Ils ne sont actifs et présents dans le paysage politico-médiatique togolais rien qu’à l’approche des échéances électorales. Ils sont légions à se délecter déjà des opportunités financières et stratégiques qui se posent à eux pour essayer de se définir dans le giron politique de notre pays.
Et pour toutes questions électorales, ils font preuves « d’ingéniosités monstres ». Les Togolais, du moins ceux qui sont très lucides et ne se laissent pas embobiner facilement par les professionnels de l’opposition, les observent dans leurs gesticulations qui cachent bien des courses au trésor, au bien-être particulier plutôt que défendre l’intérêt de leurs militants plusieurs fois assimilés au peuple togolais tout entier.
Et pour y parvenir, ils essaient même de réinventer les vocabulaires politiques à seule fin de tirer le drap vers leur côté. Dans cette approche, ils sont et demeurent des experts. Cependant, demeurent-ils des « experts » qui manquent de repères et qui ne recherchent que leurs profits particuliers en endossant des chasubles multicolores où le noir domine et étale au grand jour leur véritable objectif : se satisfaire soi-même et se réaliser le temps d’une saison des mangues.
Aujourd’hui donc, les Togolais les connaissent comme tels et se moquent plutôt de ces politiciens aux calculs partisans et mesquins, aux allures tétraplégiques, aux dimensions nocives pour le bien-être commun.
Si les professionnels de l’opposition au Togo se plaisent à se définir comme des opportunistes limités à leur propre bien-être, il faut faire remarquer que depuis quelques années, ils sont la risée des observateurs avertis de la scène politique togolaise. Auréolés au besoin de leurs plateformes d’organisation de la société civile, ils vivent dans des illusions criardes et se mentent à eux-mêmes. Ils se donnent des contenances qu’ils n’ont pas du tout et se plaisent à se présenter en sauveur d’un illusionnaire peuple dont ils ont, seuls, la définition.
Les prochaines Municipales et l’instinct de survie politique des professionnels de l’opposition
Dès l’annonce des préparatifs des prochaines élections municipales 2025, ils sont tous sortis de leurs trous pour se rappeler à la mémoire collective. Et c’est bien logique pour la plupart d’entre eux qui se sont délectés de la gestion des affaires des Communes et y ont pris naturellement goût. Qui est fou en fait ? Surtout pas eux qui sont depuis quelques années à l’agonie politique, car ayant échoué sur toutes les lignes à prendre le pouvoir. Oubliant que le pouvoir ne se donne pas par œuvre de charité, ils ont végété dans une illusion comme quoi, le parti au pouvoir en place va leur accorder des largesses pour les supplanter après. Bien plus, leur dérouler le tapis rouge pour accéder à la magistrature suprême. Le penser ou le croire ainsi, c’est ne pas savoir les raisons profondes pour lesquelles on s’est investi en politique. En ce sens que faire la politique, ne se résumerait pas à commander des messes d’actions de grâces mais plutôt à développer une vision avec une mission et des stratégies vraies et efficaces pour espérer atteindre de véritables résultats.
Combien sont-ils aujourd’hui dans l’opposition à se remettre en cause, à s’interroger sur leur manière de conduire la lutte politique dans notre pays ? Combien sont-ils à penser réellement que la magistrature suprême s’acquiert à la base en posant véritablement les vrais pas ou jalons pour fédérer les énergies et s’attirer l’accompagnement des citoyens ? Ils sont très peu ou pas, à réfléchir ainsi. Ils préfèrent faire du folklore et jouer à de la comédie théatro-politique pour, à la fin de la journée, s’octroyer des avantages personnels au détriment des convictions de leurs militants, qu’ils ont passé le clair du temps à assimiler au Peuple togolais tout entier.
L’essentiel aujourd’hui pour les professionnels de l’opposition, avec les élections municipales qui se profilent à l’horizon, est de se tailler une place au soleil. De conserver les précédents avantages et atouts de Maires et d’adjoints aux Maires sans oublier les multiples avantages de Conseillers municipaux. C’est aussi vrai que l’avènement et la concrétisation des Mairies a réduit un tant soit peu le chômage au sein des formations politiques et a occupé bien d’esprits belliqueux. Comme la bouche qui mange ne parle pas, ils se sont délibérément tus pour bien manger et se mettre à l’aise. Du moins pour ceux et celles au sein des formations politiques qui avaient eu la chance d’être élus Conseillers municipaux.
Sans gros risque de se tromper d’analyse, les prochaines municipales 2025 constitueraient des opportunités de survie pour certains acteurs politiques qui ne savent plus où se donner la tête. Tant leurs partis politiques sont en chute libre pour une descente aux enfers. Ils sont préoccupés par des instincts de survie politique mais surtout de survie car la plupart d’entre eux n’avaient pas réellement de véritables sources de revenus. Les perdiems ou émoluments lors des sessions des Conseils municipaux et les différents avantages de Maires et d’Adjoints aux Maires ne doivent pas leur échapper. D’où leurs alliances contre natures parfois pour se mettre à l’abri du besoin. Et à leurs compères de l’opposition qui n’avaient pas eu l’occasion d’être précédemment élus Conseillers municipaux, de se battre désormais au prix même de leur vie pour se positionner. La guerre des tranchées est ainsi ouverte au sein de la classe de l’opposition aujourd’hui très divisée et suspicieuse à dessein.
La course aux Municipales 2025 sous la Cinquième République
Ils soufflent le chaud et le froid, nos professionnels de l’opposition. Ils font une chose et son contraire à la fois. Bref, ils ne savent pas du tout quoi faire ou quelle posture adoptée en politique. Ils sont tout simplement inconséquents et auraient des soucis avec leur propre conscience tant ils virevoltent à loisir. Ils seraient totalement perdus dans leur propre champ au vocable nauséabond.
Contestant toujours la Cinquième République qui est une réalité depuis le 6 mai 2024 au Togo et s’illusionnant encore de la quatrième qu’ils tentent de vendre aux incultes politiques à longueur de journée, les opposants togolais, on dirait, n’ont plus honte. Au contraire, ils auraient fait alliance avec la honte pour évoluer.
Comment continuer à faire croire à leurs militants que la Cinquième République n’est pas une réalité au Togo et vouloir se présenter aux prochaines élections municipales de 2025 sous la Cinquième République ? Aucun sens. Il faut avoir fait alliance avec le diable pour réfléchir et réagir ainsi. Ils ont tout simplement mangé leur totem avec la nouvelle Constitution du 6 Mai 2024 qui déjà consacre la Cinquième République en bonne marche.
Crédo TETTEH