Depuis quelques mois, l’on assiste à une série d’organisations de manifestations dites pacifiques. Si l’essentiel des appels à manifester proviennent d’une certaine diaspora à travers des activistes et blogueurs, dans des termes assez violents et sapant le vivre ensemble, il faut noter que la dernière manifestation annoncée du 30 aout 2025 à Lomé avait une autre connotation, un mobile tout particulier.
En effet, selon nos informations la dernière manifestation n’avait rien d’un simple rassemblement politique. Des sources bien introduites, les premières enquêtes, croisées avec des informations régionales, confirment l’implication de mercenaires étrangers, connus pour leur rôle violent lors des crises passées et leur proximité avec des réseaux transfrontaliers opaques. Certains d’entre eux auraient même été interpellés avant leur déploiement effectif à Lomé.
Pour preuve, les derniers rapports sécuritaires font également état de la découverte de caches d’armes privées et de l’implication présumée de personnalités locales. Parmi celles-ci, le nom de Marguerite Gnakadé serait revenu de manière récurrente. On peut donc sans gros risque de se tromper, affirmer , que son interpellation ce matin à Lomé s’inscrirait dans cette logique, pour atteinte à la sécurité nationale. Une situation qui confirme aisément que l’affaire dépasse largement le cadre de la contestation politique.
Une orchestration partielle depuis la diaspora
Mis à part les acteurs et complices de déstabilisations des Institutions de la République sur le terrain, les investigations pointent une orchestration partielle depuis la diaspora togolaise en Europe, accusée d’avoir mobilisé des relais financiers et numériques pour amplifier la portée des manifestations. Cette stratégie dite du « marécage » viserait à créer une confusion politique et pousser les Autorités à la faute.
De l’analyse d’un politologue, cette tactique illustre « une guerre hybride où s’entremêlent manipulations politiques et acteurs informels », loin d’une opposition classique.
Conséquences et perspectives à tirer
Sur le plan interne, et à bien analyser l’interpellation ce jour de dame Marguerite Gnakadé et les autres interpellations annoncées, tout ceci traduit une volonté de l’État de réaffirmer sa souveraineté et de décourager toute tentative future de manipulation violente.
Au plan international, on ne saurait taire le silence relatif des chancelleries occidentales sur ce dossier qui contraste avec leur propension à commenter d’autres crises.
La grande question est donc la nécessité pour les pays africains de bâtir un narratif souverain, mettant en avant leur droit légitime à la sécurité nationale.
Surtout dans une sous-région où les fragilités politiques et sécuritaires se multiplient, l’affaire du 30 août rappelle une évidence : la sécurité nationale et la souveraineté du Togo ne sont pas négociables.
Plus qu’un simple épisode de contestation, elle met en lumière une bataille géopolitique où se croisent manipulations, mercenariat et luttes d’influence.
A suivre…
Crédo TETTEH