Faire la politique au Togo est synonyme de courage, de don de soi, surtout si l’on vise à améliorer les choses et non à profiter d’une situation pour se frayer un chemin vers une réalisation de soi.
Le champ politique togolais ressemble à tout. On y retrouve de l’hypocrisie à dose maximale chez les différents acteurs, guidés par des ambitions démesurées, mais également la sournoiserie et la sorcellerie y ont élues malheureusement domicile.
La mayonnaise hypocrisie, sournoiserie et sorcellerie traduit un milieu où il ne fait pas bon vivre. Pour y prospérer ou espérer en tirer des avantages, il faut composer avec le diable à un moment donné. Tant, les animateurs de la vie politique dans notre pays peinent à construire dans l’intérêt des citoyens.
Au contraire, mus par leurs intérêts égoïstes et personnels, ils oublient vite fait les valeurs morales et les idéaux nobles. Ils s’entredéchirent, ils se détruisent avec gaieté et joie. Ils ne se font pas du tout pitié et évoluent très souvent dans la bassesse.
Ainsi donc, ceux qu’ils prétendent défendre ou lutter pour leur bien-être sont laissés pour compte. Les belles idées partagées en début de carrière ou de lancement de leurs partis politiques sont vite oubliées et font place à des illusions, à des déceptions répétitives, à des trahisons, bref à l’assouvissement d’ambitions démesurées.
Nos politiques sont-ils en réalité ce que nous croyons ? Ils sont tout sauf des anges gardiens, des sauveurs. Etant nos semblables, ils se cherchent aussi et certains d’entre eux, à force de peiner à véritablement se réaliser dans la société qui nous a tous vu naitre et grandir, investissent le champ politique ou apparemment les choses seraient, semble-t-il, plus aisées pour se faire un nom et avoir les dividendes qui y vont avec. Des ambitions qui côtoient à longueur de journée sournoiserie et sorcellerie.
La politique togolaise et le jeu de sournoiserie
En politique généralement, la sournoiserie peut être utilisée comme une arme efficace, mais elle est souvent perçue comme une pratique peu honorable et susceptible de nuire à la confiance et à la crédibilité des acteurs politiques.
Depuis des décennies, faire la politique au Togo et y rencontrer un semblant de succès, nécessite une certaine dose de sournoiserie. Les acteurs politiques en font tellement usage les uns contre les autres et même en dessous des ceintures, qu’au lieu de d’engranger des résultats d’étapes, ils s’affaiblissent tous les jours, surtout ceux de l’opposition. Ils ne se font pas confiance, ils ne s’acceptent pas avec leurs défauts et leurs qualités, leurs forces et faiblesses. Ils sont bien évidement des loups les uns pour les autres.
A cœur joie. Et laissant ” leurs militants ” ou les populations qu’ils prétendent défendre et sortir de la misère dans des situations plus exécrables qu’avant. L’essentiel pour eux est d’arriver à se faire une image et devenir incontournable dans les vases de discussions politiques où tout se monnaie, tout se négocie. Au finish, l’on comprend que ce qui importe pour ” les politiques “, c’est plutôt leur propre réalisation de soi. Serions-nous trop durs d’affirmer qu’ils ne rechercheraient que leurs intérêts saisonniers ou personnels en exposant tous les jours les ” militants ” naïfs qui pour la plupart ne comprendraient pas grande chose à la politique et surtout n’useraient pas de leur droit de réclamer des comptes à ” leurs maitres ” ?
En politique, et c’est vrai, la ruse et la manipulation demeurent souvent les armes les plus puissantes. Les politiques en font tellement usage que la politique elle-même est un jeu de sournoiserie. Il ne faut pas qu’on se mente. Mais dans le cas d’espèce de la politique togolaise, on est en droit de se poser mille et une questions sur l’usage qu’en font les acteurs pour grandir et engranger des points, dans l’espoir de gravir des marches d’escaliers.
A force donc d’employer la sournoiserie comme outil politique, il ne faudrait pas que les acteurs perdent de vue et conscience que la sournoiserie peut parfois battre les cartes les plus fortes, mais elle laisse toujours des traces de doute et d’insécurité.
La “sournoiserie en politique” du coup, fait référence à des pratiques politiques qui sont considérées comme perfides, trompeuses et déloyales, souvent utilisées pour atteindre des objectifs personnels ou de parti plutôt que l’intérêt général. Cela inclut la manipulation, la délation, la corruption et d’autres actions qui compromettent la transparence et la confiance dans le processus politique. Et c’est ainsi le paysage peint de la politique au Togo.
Des leviers tenus par une opposition qui végète entre hypocrisie et sournoiserie. Dans l’amateurisme et les coups bas, frisant même la sorcellerie.
La sorcellerie s’invite dans la politique dans notre pays
La sorcellerie et la politique en Afrique sont étroitement liées dans de nombreuses cultures, souvent considérées comme des forces complémentaires ou antagonistes, voire comme des moyens de comprendre le pouvoir et l’influence politique. En Afrique, par exemple, la sorcellerie est perçue comme un mode de causalité politique, où les événements politiques sont souvent interprétés à travers le prisme de la magie et du pouvoir occulte.
Au Togo, la sorcellerie en politique peut être appréhendé comme un mode d’action politique en ce sens qu’elle peut être utilisée comme un moyen de s’opposer aux structures de pouvoir, de les défier ou de les manipuler.
Si dans certaines cultures, la sorcellerie est considérée comme un moyen par lequel les individus peuvent exercer une influence politique, qu’elle soit positive ou négative, dans le giron politique de notre pays, les acteurs en font usage de tout bois. Le simple fait de devenir des loups pour les prochains et d’exceller en coups sordides font finalement d’eux des sorciers politiques. En plus de la sournoiserie qui ne les blanchit pas, les politiques au Togo développent des énergies négatives qui ne sont que trahison de leur intérieur, de leur état d’âme.
L’affirmation et la quête effrénée du pouvoir
II n’est pas superflu de reconnaitre qu’en politique, les puissants peuvent renforcer leur pouvoir et leur influence, rien qu’en s’appuyant sur la sorcellerie.
Mais la forme de sorcellerie qui signifierait qu’on nuise gratuitement à son prochain en l’arrosant de tous les maux, est propre au Togolais. Au lieu de placer l’humain au centre de toutes ses priorités, de toutes les actions, on relègue plutôt celui-ci au second plan. Il n’est bon qu’à servir de bétail électoraliste, de propagandiste ou de militant zélé végétant dans l’insouciance et l’ignorance. S’offrant bien évidemment aux ruses et aux manipulations des acteurs politiques qui n’en demandent pas mieux pour sortir la tête de l’eau.
Crédo TETTEH