Comme un pavé dans la marre, l’affaire de pétrole exporté du Togo vers les États-Unis d’Amérique ‘’révélée’’ par le confrère Liberté, a fait couler beaucoup d’encre et de salive la semaine dernière. Malgré les éclaircissements du ministre togolais des Mines et de l’Énergie, Noupokou Danmipi, certains Togolais qui peignent en noir tout ce qui vient du pouvoir, avaient besoin d’entendre un autre son de cloche.
Selon le confrère Liberté, en se référant au site gouvernemental américain (www.eia.gov), « Du pétrole a été exporté du Togo vers les Etats-Unis. Le pays n’est plus à l’étape de la prospection, … ». Bref, le Togo est entré dans le cercle fermé des pays producteurs de l’or noir…
Eh bien voilà ! L’Ambassadeur des USA au Togo, Robert Whitehead, à travers un communiqué, vient de lever le voile sur cette affaire qui résulte d’une mauvaise interprétation.
Selon le communiqué de l’Ambassade américaine au Togo, « Les chiffres liés à l’exportation ont pu être interprétés comme la preuve que le Togo est lui-même un pays exportateur ou raffineur de pétrole. Les chiffres faisant référence à l’exportation comprennent les produits pétroliers qui transitent par Togo en provenance d’autres pays, et ne devraient pas indiquer une certaine production, raffinage ou de réserve de pétrole au Togo ». « …Le Gouvernement des Etats-Unis n’a pas d’information qui suggère que le Togo produise actuellement, ou ait jamais été un pays producteur ou raffineur de pétrole », indique le communiqué.
En effet, le site www.eia.gov cité par les médias, rapporte que, « remontant à au moins 1980, le Togo n’a jamais produit de pétrole (ou tout autre produit pétrolier), ni raffiné du pétrole (ou tout autre produit pétrolier). » Aussi indique-il que « le chiffre total de réserves prouvées de pétrole au Togo est de zéro, et que ce chiffre a été nul pour chaque année depuis 1980 ».
Cette sortie de l’Ambassade américaine au Togo vient mettre fin aux spéculations sur cette affaire qui ne tient que d’un fil de cheveu quant on sait qu’au Togo mêmes « les murs ont des oreilles » et que l’existence d’une plate-forme extractive ou d’une raffinerie de pétrole dans notre pays ne pouvait passer inaperçue au bout d’un seul jour d’activités. Et dire que dans cette affaire on parle d’une activité qui dure depuis plusieurs décennies.
Bawéla