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21 novembre 2024
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Violences sexuelles : Une loi protège les apprenants togolais

 

Le Togo veut que les élèves aient leur destin en main. Que rien ne les empêche d’étudier et de devenir des modèles de la société. Il est connu que les harcèlements sexuels, les grossesses précoces, avec les moqueries qui en découlent, etc. sont des motifs de l’abandon scolaire pour les apprenants. Le pays a pris une mesure phare.

 

Le gouvernement est farouchement opposé aux violences sexuelles qui touchent les apprenants, affirmant ainsi son engagement ferme en faveur d’un environnement éducatif sûr, inclusif, transparent et sans aucune discrimination.

 

La loi qui protège davantage

L’Assemblée nationale a adopté le 29 novembre 2022 le projet de loi relatif à la protection des apprenants (filles comme garçons) contre les violences à caractère sexuel au Togo. Cette initiative souligne l’importance que le Togo accorde à la sécurité et au bien-être des apprenants, afin que le système éducatif soit saint et favorise l’épanouissement intellectuel et personnel des jeunes générations. Le texte incrimine les actes comme l’atteinte à l’intimité, l’attouchement et le harcèlement sexuel, la pédophilie et le viol dans les institutions éducatives, centres d’apprentissage et de formation professionnelle.

 

Peines et sanctions

” Désormais, tout auteur d’acte à caractère sexuel sur un apprenant tombe sous le coup de la loi. Pour une grossesse, l’auteur encourt une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende allant de 1 à 5 millions de francs CFA si l’apprenant a 16 ans. Le double de la peine lui sera infligé si la victime a moins de 16 ans “, prévient la loi. Les dirigeants ont bien fait également de penser à un meilleur accompagnement des victimes d’actes de violence à caractère sexuel.

Il ne faut donc pas toucher aux apprenants togolais si on ne veut pas avoir affaire avec le gouvernement et/ou à la justice. Les conséquences pourraient être dévastatrices pour toute personne qui saborde le parcours scolaire d’un ou d’une élève, à travers des actes de violence sexuelle. Le pays s’active beaucoup dans cette lutte.

 

Sensibilisation accrue

Sur l’étendue du territoire, qui compte 8 millions d’habitants en 2023 selon le cinquième recensement général de la population et de l’habitat, le Togo démontre son engagement contre les violences sexuelles, avec des mesures concrètes. Certaines d’elles sont les formations, les campagnes de sensibilisation.

Des campagnes de sensibilisation sont organisées dans le pays pour informer les élèves, les enseignants, les parents et la communauté sur les conséquences graves des violences sexuelles et sur les moyens de les prévenir. L’accent est beaucoup mis sur la prévention parce que, comme le dit le célèbre dicton, il vaut mieux prévenir que guérir. Tout de même, des sanctions existent pour les fauteurs de trouble, auteurs des actes de violence sexuelle dans les établissements scolaires.

Les écoles sont encouragées à instaurer des mécanismes de signalement et à créer un environnement propice à l’expression libre des élèves. Des formations sont dispensées aux professionnels de l’éducation pour détecter, gérer et signaler les cas de violence sexuelle de manière appropriée. Par ailleurs, les pouvoirs publics veillent à offrir un soutien psychosocial adéquat et à garantir que les procédures judiciaires soient menées avec diligence.

 

Un environnement protecteur pour les apprenants

L’objectif de ces sensibilisations est de créer un environnement éducatif sûr et protecteur pour tous.

Du 13 au 8 novembre 2023, le ministère des Enseignements primaire, secondaire et technique a organisé une vaste campagne nationale de sensibilisation. Les responsables politiques indiquent qu’elle a permis, en matière de violence sexuelle et de grossesses précoces, de sensibiliser plus de 35 000 élèves. Ce chiffre obtenu un an après l’adoption de la loi sur la protection des apprenants contre les violences sexuelles en milieu scolaire, démontre l’ambition manifeste du pays de contrer le fléau.

Les 35 000 élèves sont âgés de 12 à 24 ans, ils sont inscrits dans 17 villes qui couvrent les 7 régions éducatives du pays. Partout, les sensibilisateurs ont montré la voie à suivre face à de différents cas et rappelé les dispositions de la nouvelle loi. Elle déconseille fortement les rapports sexuels précoces ; condamne le harcèlement sexuel, les rapports intimes entre professeurs et élèves, le viol en milieu scolaire ; prône l’éthique et les valeurs morales, etc.

Au cours des 3 dernières années, les officiels affirment que plus de 8 000 cas de grossesses précoces et de violences sexuelles ont été dénombrés en milieu scolaire. En 2022, près de 2 500 cas de grossesses précoces ont été recensés dans les collèges et lycées du pays.

Maintenant, il existe un numéro vert (8250) disponible pour dénoncer toutes les violences ou dysfonctionnements constatés dans un établissement scolaire.

KOUDJOUKABALO

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