TOGO-POLITIQUE-ANIMATION : HYPOCRISIE ET MÉCHANCETÉ  

  La vie politique au Togo est assez particulière. En lieu et place de sujets véritablement débattus en toute conscience et dont l’intérêt ou la préoccupation première devrait être la recherche du bien-être de l’Homme, les animateurs de la scène politique dans notre pays s’illustrent plutôt dans un schéma d’hypocrisie et de méchanceté.

Ils ne se préoccupent en réalité que de leur propre survie et aisance sociétale tout en se cachant derrière certaines idées à faire croire que l’Humain ou le citoyen est au centre de leur lutte quotidienne et de tous les temps. En fait, ils jouent à la comédie et abusent des citoyens qui pour la plupart ne comprennent rien à l’hypocrisie et à la méchanceté qui définissent leurs ” professionnels leaders “de la classe politique.

Comme du bétail, les citoyens sont exposés pour les bénéfices des hommes politiques qui rivalisent d’hypocrisie et de méchanceté pour se détruire les uns les autres sur l’autel d’ambitions démesurées.  Sont-ils réellement préoccupés par le bien-être des populations ? Ne visent-ils pas plutôt leur propre ascension sociale ? N’est-ce pas leurs intérêts personnels qui les guident ? Tout en abusant ainsi  de leurs militants, bref des populations qui dans la majorité des cas se comportent comme des moutons de Panurge ?

Brigitte Adjamagbo-Johnson

Une classe politique, spécialisée en coups bas et en dessous de la ceinture

Au Togo, la classe politique, toutes tendances confondues, pourraient avoir la palme académique s’il fallait juste s’en tenir à leur ingéniosité en coups bas, en destruction de leurs prochains et même adversaires politiques. Rien n’est fait, en réalité dans l’intérêt et à l’avantage des populations togolaises qu’ils prétendent pourtant ironiquement servir et défendre. L’essentiel pour ces hommes et femmes en politique, même s’ils n’ont pas le courage de l’afficher, c’est la recherche effrénée de leur propre aisance sociétale. Il faut critiquer à outrance, il faut végéter dans les stratégies de défiance de l’autorité pour espérer se faire une image, un nom tout en privilégiant les nuits comme des hiboux et sorciers malhonnêtes, les couloirs pour se repentir et démontrer à qui veut les entendre qu’ils font du théâtre politique, de la comédie politique.

A analyser la classe politique togolaise, on ne risque pas de se tromper au quart de tour en affirmant qu’elle végète tous les jours dans une rivière d’hypocrisie et de méchanceté gratuite. Pourquoi lui et pas moi ? Pourquoi tous les regards sont-ils tournés vers autrui et pas moi ?  pourquoi et pourquoi ?

En réfléchissant à ces questionnements, le politicien togolais se comporte ainsi comme un animal féroce prêt à tout dévorer sur son passage. Parfois avec ruse mais la plupart du temps avec hypocrisie teintée d’une forte dose de méchanceté. Il faut tout faire alors pour piéger son allié politique  ou son adversaire. Bref, c’est la politique qu’on fait. Comme en business, il n’y a pas de pitié. Mais c’est lamentablement se tromper car l’art politique ne rime pas avec sorcellerie, avec hypocrisie, avec méchanceté gratuite.

Si vous voulez donc faire la politique au Togo, malgré tous les arsenaux dont on disposerait, il faudra s’armer non seulement de courage mais surtout d’une forte dose de patience et d’humilité pour encaisser des coups gratuits toute la journée. Il faut être disposé en retour à en donner pour un certain équilibre tout en montrant les dents blanches à qui veut les ausculter ? C’est ainsi que la politique est faite dans notre pays. Donner des coups même en dessous de la ceinture le temps d’une saison. Et espérer jouer les premiers rôles.

Une classe politique de l’opposition spécialisée en autodestruction

S’il faut parler de l’animation de la vie politique dans notre pays, il faut bien évidemment citer une certaine classe de l’opposition à la dimension arc en ciel. Arc en ciel parce qu’elle ne sait pas au juste quelle posture adopter pour la réussite de ses actions politiques. Du coup, on a comme l’impression qu’elle végète dans un amateurisme suicidaire doublé d’une méchanceté à tous égards. Ils s’entredéchirent entre eux et offrent gratuitement à leurs militants une mauvaise image sinon exécrable.  Ils sont spécialistes pas en passation des marchés mais surtout en coups bas. Ils ne se disent aucune vérité et se mentent à longueur de journée. Ils sont tout sauf véridiques et honnêtes. Ils sont hypocrites à haute dose et méchants volontairement. Ils ne se supportent pas. Ils ne s’aiment pas. Ils ne se souffrent pas. Ils se comportent comme des animaux féroces prêt à se dévorer à la moindre occasion. Place donc aux coups bas de toutes natures, aux coups en dessous de la ceinture.

Impossibilité donc pour eux de parler d’une seule voix pour espérer engranger des points essentiels. Résultats, ils sont toujours à la traine et décorent un environnement politique qui leur échappe. Du moins pour ceux qui se prétendent intransigeants et radicaux. Un radicalisme dont la définition varie ne fonction des intérêts et des saisons. Pas de saisons des mangues mais plutôt d’opportunités politiques.  Bref, les politiques de l’opposition sont tout sauf vrais de vrais. Même s’il faut admettre que les politiques au pouvoir ne sont pas des anges célestes. Parce qu’ils souffrent aussi  de certains maux internes qui les affaissent au jour le jour et les définissent également comme opportunistes. Il faut avoir le courage de le dire. La classe de l’opposition serait mieux organisée que le parti au pouvoir courait dans tous les sens et sans repos.

Mais, disons nous la vérité, l’opposition togolaise avec ses lacunes et tares n’inquiète guère le parti au pouvoir. Car le parti au pouvoir connait bien les casseroles de tous. Ils se sont salis sur l’autel des intérêts personnels et aujourd’hui ne peuvent en réalité rien faire en toute conviction et sincérité. Je ne dirai pas qu’ils sont tous faux au sein de la classe de l’opposition mais ils ne sont pas si propres comme on le croirait. Ils se sont assez mouillés, salis et compromis. Et aujourd’hui, pour essayer encore de se donner une certaine image, ils sont condamnés à jouer à de la comédie politique et prétendre être ce qu’ils ne sont pas et ne seront peut-être jamais un jour car imbibés de la tête aux pieds. En résumé, ils essayent de se définir dans un étang impropre à la consommation. Ils sont tous, sans exception, mouillés de la tête aux pieds. Ils ne sont pas ce qu’ils prétendent être. Ils ne sont que des vendeurs d’illusions tels de commerçants ambulants circulant sous le chaud et tapant soleil, espérant sans conviction des lendemains meilleurs.

Une guerre de tranchées entre les professionnels de l’opposition

Les leaders politiques de la classe de l’opposition politique togolaise ne s’aiment pas du tout. Ils ne peuvent même pas s’aimer car guidés par des intérêts personnels et morbides. Pour arriver à ses fins, chacun se cherche et piétine l’autre. Ils s’entredéchirent et laissent le boulevard au parti au pouvoir qui même miné à l’interne par des critiques et non des moindre, essaie de sortir la tête de l’eau. Tout n’est non plus rose à l’intérieur du parti au pouvoir. Il en existe également des opportunistes et des querelles de chapelles. Ne nous leurrons pas du tout. Cependant, ils font tout pour cacher cela. Leur arme, c’est vite taire leurs divergences et incompréhensions et s’accorder sur l’essentiel. Et ils réussissent jusqu’alors cet exploit.  En face d’une opposition complètement désunie et guidée par des ambitions démesurées, faisant le lit à de l’hypocrisie et de la méchanceté gratuites.

Jean-Pierre Fabre

Les secousses de l’opposition par Jean-Pierre Fabre

Samedi dernier à Lomé, lors du congrès de son parti, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre a secoué ses pairs de l’opposition lors de l’ouverture du 3ème congrès ordinaire de son parti.

Il les a ciblés dans un discours offensif et agressif à la limite. Tel, un chrétien catholique au confessionnal, le président de l’ANC n’a pas fait d’économie. Il a pointé du doigt l’opposition elle-même comme principale responsable du blocage démocratique. Ceci est aujourd’hui un secret de polichinelle certes, car nous l’avions toujours dit dans nos publications.

” Chers camarades, le système RPT-UNIR prospère sur nos querelles “, a vociféré le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Par ce cri dans le désert, Jean-Pierre Fabre lance subtilement un appel à la classe de l’opposition à mettre fin aux divisions et aux rivalités internes qui affaiblissent le front commun contre le régime en place. Mais devra-t-il lui-même répondre en premier à son propre appel, pour déblayer le terrain.

” Nous devons œuvrer à fédérer l’opposition sérieuse et responsable ainsi que la société civile pour préparer l’alternative crédible que le Togo attend depuis des décennies ” a-t-il poursuivi sans grande conviction apparemment car connaissant très bien ses pairs de l’opposition avec leurs coups de marteau. Son appel à un rassemblement stratégique, loin des alliances de façade ou des agendas personnels sera-t-il entendu facilement ? Est-il prédisposé lui-même ?

Le différend entre Brigitte Adjamagbo-Johnson et Jean-Pierre Fabre

Si le président de l’ANC parle aujourd’hui ” de fédérer l’opposition sérieuse et responsable “, il mesure bien ses mots après les avoir choisis méticuleusement.  On se rappelle la brouille féroce entre les deux membres de l’opposition. L’un ayant trahi l’autre sur l’autel des ambitions démesurées. L’une voulant damer le pion à l’autre, voire l’enterrer politiquement et lui ravir son leadership.

C’est clair que le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) n’est plus prêt pour certaines alliances de façade qui vont plus le desservir et le tirer vers le bas, que l’élever, le propulser. Il tient tellement à son leadership qu’il ne commettra plus l’erreur de faire la compagnie d’aventuriers politiques ou de saisonniers.

En plus, avant encore toute possibilité, selon nos informations, Jean-Pierre Fabre attendrait les excuses publiques de dame Ouragan, Brigitte Adjamagbo-Johnson avant d’envisager une possible relation politique encore.

Nous savons tous que la coordonnatrice de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) ne représente rien du tout avec son parti la CDPA qui est au stade d’une messe de requiem. Elle ne surfe que sur les regroupements et alliances des temps nouveaux pour espérer jouer les premiers rôles et se rappeler à la mémoire des Togolais et profiter de toutes les occasions pour se hisser au diapason. Ce que Jean-Pierre Fabre n’avait pas vite compris et s’était fait lamentablement avoir. Il l’avait payé cash, le manque de sérieux politique et les dribles de Brigitte Adjamagbo-Johnson.

Aujourd’hui donc, Jean-Pierre Fabre ne serait plus dans la même posture de commettre des gaffes. En ce sens que Brigitte Adjamagbo-Johnson avait seulement profité de sa position, après avoir quitté dans des conditions troubles la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), pour se refaire. Ne dit-on pas que le faiseur de roi subit toujours un triste sort de la part de son élève ?

Des politiques immatures mutés en activistes de la société civile et en défenseurs des droits humains

Ils sont également légion, cette catégorie de politiques immatures, qui n’arrivent pas à se prendre en charge et qui se réfugient derrière les notions de société civile et de défenseurs de droits de l’homme pour foutre le bordel. Ambitieux démesurés, ils sont prêts à tout pour connaitre une certaine une certaine gloire alambiquée. Pour espérer y parvenir, ils n’hésitent pas à salir tout sur leur passage à telle fin de s’attirer les bonnes grâces de ceux surtout qui ne comprennent rien à la chose politique et qui les prennent pour ” des sauveurs “, sans savoir que ce sont des vendeurs d’illusions, des gens de peu de foi, irrespectueux des textes et lois et amuseurs publics. En réalité, ils ne s’égosillent que pour les intérêts de leurs ventres car ange le matin et diable la nuit. C’est justement leur spécialité et la plupart d’entre eux sont des agents doubles et honorent des missions secrètes et nauséabondes. Vous les verrez du matin au soir sur les réseaux sociaux et dans les groupes WhatsApp jouer au bon apôtre alors que ce sont eux-mêmes qui plombent tout et tout, rien que pour leur survie. Ils sont si orduriers qu’on penserait des gens vertueux si on ne sait pas lire entre les lignes.

Que ce soit les politiciens, les activistes des droits de l’homme et des réseaux sociaux, ils font partie d’un même ensemble des entiers naturels. Avec des défauts et des faiblesses inondant l’humanité toute entière.

Ne demeurent-ils pas tous, hypocrites et méchants les uns envers les autres ? Ne feraient-ils pas preuve d’ignorance et de fanatisme dans l’expression de leurs ambitions politiques ? Ne sont-ils pas tous les mêmes ?

En cherchant des réponses à ces interrogations, facilement on tomberait sur des évidences. La classe politique au Togo nage à longueur de journées entre hypocrisie et méchanceté. Le parti au pouvoir surfe encore sur les divisions internes à l’opposition. Et déroule tout bonnement son tapis. Avec ses forces et faiblesses, ses défauts et qualités…

Crédo TETTEH

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