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4 décembre 2024
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Présidentielle du 25 avril :L’opposition togolaise cherche slogan désespérément

La campagne de la présidentielle du 25 avril bat son plein depuis plusieurs jours. Elle offre déjà aux Togolais une belle flopée d’affiches improbables, de messages ou slogans divers, des plus poignants aux plus percutants en passant par des moins pertinents.

A 10 jours de la fin de la campagne, nous avons baladé nos regards dans presque toutes les artères de Lomé, des plus fréquentées aux moins importantes. Seul constat. Et c’est sérieusement indéniable, partagé par presque tous les électeurs du Grand Lomé, même les plus acquis à certains partis d’opposition : Les affiches électorales et les messages de 2015 de Faure Gnassingbé s’imposent et font leur loi partout. « Miabé Président », « Miabé Faure », « Nous y croyons Faure », « Plus nous y croyons, plus nous sommes Faure », « Nous UNIR pour le Togo », « Avec eux, je me sens Faure », « J’y crois très Faure », etc. D’ailleurs bien des slogans et messages du candidat Faure Gnassingbé sont sur toutes les lèvres comme une rengaine à la mode. Ils sont dans toutes les mémoires. Dans les discussions informelles, on les commente, on en parle, on les décortique et on les retourne dans plusieurs sens sur fond de jeux de mots. Sur twitter et en l’occurrence sur le hashtag #Togo, un internaute saluera bien des affiches de Faure en ces mots : « #Togo L’affiche de campagne de Faure Gnassingbé met en scène sa “proximité avec le peuple ».

A l’opposé de Faure Gnassingbé, les quatre autres candidats en lice pour la présidentielle ont visiblement bien du mal à trouver la formule choc qui permettra de faire décoller leur campagne. Mis à part les retouches photos ratées, les rapports slogan-nom improbables, accoutrements étranges… ces candidats ne sont pas présents en termes de communication. Les réseaux sociaux s’amusent de certaines affiches de ces candidats de tous bords. « Où sont les graphistes », s’écrie un citoyen togolais sur le hashtag #Togo toujours.

Non seulement, les opposants togolais sont à la recherche de bons graphistes, ils sont à la recherche d’un slogan percutant et tout indique que, jusqu’ici, leur quête n’a pas abouti. Pour les communicants, cette piètre prestation de l’opposition pendant cette campagne reflète leur difficulté à formuler et à faire passer leur message, leur projet depuis qu’ils sont engagés dans la lutte pour arriver au pouvoir.

Même si un slogan n’est qu’une courte phrase destinée à orner les tracts de campagne et à
rythmer les discours d’un candidat, son importance ne
doit pas être sous-estimée. C’est du moins l’avis d’un créatif dans une importante agence de communication de Lomé, conseiller en communication en temps partiel pour le président ivoirien Allassane Dramane Ouattara. « Le slogan donne le ton de toute une campagne, c’est un moyen de rassembler des électeurs très différents. Une sorte de liant, si vous préférez», soutient-il.

« Je suis très emballé par les beaux gadgets de Faure et leur diversité. Avec cette campagne hyper réussie, Faure arrive facilement à gagner l’adhésion de toute la population, au-delà de toutes les considérations. De plus, les querelles intestines de l’opposition et son manque de stratégie l’a fragilisée aux yeux de presque tous les Togolais », argumente un Zémidjan.

L’image de marque d’un candidat présidentiable peut se mesurer à l’aune de sa stratégie de communication. Celle de Faure montre l’écart entre lui et ses adversaires, loin derrière lui. Une chose est sûre, le président Faure Gnassingbé dispose d’une écrasante longueur d’avance sur l’opposition et c’est indiscutable A cette allure, il a toutes les chances de remporter ce scrutin dans les urnes et cela ne surprendrait personne.

Ses plus grandes réalisations – ses dix dernières années – font l’unanimité de toutes les opinions. Ses actions les plus populaires – les infrastructures, la relance économique, l’instauration de quelques institutions très fortes et d’avenir, la politique étrangère.

L’image motive et galvanise autant que l’idée. L’opposition togolaise doit aller à cette école.

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