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25 septembre 2023

REFORMES INSTITUTIONNELLES ET CONSTITUTIONNELLES : Fulbert ATTISSO prend le contre-pied des aspirations de l’opposition

Fulbert Attisso, initiateur de l'Appel des Patriotes
Fulbert Attisso, initiateur de l’Appel des Patriotes

Après une accalmie médiatique, le trublion Fulbert ATTISSO revient à la charge et met une fois de plus le pied dans le plat. Invité sur les plateaux  de la télévision LCF, le responsable du concept de l’appel des patriotes n’est pas allé par quatre chemin pour se porter à faux sur les demandes de l’opposition concernant les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
Celui qui avait vilipender le dernier dialogue inter-togolais en le qualifiant de non évènement (d’ailleurs les faits semble lui donner raison), jette de nouveau un pavée dans la marre en affirmant que  “La limitation de mandat présidentiel avec +effet immédiat+ (qui va empêcher Faure Gnassingbé de se représenter 2015), n’est pas, selon lui,  une réforme indispensable pour que l’opposition gagne les élections en 2015. Ce qui risque d’élargir et d’approfondir le fossé qui sépare depuis quelques temps, Fulbert Attisso de ses mentors notamment l’ANC. Pour enfoncer le clou, l’ancien meneur du Mouvement pour l’Alternance et le Changement (MCA), estime que les réformes sur les deux tours de scrutin – même si elles sont légitimes –  ne sont pas indispensables pour que l’opposition gagne les élections en 2015”.
Il faut rappeler que ces deux reformes sont considérer par l’ensemble de l’opposition comme celles qui doivent être faites avant le scrutin présidentiel de 2015. L’opposition veut ses réformes pour pouvoir assurer l’alternance et surtout éviter une nouvelle candidature du Président Faure Gnassingbé.  Les discussions de Togo Télécom II ont d’ailleurs achoppé sur ces deux points. “Il faut que l’opposition revienne à la maison, engrange une grande réflexion pour étudier l’ensemble de ces questions qui vont l’amener à contourner le refus des réformes”, a-t-il souligné.
Pour Fulbert Attisso, l’opposition ferait mieux de renouveler ses stratégies et trouver une nouvelle organisation de conquête du pouvoir. Une fois au pouvoir, elle peut faire les réformes qu’elle veut. Il en va de ses propositions : “Les réformes qui sont indispensables à mon avis et que le pouvoir est obligé de les faire, sont les réformes concernant la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI, chargée d’organiser les élections).
L’opposition peut exiger par exemple qu’une personnalité neutre – même étrangère – vienne diriger la CENI, comme cela a été fait en Guinée lors de l’élection qui a vu la victoire d’Alpha Condé” dit Fulbert Attisso.
Il n’a pas manqué de renouveler son dada habituel sur la dynamique unitaire de l’opposition.”La dynamique unitaire et un candidat unique de l’opposition s’imposent, après l’échec de ce dialogue. Elle devient le plan B de l’opposition” clame- t-il. Voilà qui risque d’envenimer les tensions entre Fulbert Attisso et une majeur partie de l’opposition togolaise qui semblent ne plus supporter ses sorties médiatiques.
“Honnêtement, ce Monsieur nous gonfle. Je le dis et je l’assume. Ce qui est pénible avec M. Attisso c’est qu’il se prend toujours pour la personne qui doit donner des leçons (…). On en a marre des gens qui viennent tous les jours, nous donner des leçons. Il faut arrêter, s’il veut faire de la politique, il n’a qu’a créer sa propre formation politique” avait déclaré le président du Nouvel Engagement Togolais (NET) Gerry Taama sur Radio Victoire
Koudjoukalo/Savoir News

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D’où est ce que la ministre Bernadette Léguézim-Balouki sort elle encore cette histoire de subvention qui s’élèverait à 13 Milliards de F CFA ? Soyons sérieux ! Transparence et Vérité des prix ”Si l’ATC veut être invitée le jour de l’ouverture des offres, qu’à cela ne tienne” ; c’est la réponse que dame Leguezim Balouki a pu donner aux revendications plus que légitimes de l’Association togolaise des consommateurs qui voulait en savoir un peu plus sur la manière dont se passe la transaction quant à la commande des produits pétroliers. Dans un communiqué de presse rendu public, l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC), estimant que le gouvernement doit œuvrer pour la pratique d’une bonne gouvernance et la transparence dans la commande publique, a exigé du gouvernement la publication de la liste des traders ou compagnies soumissionnaires aux appels d’offres des produits pétroliers. Pour une question de transparence, l’ATC a exigé aussi du Gouvernement la publication de la fréquence, du volume et des coûts des commandes des produits pétroliers qui doivent être portées à la connaissance de la population Togolaise car il s’agit d’une commande publique faite avec de l’argent du contribuable. Si madame la ministre a cru dire que l’ATC peut participer à l’ouverture des offres, elle n’a pas dit mot sur les autres revendications de l’Association des consommateurs qui visent surtout la transparence. Il serait intéressant que madame la ministre nous dise le volume des produits pétroliers commandé par l’Etat togolais depuis la dernière hausse. Une chose est de dire que l’Etat a subventionné à hauteur de 13 Milliards de nos francs. Une autre est dire combien de bénéfices l’Etat en a tirer et quel montant a-t-on déboursé par an. Ce sera aussi la transparence dont parle souvent le Premier Ministre. Si c’est effectivement pour les Togolais qu’on fait des sacrifices dans l’ordre de 13 milliards en 2014 pourquoi le leur cacher alors qu’auparavant, on leur fait croire le contraire , c’est-à-dire que le gouvernement pratiquerait le vérité des prix à la pompe. Dans un monde globalisé où tout se sait à la minute près, il est temps que les membres du gouvernement joue la carte de la transparence. Le peuple attend que le gouvernement se décide dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de travail. Un acte contraire à ce désir légitime des hommes et femmes de ce pays s’apparenterait à une haute trahison, car ces hommes et femmes qu’on piétine sans pitié aujourd’hui sont ceux qui triment au jour le jour pour maintenir le pays dans sa forme économique actuelle. Le gouvernement doit baisser le prix des produits pétroliers à la pompe. Ceci n’est pas négociable. Ali SAMBA