La CEDEAO y a déployé vingt et un (21) observateurs électoraux de long terme (OLT) et cent vingt (120) observateurs électoraux de court terme (OCT) dans les 16 régions et 216 districts du Ghana afin de soutenir et surveiller l’ensemble du processus électoral.
Parmi ces experts électoraux, figure l’Ambassadeur Francis Gabriel OKE, ancien Chef Division Assistance électorale de la Commission de la CEDEAO.
Pour cet expert électoral chevronné à la dimension internationale, « le 7 décembre 2024 le Ghana a démontré encore une fois la maturité de sa culture démocratique. De la période de campagne au résultat provisoire des élections générales dans ce pays il faut noter une préparation minutieuse aussi bien des partis politiques que des institutions de la République en charge du processus électoral » nous a-t-il confié.
Selon M. OKE, la commission électorale a fait preuve de transparence en informant régulièrement et en direct sur les médias les discussions de IPAC ce qui a rehaussé sa crédibilité même au sein du plus grand parti de l’opposition. Malgré le soupçon d’appartenance des membres de la commission au parti au pouvoir.
Sur le plan sécuritaire, l’Expert électoral Francis Gabriel OKE a noté l’excellent travail de la police.
« La police a joué son rôle de police républicaine et est restée professionnelle malgré les accusations de part et d’autres. Une télévision spéciale est dédiée à la police pour former en éducation civique les agents en charge de la sécurité. Des messages réguliers de l’inspecteur général de police y sont diffusés » a-t-il déclaré.
Au Ghana, l’une des préoccupations après les élections demeure la question de paix. Ainsi donc, pour la préserver, un Conseil d’accord de paix a été mis en place. Ce conseil a joué un grand rôle pour engager les différents candidats à s’engager pour respecter les résultats et garantir la paix dans le pays. « Même le candidat du parti d’opposition le plus important ´ n’était pas disposé à signer l’ accord de paix. Cependant la Cedeao dans sa diplomatie préventive a beaucoup pesée de son poids pour emmener les candidats à s’accorder » a poursuivi M. OKE.
En termes de leçons à tirer de ces élections, l’Ambassadeur OKE note l’existence d’un cadre légal inclusif et accepté de tous, des institutions qui jouent leurs rôles en se référant strictement aux textes, l’existence d’un cadre d’échanges permanent entre la commission électorale et les acteurs politiques appelé IPAC au Ghana. Aussi existe-t-il au Ghana un Conseil de paix qui oblige les acteurs à s’engager pour sauvegarder la paix quel que soit le résultat en privilégiant l’intérêt du pays avant tout. A tous ces points, il faut ajouter le travail professionnel des forces de sécurité et la liberté de communiquer les résultats par les médias.
Précisons que l’Expert électoral béninois, Francis Gabriel OKE a couvert les régions de Volta et Oti avec une trentaine de circonscriptions avec un effectif de dix Observateurs à court terme sous sa responsabilité.
En marge de la tenue des élections, la Mission d’Observation Electorale (MOE) de la CEDEAO pour l’élection présidentielle au Ghana a rencontré le Président Akufo-Addo et d’autres parties prenantes pour évaluer le niveau de préparation en vue de l’élection présidentielle avant le 7 décembre, jour du vote.
Rappelons que le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E Dr Omar Alieu TOURAY, a félicité le peuple ghanéen pour ses élections réussies et généralement pacifiques. Et également John Dramani MAHAMA pour sa victoire. Sans oublier le Vice-président Mahamudu BAWUMIA pour avoir accepté sa défaite, ce qui démontre son sens de l’État et son amour du pays.
Crédo TETTEH