEM s’inscrit dans la dynamique des Etats de la zone pilote E, créée le 28 août 2012 et qui regroupe le Bénin, le Togo, le Nigéria et le Niger, qui ont décidé de mutualiser et mettre en commun leurs moyens à travers des accords de coopération et la création d’un système sous régional de partage d’informations maritimes, afin de faire face aux actes de piraterie et de pollution dans les eaux de l’Afrique de l’ouest.
Son opérationnalisation, décidée par les Chefs d’ Etats Major de la CEDEAO, lors de la réunion des 12 et 13 août 2013, a permis la mise sur pied d’un centre de coordination de la lutte contre la piraterie en mer. Les 24 et 25 juin 2014, le sommet des chefs d’Etat d’Afrique Centrale et de l’Ouest, a décidé la signature d’un mémorandum d’entente entre les deux régions de l’Afrique pour lutter contre les crimes et tous autres actes illicites perpétrés en mer dans le Golfe de Guinée. Toutes ces initiatives visent à une meilleure sécurisation du golfe de Guinée en général et de nos Etats en particulier.
Du point du Togo, le pari de la lutte contre les actes illicites et violences perpétrés en mer, ne peut être gagné que dans la convergence des choix stratégiques, une harmonisation des législations nationales en matière de piraterie et autres infractions en mer, l’amélioration des moyens de surveillance maritime, l’inscription des nouvelles initiatives dans le cadre sous régional et global, l’amélioration de la gouvernance maritime par le respect des principes et standards universels applicables au secteur et la recherche de financements adéquats pour soutenir l’appui budgétaire initié par l’Etat.
Pour ce faire le partenariat public-privé revêt toute son importance, dans un contexte où l’action de l’Etat apporte les garanties sécuritaire qui permettent aux entreprises et compagnies d’apporter une entière contribution au développement.
”Je reste persuadé qu’au regard des enjeux économiques, les partenaires bilatéraux et multilatéraux, sauront nous accompagner pour une mise en œuvre optimale de cette initiative”, a dit Faure Gnassingbé qui n’a pas manqué de saluer les pays amis pour leur appui constant, notamment en dons en de matériel de surveillance et d’interception, de patrouilleurs, pour les appuis par des formations diverses, etc.
Quelques décisions de la 1ere réunion du Haut Conseil de la Mer
CONCERNANT LE POINT SUR L’ECONOMIE
Relativement à la définition et la reconnaissance des eaux sous juridiction nationale,
– le Haut conseil a exigé que les ressources financières et les moyens humains soient mis à la disposition de la commission de pilotage du dossier d’extension du plateau continental afin de réaliser les études scientifiques nécessaires à l’élaboration du dossier définitif du Togo qui sera déposé à la CLPC au plus tard en 2019.
– le Haut conseil recommande d’envisager la modification des dispositions contractuelles d’immatriculation de navires sous pavillon togolais, conformément aux recommandations de l’OMI. Tout ceci, dans une approche graduelle, consistant dans un premier temps, à une radiation immédiate de tous les armateurs impliqués dans divers actes délictueux et, par la suite, à la mise en place d’un système de contrôle strict et effectif sur les navires battant pavillon togolais.
-Le Haut conseil a également instruit la création d’un Conseil national des armateurs sous pavillon togolais ou Conseil supérieur de la marine marchande qui sera chargé de mieux contrôler les conditions d’immatriculation et l’activité des navires battant pavillon togolais.
– Selon le Haut conseil, le pavillon togolais devra avoir une stratégie de promotion de l’emploi des jeunes aux métiers de la mer en s’impliquant activement dans la création de centres de formation des gens de la mer, de la logistique et des transports.
– La maîtrise de la flotte de commerce est nécessaire pour la satisfaction des besoins de transport maritime du Togo en vue de garantir la sécurité des navires et de la navigation et un attrait plus intense du port autonome de Lomé.

CONCERNANT LA SECURITE ET LA SURETE
Relativement à l’amélioration du niveau de sûreté de l’ensemble de l’espace maritime togolais.
L’exercice de la souveraineté implique le devoir d’assurer la sécurité et la sûreté des navires dans les eaux sous la juridiction nationale. A cet effet, le Haut conseil a pris les mesures suivantes
– doter le pays (à Lomé et à Kpémé) d’une tour de surveillance maritime équipée de moyens de détection et de communication modernes, intensifier les patrouilles maritimes et aériennes sur les routes d’approche de Lomé avec la création de routes de la mer recommandées et sécurisées, la création d’un centre maritime unique composé de la Préfecture Maritime, des locaux du Conseiller pour la mer, y compris le secrétariat pour la mer.
Ali SAMBA

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