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21 novembre 2024
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Bring Back Our Girls : Les organisations féminines de la société civile mobilisées

Ambassadeur du Nigérai au Togo...
Ambassadeur du Nigéria au Togo, Mattiew Adoli…

Les 242 jeunes filles quidnappées par la secte Boko Haram ne sont toujours pas libérées. Elles sont détenues depuis 2 mois déjà. Partout dans le monde, les gens se mobilisent. Les togolais ne sont pas du reste ou plus précisément, les togolaises qui se sont senties interpellées et ont décidé d’apporter leur soutien aux jeunes filles nigérianes. Elles ont alors manifesté devant l’ambassade du Nigeria pour exprimer leurs craintes, leur colère et leur appel à la libération des infortunées collégiennes.

Les femmes togolaises, toutes en rouge, s'associent à la douleur de leurs soeurs nigérianes
Les femmes togolaises, toutes en rouge, s’associent à la douleur de leurs sœurs nigérianes

Drapées dans leurs habits et pagnes  de couleur rouge (la couleur du danger dans la tradition togolaise), les femmes et jeunes filles membres des associations féminines de la société civile ont arpenté le macadam sur quelques centaines de mètres sur le Boulevard Gnassingbé Eyadéma à hauteur du garage centrale pour le 1er groupe et Hôtel Eda Oba pour le 2è jusqu’à l’ambassade du Nigeria sur la rue de l’hydrocarbures.
Dans une déclaration lue et relise à l’ambassadeur du Nigeria au Togo, Matthew Adoli, les manifestantes ont demandé aux autorités Nigérianes de mettre tout en œuvre pour l’arrêt immédiat des violences perpétrées par Boko Haram. ” Nous demandons aux autorités nigérianes, en collaboration avec les présidents de la sous-région, de s’engager à œuvrer davantage pour obtenir la libération de ces jeunes filles pour protéger les civils et traduire en justice les responsables présumés de ces attentats” dit la déclaration.
L’ambassadeur du Nigeria au Togo s’est dit honoré du geste des femmes du Togo et les a assuré que le gouvernement d’Abuja remue ciel et terre pour retrouver les jeunes filles. ” A ce stade, je puis vous informer sur une note d’optimisme que les jeunes lycéennes seront  bientôt sauvées grâce aux efforts du  président Goodluck Jonathan avec la collaboration de la communauté internationale y compris le Togo” a laissé entendre Matthew Adoli.

Faible mobilisation des femmes…
La convention des femmes pour UNIR a elle aussi demandé une messe à l’intention des jeunes filles. ” Plaise au Seigneur que notre démarche spirituelle, comme un accent fumant apaise le cœur de ces enfants-là, de leurs parents et de leurs amis. Ce drame qui se passe au Nigéria nous touche également, car sommes aussi des personnes humaines. Que notre prière touche le cœur des geôliers et que ces enfants retrouvent une vie normale”, a souligné le Prêtre officiant. Partageant la souffrance des femmes du Nigeria,  la présidente du CFU, Me Lawson de Souza Kayi Raymonde  a souhaité que Dieu entende leur prière. Il s’est réjoui de la condition de la femme qui n’est pas “maltraitée” au Togo.
“Au Togo, nous pouvons être très fiers de ce qui se passe au niveau des femmes. Les femmes détiennent beaucoup de choses au Togo. Je crois qu’on est sur la bonne voie. Pour la préservation de la paix, je pense que l’appel qui est lancé aux femmes, c’est de tous nous regrouper”, a-t-elle souligné.”Quelle que soit notre appartenance politique, ethnique ou religieuse, nous devons nous serrer les coudes, nous tenir la main pour faire évoluer la politique vis-à-vis des femmes au Togo”, a ajouté  Me Lawson de Souza Kayi Raymonde.

Quand la maison de ton voisin brule…Faible mobilisation des femmes
Si l’opinion togolaise applaudit les différentes initiatives en soutien aux jeunes filles nigérianes kidnappées par Boko Haram, la faible mobilisation des femmes lors de ces manifestations est à déplorer. Juste une centaine de femmes avait répondue à l’appel des organisations de la société civile.
D’ailleurs, on  n’a retrouvé que les seules responsables de ces organisations ou associations de femmes  et leurs collaboratrices et quelques curieuses. On aurait aimé voir les femmes des marchés, celles des nombreuses associations corporatistes de la capitale, les femmes syndicalistes les jeunes filles des collèges, lycées et université de Lomé etles apprenties venir grossir les rangs des manifestations. Mais que Nenni. L’organisation de ce noble évènement a souffert de précipitation, de coordination, de mobilisation et de communication.
L’arrivée tardive de certaines responsables d’ong et d’associations sur les lieux du rassemblement et la personnification ou l’identification  des messages en disent long sur l’idée que se fait ces associations. L’ajout de certaines associations au bas de la déclaration à la dernière minute et sur le lieu de la  manifestation et l’exigence à figurer coute que coute sur le document   indique clairement  que certaines ne le font pas fortuitement. C’est dommage.
La mobilisation internationale
La France était le théâtre d’un mini samedi un sommet sur la sécurité au Nigéria. Autour de la table : François Hollande, les chefs d’Etat du Nigéria, du Niger, du Cameroun, du Bénin et du Tchad et des représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’UE.
Un communiqué qui a sanctionné la rencontre indique que la réunion s’est conclue sur plusieurs décisions qui permettront de renforcer la coopération entre les Etats de la région, à la fois pour permettre la libération des jeunes filles enlevées et plus largement pour lutter contre Boko Haram.
La riposte contre Boko Haram sera résolument régionale. Paris, qui dispose de troupes au Tchad et au Niger depuis son intervention au Mali et en Centrafrique, est en train de réorganiser son dispositif militaire en Afrique, “pour une conception régionale du contre-terrorisme”, a affirmé le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian.
Le président français, François Hollande,  a appelé à établir “un plan global” pour “échanger les informations, coordonner les actions, contrôler les frontières et agir de façon appropriée” contre Boko Haram, qualifié de “menace majeure” dans la région. “Les liens (de Boko Haram) avec Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et d’autres organisations terroristes ont été établis”, a-t-il précisé.

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