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27 juillet 2024
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Statut particulier du corps enseignant : La guerre médiatique entre le ministre Florent Maganawé et l’USET annonce-t-elle déjà une crise ?

Le ministre Florent Maganawè et le rapporteur général de l'USET
Le ministre Florent Maganawè (g) et le rapporteur général de l’USET, Abalo Akéta (dt)

Au début de l’année 2014, après deux semaines de trêve, les responsables de l’Union des syndicats des enseignants du Togo (USET) ont annoncé la suspension de toute manifestation jusqu’à fin mars, afin de donner le temps nécessaires au gouvernement pour se consacrer à leurs revendications, notamment la rédaction de leur statut particulier.

” Ces trois mois serviront à discuter avec le gouvernement pour la mise en place d’un statut particulier du corps enseignant “, avait déclaré le secrétaire général du Syndicat, M. Kalaha Sodja.

” La nouvelle proposition, c’est par rapport au statut particulier. Un calendrier sera établi pour que d’ici fin mars un statut particulier des enseignants soit établi et signé entre les deux parties. Après il sera soumis au gouvernement pour la prise de décret “, avait souligné le secrétaire général de l’USET.

Au terme de ” ce temps de grâce “, les hostilités semblent de retour. En tout cas, c’est ce que laisse croire les propos du ministre en charge des enseignements primaire et secondaire et du secrétaire général due l’USET qui se livrent une guerre médiatique.

En effet, en réponse au ministre Florent Maganawé qui avait déclaré sur les médias que la rédaction du statut particulier du corps enseignant ne peut pas avoir comme date ” butoir ” le 31 mars dernier parce que cette date a été fixée unilatéralement par les enseignants, les responsables de l’Union Syndicale des Enseignants du Togo ont fermement répliqué et martelant que cette date était bien ” consensuelle “.

Selon le rapporteur général de l’USET, Abalo Akéta, cette date a été fixée de façon ” consensuelle ” et confirmée par les ministres en charge de l’éducation lors de leur tournée d’explication à travers le pays. Il s’exprimait ainsi hier sur les ondes de la radio Victoire FM : ” Nous n’avons pas donné de moratoire au gouvernement. Ce n’est pas nous qui avions fixé le délai. Nous pensions que tout devait se terminer au plus tard en février. Ils ont attiré notre attention sur ce qui peut empêcher le bon déroulement des rencontres et de manière consensuelle, on est tombé sur le 31 mars “, a-t-il déclaré.

Il a rappelé que ” les ministres en charge de l’éducation ont fait à l’issue de cette rencontre que nous avions eu avec eux en début du mois de janvier pour fixer cette date, des tournées et ils ont confirmé cette date au monde de l’éducation et nous devrions tous œuvrer pour cela “.

Par ailleurs, au sujet des précomptes des salaires des enseignants grévistes, l’USET s’apprête à entrer en grève, a fait savoir le responsable de l’USET qui a indiqué qu’un préavis est déposé sur la table du gouvernement à ce propos depuis le 21 mars dernier. ” Si nous ne réglons pas ce problème de prélèvement, l’année prochaine, à la rentrée, les prélèvements vont reprendre lorsque nous allons reprendre les mouvements parce que nous ne savons pas ce qui sera finalement accepté dans le statut particulier “, a-t-il souligné.

Ces sorties médiatiques des deux acteurs de l’éducation au Togo font craindre des lendemains troubles pour notre système éducatif.

A l’approche des examens de fin d’année, il urge que le gouvernement et les syndicats d’enseignants trouvent une issue heureuse à cette crise afin d’éviter de nouvelles perturbation lors des prochains examens.

Pierre

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