Selon le Rapport d’exécution du budget de l’État exercice 2025 situation à fin mars, rendu public par le ministère de l’économie et des finances, au terme du premier trimestre 2025, la conjoncture économique nationale est caractérisée principalement par une progression des activités portuaire et aéroportuaire, un accroissement des exportations et une consolidation de la masse monétaire. L’activité économique reste bien orientée sur les trois premiers mois de 2025. Ainsi, l’activité devrait s’inscrire en hausse avec une croissance prévue à 6,2% en 2025 après 6,3% en 2024, en lien avec le dynamisme attendu dans tous les secteurs de l’économie.
Au Port Autonome de Lomé (PAL), le volume du trafic total est en progression de 7,6%, par rapport au premier trimestre 2024, et s’établit à 8.147,9 milliers de tonnes. Cette évolution résulte de l’effet combiné de la hausse des marchandises débarquées (+10,7%), des transbordements (+12,1%) et de la baisse du volume des marchandises embarquées (-33,9%). A l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema (AIGE) de Lomé, le fret aérien total a enregistré une hausse de 11,5% sur un an en lien avec la progression du fret embarqué (+11,6%) et débarqué (+17,9%), amoindrie par la baisse du transit (-9,2%). Le trafic total de passagers, malgré le recul des départs de 3,4%, a progressé de 1,2%, tiré par les arrivées (+0,4%), les correspondances (+5,3%) et le transit (+9,2%). De même, les mouvements d’aéronefs ont progressé de 7,8%.
Au terme du premier trimestre 2025, les échanges commerciaux du Togo, comparés à la même période de 2024, sont marqués par une hausse des exportations (+23,6%) et une régression des importations (-2,3%). Les exportations de biens sont évaluées à 259,3 milliards et la valeur des importations est de 444,7 milliards.
A fin mars 2025, la situation monétaire du Togo, comparée à fin décembre 2024 est marquée par une hausse de la masse monétaire (M2) de 41,8 milliards, imputable essentiellement à la consolidation de 75,8 milliards des autres dépôts inclus dans la masse monétaire. La circulation fiduciaire et les dépôts transférables (dépôts à vue) ont régressé respectivement de 25,1 milliards et 8,9 milliards. En contrepartie, les créances nettes sur l’Administration Centrale ont augmenté de 141,9 milliards tandis que les actifs extérieurs nets et les créances sur l’économie ont replié respectivement de 36,0 milliards et 121,3 milliards au cours de la période sous revue.
A fin mars 2025, le taux de réalisation des ressources du budget général est de 18,09%, soit un montant de 432,16 milliards pour une prévision annuelle de 2 388,82 milliards. Cette réalisation est en baisse de 17,91% par rapport à la même période en 2024. Au 31 mars 2025, le taux de réalisation des recettes budgétaires est de 19,19%, soit un montant de 285,28 milliards pour une prévision annuelle de 1 486,37 milliards. On note une augmentation des recettes de 4,54% par rapport à fin mars 2024. Cette augmentation est portée par les recettes fiscales et les dons projets.
Les recettes fiscales sont les recettes résultant des prélèvements obligatoires opérés par l’Etat sous forme d’impôts et taxes. Au 31 mars 2025, pour une prévision annuelle de 1 208,36 milliards, le montant des recettes fiscales recouvré est de 258,06 milliards, soit un taux de réalisation de 21,36%. Comparée à la réalisation de la même période en 2024, les recettes fiscales ont augmenté de 5,81%, soit 14,17 milliards en valeur absolue. Cette performance des recouvrements de recettes fiscales à fin mars 2025 est portée par l’accroissement des recouvrements de l’impôt sur les sociétés grâce à l’élargissement de l’assiette fiscale. Elle s’explique aussi par le recouvrement de la Taxe sur les entreprises de télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TETTIC) de 5% sur le chiffre d’affaires HT des entreprises de télécommunication instaurée par la LFI 2025.
Les recettes non fiscales, recouvrées à fin mars 2025, s’élèvent à 5,59 milliards pour une prévision annuelle de 74,31 milliards, soit un taux de réalisation de 7,52%. Comparées aux réalisations de 2024, qui étaient de 12,38 milliards, elles ont diminué de 6,79 milliards, soit un taux de régression de 54,85%. Cette régression s’explique essentiellement par le non recouvrement des redevances de réhabilitation de l’Aéroport International Gnassingbé Eyadéma (AIGE) ainsi que des intérêts sur dépôt à terme.
Koudjoukabalo