Le Togo ces dernières années, est plus que décidé à renforcer son système de santé, afin d’offrir des soins de qualité à sa population. Les efforts ont été payants, le pays peut s’honorer d’avoir réussi à éliminer quatre maladies tropicales négligées notamment la dracunculose, la filariose lymphatique, la trypanosomiase humaine et trachome. Le pays veut aller plus loin en s’engageant dans un processus devant assurer l’accès universel de tous à des soins de qualité. Le pays a opté pour l’approche contractuelle, une démarche innovante pour rendre la gestion des centres de santé plus performante.
En termes de bilan, cinq ans après sa mise en œuvre en 2017, la contractualisation a apporté de nombreux changements dans la gestion des structures de santé qui en ont fait l’expérience. Ces changements vont de l’accueil des patients en passant par les prestations de soins, la disponibilité des médicaments, jusqu’aux nouvelles infrastructures.
Du coup, l’approche contractuelle a favorisé l’amélioration du plateau technique, la gestion efficace des ressources et impacté considérablement le taux de fréquentations qui connait une nette augmentation.
Autres changements significatifs notés, le renforcement de la confiance et la collaboration entre le personnel médical et les communautés à la base.
Pour la phase pilote de la démarche contractuelle, plusieurs centres hospitaliers ont été choisis dont le Centre hospitalier préfectoral (CHP) de Blitta.
La réforme a imposé des services de qualité dans ses offres, une gestion rationnelle et efficace, conférant aujourd’hui au CHP de Blitta un statut de centre de santé stratégique dans la région centrale.
Grâce à la nouvelle méthode, le centre a mis en place depuis 2018 un service de chirurgie qui répond aux besoins des patients. Au niveau des offres, les services du laboratoire, de l’ophtalmologie et de la radiographie se sont nettement améliorés par l’achat de nouveaux appareils.
Le mécanisme contractuel est expérimenté dans d’autres centres de santé notamment au CHU-Sylvanus Olympio de Lomé, CHU-Kara, aux CHR d’Atakpamé, Sokodé, Dapaong, Notsé et au CMS de Siou. Il s’est étendu cette année à d’autres formations sanitaires publiques pour des soins de qualité au plus grand nombre à moindre coût. Sont concernés le CHU campus de Lomé, l’hôpital de Bè (Lomé) et les CHP d’Aného, de Kpalimé et Sotouboua.