La première réunion de l’année du comité technique de concertation État-Secteur privé est intervenue au début du mois Septembre dernier. Au menu des discussions, la présentation de la synthèse des activités menées par le CCESP en 2024 et les avancées des actions entreprises par le gouvernement en faveur du secteur privé et les perspectives pour une meilleure synergie entre les entités.
Il a été noté des progrès dans la prise en charge des demandes du secteur privé, notamment dans le domaine fiscal. Selon le ministère de l’économie et des finances, des avancées importantes enregistrées ces derniers mois, concerne l’opérationnalisation, en cours, des organes de recours en matière fiscale ; cette réforme majeure, participe des initiatives prises depuis quelques années par le Gouvernement togolais, pour moderniser l’administration fiscale et de faire émerger un environnement fiscal attractif. En effet, la mise en place des organes de recours contribuera à renforcer l’équité, la transparence et la justice fiscale. Les discussions se poursuivent sur les points restés en instance ” Nous continuerons d’y travailler pour apporter les améliorations nécessaires “, a fait savoir le ministre Barcola.
Le gouvernement fait valoir aussi la mise en place d’un cadre structuré de lutte contre les importations frauduleuses. Une feuille de route actualisée a ainsi été mise en œuvre autour de cinq principaux piliers. Les trois principaux sont : L’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de commerce intérieur ; l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de commerce extérieur ; l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie et d’une politique industrielle. Au-delà du renforcement du contrôle et de la répression qui, en réalité, ne traitent que les symptômes du phénomène, ces trois premiers axes visent à attaquer les causes structurelles du fléau, au travers de la promotion d’une offre domestique qualitative et compétitive, qui va contribuer à réduire naturellement l’incidence des importations frauduleuses.
Aussi, après plus de quinze années de réformes structurantes, le comité de concertation Etat secteur privé a lancé une initiative majeure le 23 Mai dernier, qui vise à prendre du recul pour faire un retour d’expérience sur les initiatives prises, au travers d’une enquête de satisfaction du secteur privé dans ses rapports avec les administrations publiques.
Elle a pour but de élaborer un indicateur sur le niveau de satisfaction du secteur privé dans ses rapports avec les administrations publiques ; proposer des recommandations pour améliorer l’environnement des affaires au Togo ; faire des propositions pour une mise en œuvre efficace des mesures législatives et réglementaires favorisant le développement des activités économiques ; renforcer la concertation entre l’État et le secteur privé afin de favoriser la confiance mutuelle et recueillir la perception des entreprises sur la qualité du climat des affaires au Togo.
” Cette opération nous offre l’opportunité, de donner la parole aux opérateurs économiques nationaux et aux investisseurs étrangers installés sur le territoire national, afin de partager leurs perspectives et leurs contributions sur les réformes initiées ces dernières années. Cette opération, permettra également d’optimiser l’expérience usager au sein de nos administrations publiques “, a dit le ministre. Il a remercié l’ensemble des parties prenantes à cet exercice, notamment l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques, (INSEED), partenaire technique de l’enquête, remercier aussi les opérateurs économiques installés sur toute l’étendue du territoire, et les autorités administratives et locales, ainsi que toutes les personnes qui œuvrent au succès de cette opération.
Il est aussi annoncé le lancement de la plateforme des points focaux de l’administration publique au sein du CCESP. La plateforme qui se compose des secrétaires généraux des départements ministériels membres du comité de concertation, servira de relais du CCESP au sein des différentes administrations, pour une meilleure prise en charge des recommandations issues de nos sessions. ” Une plateforme similaire est en construction pour les acteurs du secteur privé “, renseigne-t-on.
Selon les projections du ministère de l’économie et des finances, le secteur privé a fait preuve de résilience avec une contribution à l’investissement total de 57,6% et 52,2% respectivement en 2024 et en 2023. ” Cette performance est positive et traduit l’engagement des acteurs privés, à servir de véritable relais de croissance pour notre économie “, relève le ministre de l’économie et des finances.
Koudjoukabalo