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27 juillet 2024
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Togo /Rumeurs d’un accident cardio-vasculaire du Premier ministre Ahoomey-Zunu : Quelles sont les réelles intentions de ses détracteurs ?

Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu, chef du gouvernement togolais
Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu, chef du gouvernement

L’information a été publiée sur les réseaux sociaux le vendredi 1er novembre 2013. Le premier ministre togolais Arthème Ahoomey-Zunu a fait un accident cardio-vasculaire et a été évacué d’urgence sur la France pour des soins appropriés. Et aux férus de ces canaux d’information d’ajouter détenir ces informations de : « sources bien informées ». Une information rendue publique alors que le principal intéressé, qui se rendait en France, n’avait même pas encore quitté l’aéroport international Gnassingbé Eyadema.

Il est vrai que le chef du gouvernement a quitté Lomé pour Paris où il se rend périodiquement pour un suivi médical, ce qui est normal pour une personne qui abat une tâche immense et qui travaille constamment sous pression après sa reconduction à la tête du gouvernement. La gestion quotidienne du stress et l’envie d’accomplir la mission à lui confiée dans la discrétion mais avec beaucoup d’efficacité sont des facteurs que le Premier ministre ne saurait laisser de côté. Est-il le premier des Togolais à se rendre en France pour un suivi médical ?

Mais ce qui est curieux dans cette affaire, c’est la manière dont l’information autour de ce déplacement ordinaire et anodin de l’homme a été récupérée et exploitée. Partie comme une traînée de poudre, l’information sur ce voyage privé du Chef du gouvernement a été montée en épingle sur les réseaux sociaux. Le Premier ministre aurait été victime d’un accident cardio-vasculaire, ont vite fait d’annoncer les férus de ces réseaux.

A qui profite le crime ? Qui sont derrière un tel montage aussi grossier ? Sommes-nous à même de se poser comme question. Au demeurant, pour une institution de la République d’une telle envergure, l’on ne peut tolérer qu’une information sur l’état de santé de son premier responsable prenne l’allure qu’elle a prise.

En réalité la question fondamentale est de savoir comment cette information (qui n’est du moins pas vraie dans sa formulation) a pu sortir du cercle restreint de la Primature ?

Sans nul doute que le montage provenait de l’entourage du Premier ministre lui-même. Des personnes qui étaient informées de son agenda et savaient que l’homme allait en Europe pour une visite de routine. Et c’est dommage pour celui qui a toujours compter sur son personnel dans l’accomplissement de sa mission, sur cette équipe soudée et dynamique qui a travaillé avec Gilbert Fossoun Houngbo en son temps, et qui a montré ses preuves durant le premier mandat d’Ahoomey-Zunu. Cette équipe, il ne  faut pas avoir peur de le dire, commence par inquiéter et décevoir et Ahoomey-Zunu devait faire très attention avec elle. Car comme le dit l’adage « Même si tu n’aimes pas le lièvre, reconnait qu’il court mieux que toi ».

Que devrait en principe faire le cabinet du Premier ministre au début de cette annonce ? Mettre fin à la rumeur en publiant un communiqué de démenti ou au pire des cas, en ne participant pas en sourdine à son amplification. Mais tel n’a pas été le cas et cela confirme une fois de plus que les mauvaises graines sont dans le champ d’Ahoomey-Zunu, des graines qu’il faut au plus tôt extirper pour permettre au Premier ministre de prospérer dans sa mission loin des montages et des manipulations.

Le 19 juillet 2012, lorsque le Président de la République Faure Gnassingbé le nommait à la tête de la Primature, beaucoup doutaient de ses compétences mais quelques mois après sa nomination, le natif de Kpélé Kponvié  a fait taire ces critiques et a été l’un des artisans de l’organisation des élections du 25 juillet dernier, des élections sans violence qui ont été saluées par la communauté internationale.

Arthème Ahoomey-Zunu n’est pas à son premier coup d’essai. En 2007, alors que toute la communauté internationale et beaucoup de citoyens togolais redoutaient la tenue des élections législatives de cette époque, Arthème Ahoomey-Zunu alors ministre de l’Intérieur avait confiance en ses capacités. L’homme réussira le pari de la première élection crédible, transparente, sans violence et surtout acceptée par tous les acteurs de la classe politique togolaise.

Cette empreinte laissée en 2007 le suivra jusqu’au cabinet de la Présidence de la République où il sera nommé Secrétaire général au Palais de la Marina. Après les présidentielles de 2010, Arthème Ahoomey-Zunu est porté à la tête de la Primature le 19 juillet 2012 avec pour principale mission : organiser des élections législatives et locales crédibles, transparentes, équitables et sans heurts.

La situation politique qui prévalait en ce moment n’augurait pas d’une bonne organisation des élections. Cependant, plein d’expérience dans ce domaine pour avoir été président de la CENI et ministre de l’Intérieur et ajouté à tout cela, la somme de toutes les connaissances acquises depuis plusieurs années, lui ont permis de réussir là où ses détracteurs pensaient l’avoir.

Arthème Ahoomey-Zunu sera salué par les observateurs internationaux et par le Président de la République Faure Gnassingbé. Ce dernier n’hésite pas à lui renouveler sa confiance au lendemain des élections et l’homme est ainsi rentré dans l’histoire du Togo.

Est-ce la raison de toutes ces attaques ? On est bien tenté de le croire. En tout cas, l’entourage de l’homme fait aujourd’hui très peur et il est impératif qu’un sérieux ménage se fasse.

LM

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