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21 novembre 2024
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TRANSPORTS-SUSPENSION DE YANGO :  BOULEVARD DEVANT !

Dans un communiqué en date du 17 Octobre 2024, le Ministère des Transports Routiers, Aériens et Ferroviaires a annoncé la suspension des activités de l’opérateur YANGO, sur toute l’étendue du territoire national.

” L’opérateur YANGO, gestionnaire d’une plateforme digitale facilitant la mise en mise en relation conducteur-client pour des services de transport de personnes, a commencé ses activités au Togo depuis juin 2024, en violation de toutes les procédures et autorisations administratives requises “, lit-on dans le communiqué du ministère en charge des Transports routiers.

Pour le Ministre des Transports routiers, ” ces manquements représentent des risques significatifs pour notre pays, notamment le risque sécuritaire pour les usagers en l’absence de contrôles adéquats “.

Et c’est donc tout soucieux de la sureté et de la sécurité des usagers togolais, de l’ordre et de la légalité,, que le ministère des Transports Routiers, Aériens et Ferroviaires ” porte à l’attention de l’opinion publique nationale et des acteurs du sous-secteur du transport routier que les activités de l’opérateur YANGO sont illicites “.

Une cliente, le sourire aux lèvres…

Du respect des textes….

S’il est à remarquer le rôle du ministère en charge des transports routiers dans la protection des citoyens, en mettant surtout de l’ordre dans son secteur, il est important de reconnaitre que toute société obéit à des règles. Et dans le cas d’espèce du sous-secteur du transport routier, il existe une réglementation en bonne et due forme. Ce qui voudrait signifier que toutes les entreprises de transport doivent se conformer aux principes du Décret N°2023-051/PR du 09 Juin 2023, fixant les conditions d’accès à la profession de transporteur, d’intermédiaire ou d’auxiliaire de transport routier et d’exercice des activités de transport routier.

En plus, il faut relever que le Décret N°2023-104/PR du 20 Octobre 2023, portant réglementation de l’exploitation des véhicules à moteur de type taxi, taxi-moto et tricycle affectés au transport public.

La question à se poser à ce stade est de chercher à savoir si l’opérateur YANGO s’est conformé aux dispositions encadrant le secteur ? Serait-ce parce qu’on promeut l’entreprenariat qu’on doit laisser les normes et lois de côté ?

L’esprit du communiqué du Ministère des Transports Routiers, Aériens et Ferroviaires n’a pas été flou là-dessus.  L’opérateur YANGO n’aurait pas satisfait à la réglementation en vigueur. C’est dire et comprendre donc que l’opérateur YANGO aurait profité de la facilité qu’offre le digital pour offrir directement ses prestations aux usagers, sans toutefois se conformer aux formalités prévues par les deux Décrets présidentiels ci-dessus cités.

La suspension des activités de l’opérateur YANGO, diversement appréciée

Conscient que l’Etat ou le Gouvernement par le canal des ministères appropriés a un devoir de protection, non seulement des citoyens, mais des initiatives également, en faisant respecter les réglementations en vigueur, il faut avoir l’humilité de noter que l’arrivée de l’opérateur YANGO a eu le mérite de révolutionner le sous-secteur de transport routier.

Avant l’opérateur YANGO, d’autres existaient et opéraient au Togo, on suppose dans le respect des textes et règlementations en vigueur, puisqu’ils n’ont pas été interpellés, épinglés, rappelés à l’ordre ou suspendus. Seraient-ce des extraterrestres du sous-secteur ? Nous dirons NON.

Cependant, il faut avoir le courage de reconnaitre qu’avec les activités de l’opérateur YANGO (que nous encourageons à régulariser sa situation), les usagers togolais ou les citoyens ont été, un tant soit peu, soulagés par les prix des courses pratiqués.  Non seulement les conducteurs étaient plus courtois et diligents, aussi faudrait-il faire remarquer surtout que les prix des courses avec l’opérateur YANGO sur une même distance, comparativement à d’autres du secteur, ne dépassaient pas trop le tiers. C’est dire que là où YANGO prenait par exemple 1000FCFA pour une course, d’autres du secteur prendraient environ 3000FCFA. Dans cette situation, ce sont les usagers qui perdaient et perdraient aujourd’hui puisque l’opérateur YANGO ne serait plus opérationnel pour un temps. Alors que les autres du secteur existeraient pour des beaux jours.  Certaines compagnies de transports viennent d’ailleurs d’annoncer l’augmentation des véhicules de sa flotte. Y aurait-il un lien avec la suspension des activités de Yango ?

Pour le moment, c’est donc un boulevard qu’offrent les autorités aux concurrents de Yango, en attendant que les choses ne redeviennent ce qu’elles étaient en termes de concurrence et de choix pour les usagers. Ces derniers n’en demandaient pas plus, avec les prix très abordables pratiqués autrefois par l’opérateur YANGO.

Somme toute, il faut encourager les responsables de YANGO à vite régulariser leur situation auprès des autorités en charge des Transports Routiers, afin de redémarrer leurs activités en toute conformité avec les textes en vigueur. L’on ne saurait encourager les violations de quelques dispositions réglementaires sous le couvert de la promotion de l’entreprenariat.

A suivre….

Crédo TETTEH

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