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21 novembre 2024
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Branchement anarchique du courant électrique :: La CEET impose, les populations exposées

Des lignes électriques conçues par des particuliers qui rasent parfois les habitations et le sol.
Des lignes électriques conçues par des particuliers, qui rasent parfois les habitations et le sol.

Dans notre édition du mardi 08 octobre 2013, nous consacrions un dossier sur le secteur de l’énergie dans notre pays et particulièrement sur le canton de Zanguéra (au nord ouest de la capitale, Lomé) et ses environs qui vibre en « mode toiles d’araignées ».

Loin de nous l’idée de jeter l’opprobre sur une société de l’État et sur son directeur comme certains citoyens se sont évertués à l’interpréter et à nous interpeller en ce sens, nous disons qu’il sied en tant que citoyen avant tout d’attirer l’attention des Gouvernants et partant des techniciens et responsables concernés sur ce qui ne va pas  bien dans leur domaine d’activité. Et c’est ce que nous avons fait dans notre édition précédente et continuons dans la parution de ce jour en insistant aussi bien sur les dangers des « toiles d’araignées » et que l’exposition ou l’abandon des populations à ce mode.

 Quand la CEET impose

Noupokou Danmipi, ministre de l'Energie et des Mines
Noupokou Danmipi, ministre de l’Énergie et des Mines

Nous sommes dans le canton de Zanguéra à quelques minutes de Lomé la capitale. L’électrification de la zone est faible. Seuls quelques poteaux électriques décorent  le ciel sans pour autant offrir l’opportunité aux habitants de cette zone de jouir du courant électrique pas comme un luxe mais comme un besoin de première nécessité. Pour l’instant, les populations sont loin d’envisager cet aspect.

En prenant la route de Zanguéra-douane qui va à Agoè-camp des gardiens de préfecture, nous nous arrêtons à Zanguéra-Zopomahé à 5 minutes seulement en voiture de la grande route de Zanguéra allant à BADJA et Kévé.

Gnadé Djétéli, DG de la CEET
Gnandé Djétéli, DG de la CEET

Dans cette zone règnent en vedette les « toiles d’araignées ». Pas d’extension du courant électrique, pas de poteaux électriques alors qu’à quelques mètres à Zossimé existe une haute tension. Les populations de Zopomahé se retrouvent ainsi abandonnées car n’ayant pas de sauveur dans la zone. Ces habitants, conscients du bien de l’électricité sont obligés de recourir aux toiles d’ariagnées pour avoir de la lumière. Et ceci à n’importe quel prix et souvent même sans mesure de protection, de sécurité. Pour monsieur Esso que nous avons rencontré à Zopomahé, «  nous ne savons pas ce que notre zone a fait à la Ceet. Nous ne comprenons pas qu’à Zossimé tout près, il y a le courant électrique et qu’à quelques kilomètres seulement Zopomahé ne puisse pas bénéficier de l’extension tant criée sur les médias.

Si vous venez de Kohé en allant à Zopomahé, vous constaterez que l’extension a été coupé en route, à la lisière de Zopomahé alors qu’il suffirait que la CEET fasse un peu plus d’effort et surout ait cette volonté de bien travailler pour que les poteaux électriques arrivent à Zopomahé. C’est triste. C’est comme si les gens ne veulent pas faire leur job en reposant tout sur la politique. Ce ne sont pas les hommes politiques ni le Président de la République qui va quitter son palais pour venir faire l’extension du courant électrique à Zopomahé. Ce sont malheureusement les techniciens responsables de la CEET qui n’en mesurent pas l’oportunité car n’habitant pas la zone ».

Amer, Monsieur Esso questionne : « pourtant en 2010, on nous avait promis l’électricité dans notre zone ; nous sommes tentés de nous demander si c’est parce que aucune autorité  ou haut gradé n’a encore construit dans Zopomahé que notre zone est  délibérément abandonnée comme ça…  Ce qui nous oblige ainsi à recourir aux toiles d’araignées avec tous les risques que cela ».

A analyser l’amertume dans les propos de cet habitant de Zopomahé, nous sommes tentés de conclure qu’entre l’indécision et l’inactivité des responsables de la CEET,  la CEET impose malheureusement le système « toiles d’araignées » aux habitants de Zanguéra Zopomahé qui n’ont pas aujourd’hui les moyens de s’offrir à leurs frais l’implantation de poteaux électriques auprès des particuliers spécialistes à coup de plusieurs millions.

 Les populations exposées

Avec l’imposition déguisée du système « toiles d’araignées » par la CEET aux habitants de Zopomahé, et surtout avec tous les dangers que cela comporte, nous faisons le triste constat que les pauvres  populations sont ainsi exposées à tout , résultant de  l’inactivité et de l’indécision des responsables de la CEET à procéder à l’extension du courant électrique dans cette zone.

Aujourd’hui, au regard des fils électriques et les poteaux de fortune que ces habitants utilisent pour le système «  toiles d’araignées », il y a beaucoup de risques d’électrocution et de dommages des appareils électriques utilisés dans les différents foyers.

Des enfants qui en toute naïveté et innocence jouent à des parties de football à coté des branchements anarchiques que constituent ces « toiles d’araignées » et malheureusement qui rasent les constructions et parfois même les aires de jeu.

Pour cette bonne dame de Zopomahé, c’est pénible pour ses enfants de bien étudier : « mes enfants peinent à apprendre leurs leçons les soirs après les travaux ménagers car nous ne disposons d’électricité à la maison. Ils sont parfois obligés de se rendre chez leurs camarades dont les parents ont pu faire quelque chose. Mais n’étant pas chez eux, ils sont contraints d’aller à la va vite. Ce qui fait qu’ils n’arrivent pas à apprendre leurs leçons comme cela se doit et à faire tous les exercices de maisons. Ceci nous cause d’énormes soucis.

Il faut que les responsables de la CEET réagissent et agissent. Pour l’instant, nous n’avons pas les moyens de procéder nous-mêmes à l’extension en question mais nous pouvons toutefois nous débrouiller pour payer les frais de branchement si la CEET faisait le nécessaire. C’est dur pour nous. Sauvez-nous ».

 Se débrouiller avec les toiles d’araignées pour apprendre et corriger les copies des élèves

L’autre conséquence de la non extension du courant électrique à Zanguéra-Zopomahé demeure la dure réalité aux élèves dont les parents n’ont pas encore les moyens de tirer « les toiles d’araignées ». Ces enfants élèves souffrent dons le martyr pour apprendre leurs leçons et faire leurs devoirs de maisons.  Même pour ceux dont les parents ont pu l’avoir par acrobatie dangereuse pour l’instant, ils ne sont pas à l’abri des baisses qui perturbent exagérément les lignes.

L’autre aspect résultant de l’inaction des responsables de la CEET en n’offrant pas le courant électrique à Zopomahé, c’est également de compliquer la vie aux enseignants qui habitent cette zone. Ces derniers vont éprouver toutes les difficultés du monde pour corriger les cahiers des élèves et préparer les fiches de cours les soirs après les classes. Ce qui aura surement des conséquences sur les rendements des enseignants et élèves.

Le Ministre de l’Energie encore interpellé

Devant l’inaction des responsables de la CEET à procéder comme cela se doit à l’extension du courant électrique dans les zones non couvertes notamment à Zanguéra Zopomahé, Kégué, etc, le Ministre de l’Energie a l’impérieux devoir de chercher à savoir ce qui bloque réellement cette extension et y trouver des approches de solution. C’est ainsi qu’il aura joué son rôle de patron du secteur de l’énergie dans notre pays et tenter d’atteindre ses objectifs conformément à sa lettre de mission.

A suivre.

Crédo TETTEH

NB: CEET (Compagnie Énergie Électrique du Togo)

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